René Dagron

Prudent René Patrice Dagron, né à Beauvoir, dans la Sarthe, le , mort le , est un photographe et un inventeur français. Le , il sera le premier à breveter un procédé de microfilm[1],[2].

Ne doit pas être confondu avec René Dragon (résistant)

Biographie

En 1860, René Dagron regroupe une micro-vue avec la loupe de Stanhope. Les vues sont collées sur une baguette de verre de mm de diamètre et de 5 à mm de long. Le grossissement est d'environ 100 fois.

René Dagron avait présenté à l'exposition universelle de 1867, des « micro-points », c'est-à-dire des photographies tellement réduites qu'elles ne pouvaient être lues qu'au moyen de dispositifs tels que le microscope de Stanhope : ainsi, sur une surface de 1 millimètre carré, il fixa les portraits des 400 députés. Ce procédé fut décrit dans de nombreux ouvrages dont les Merveilles de la science ou Description populaire des inventions modernes, de Louis Figuier (Jouvet, 1870). Il permettait à la société Dagron de proposer des photos enchâssées dans des bijoux, bagues ou pendentifs.

En 1870, lors du siège de Paris, il proposa d'utiliser ce procédé pour envoyer des messages grâce aux pigeons voyageurs.

Il soumit l'idée de réaliser les micro-dépêches à Germain Rampont, directeur général des Postes, qui accepta immédiatement.

Après un arrangement financier avec Rampont, Dagron s'envola le 12 novembre de la gare d'Orléans sur le ballon Niepce[3]avec ses collègues Albert Fernique et Poisot[4] pour transporter l'équipement de laboratoire nécessaire.

Mais celui-ci n'arrivera pas à son but, puisque touché par les Prussiens, le ballon sera contraint à l'atterrissage en territoire occupé. Dagron réussira à leur échapper[5].

Il se rendit à Tours (alors que Rampont souhaitait qu'il s'installe à Clermont-Ferrand) et négocia près de huit jours un arrangement avec Steenackers et Gambetta. Il est vrai que l'équipement nécessaire ayant été détruit, il ne réussit que le , après plusieurs essais à produire une microphotographie de qualité selon les souhaits de Steenackers.

Entre-temps, les troupes prussiennes avançaient et Léon Gambetta s'était retiré à Bordeaux. Dagron s'y rendit aussi et fut en mesure le de produire les clichés des dépêches de Bordeaux.

Plus de 100 000 dépêches furent ainsi reçue à Paris pendant le siège.

Portrait de Jean-Jacques Henner pris par René Dagron

Sa tombe se trouve au cimetière parisien d'Ivry (10e division).

Collections

Certains musées possèdent des messages et des appareils de projection (Musée de La Poste, des Arts et métiers, la Société française de photographie) mais il n'existe malheureusement presque plus d'appareils de prise de vue dans le monde et aucun dans des musées.

Notes et références

Liens externes

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