Regularis concordia

La Regularis concordia est un texte élaboré à Winchester vers 970. Son titre complet est Regularis concordia anglicæ nationis monachorum sanctimonialiumque, « accord monastique des moines et moniales de la nation anglaise ».

Enluminure d'un manuscrit du XIe siècle de la Regularis concordia (British Library, Cotton Tiberius A III, f2v) représentant le roi Edgar assis entre Æthelwold de Winchester et Dunstan de Cantorbéry[1].

Ce document a été compilé par Æthelwold de Winchester, aidé par des moines de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (Fleury) et de celle de Saint-Pierre de Gand. Il existait alors une grande diversité dans les pratiques observées dans les différents lieux de culte en Angleterre. Afin de pallier le risque inhérent à cette situation, un concile synodal fut convoqué à Winchester vers 970 dans le but d'instaurer des règles communes qui seraient observées dans tous les monastères et Æthelwold fut chargé de les rassembler. Elles ont été reprises de diverses règles observées en Europe occidentale sans beaucoup de particularités propres à l'Angleterre ; en particulier, aucun effort ne fut tenté pour revenir aux pratiques de l'ancien monachisme celte. La procédure adoptée pour l'élection des évêques aboutit à une prédominance de leur origine monastique[2].

Manuscrits

Le texte de la Regularis concordia est attesté dans deux manuscrits de la bibliothèque Cotton conservés à la British Library :

  • MS Cotton Tiberius A III, f. 3-27 ;
  • MS Cotton Faustina B III, f. 159r-198r.

Ils semblent avoir été tous deux produits au monastère Christ Church de Cantorbéry vers le milieu du XIe siècle. Le manuscrit Tiberius est le plus complet des deux et inclut également une glose interlinéaire en vieil anglais.

Bibliographie

Regularis Concordia
  • Regularis Concordia, édition et traduction de Thomas Symons, Regularis Concordia Anglicae Nationis Monachorum Sanctimonialiumque. The Monastic Agreement of the Monks and Nuns of the English Nation, Londres, Thomas Nelson, 1953.
Lettre d'Ælfric aux moines d'Eynsham
  • Letter to the Monks of Eynsham, édition et traduction de Christopher A. Jones, Ælfric’s Letter to the Monks of Eynsham, Cambridge Studies in Anglo-Saxon England 24, Cambridge, 1998.
Versions en vieil anglais
  • traduction interlinéaire du manuscrit MS Tiberius A III, édition de Lucia Kornexl, Die Regularis Concordia und ihre altenglische Interlinearversion. Edition mit Einleitung und Kommentar, Münchener Universitäts-Schriften 17, Munich, 1993[3].
  • Deux fragments traduits en vieil anglais :
    • traduction des §§ 36-43 du manuscrit MS Tiberius A III, f. 174-177, édition de Arnold Schröer, « De consuetudine monachorum » Englische Studien 9 (1886), p. 290-96.
    • traduction des §§ 14-19 du manuscrit Cambridge, Corpus Christi College (Cambridge), MS 201 (Part A), p. 1-7, ed. Julius Zuptiza, « Ein weiteres Bruchstück der Regularis Concordia in altenglischer Sprache », ASNSL 84 (1890): 1-24.

Références

  1. (en) John Cannon et Ralph Griffiths, The Oxford Illustrated History of the British Monarchy, Oxford, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-822786-1, LCCN 88005172), p. 25
  2. (en) Peter Hunter Blair, An Introduction to Anglo-Saxon England, Cambridge University Press, , p. 178
  3. une page du manuscrit
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