Rebecca (film, 1940)

Rebecca est le premier film américain réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1940. C'est l'adaptation du roman de Daphné du Maurier publié en 1938, conte traitant de l'emprise d'une morte sur celui qui fut son mari, la nouvelle épouse et leur gouvernante, un an après sa mort.

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Rebecca
Titre original Rebecca
Réalisation Alfred Hitchcock
Scénario Scénario
Joan Harrison
Robert E. Sherwood
Adaptation
Philip MacDonald
Michael Hogan (en)
d'après le roman de
Daphné du Maurier
Acteurs principaux
Sociétés de production Selznick International Pictures
Pays d’origine États-Unis
Genre Drame, thriller, romance
Durée 130 minutes
Sortie 1940


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Mrs Edythe Van Hopper, horripilante veuve âgée, accompagnée de sa jeune dame de compagnie, est en villégiature à Monte-Carlo dans l'hôtel Côte d'Azur lorsque leur chemin croise celui d'un riche veuf, Maxim de Winter. Ce dernier n'a aucun mal à séduire la jeune femme et, dans la foulée, à l'épouser et l'emmener dans sa demeure ancestrale de Manderley, quelque part sur la mystérieuse côte de Cornouailles.

Les premiers contacts avec le personnel du château, régenté par la peu amène gouvernante Mrs Danvers, sont glaciaux. Cette dernière, en effet, attachée depuis toujours au service de feue Mrs de Winter, Rebecca, et lui vouant une passion sans limite, même à titre posthume, n'accepte pas l'intrusion de l'« usurpatrice ».

Le souvenir de l'épouse disparue et vénérée continue de hanter le sombre château…

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Rebecca est le seul film d'Hitchcock qui a obtenu l'Oscar du meilleur film (celui-ci attribué au producteur, non au réalisateur...).
  • Bien que Rebecca soit le premier film qu'il ait tourné en Amérique, Alfred Hitchcock n'en reste pas moins fidèle à son Royaume-Uni natal. En effet, l'histoire (dont les scènes-clé se déroulent dans un manoir de la côte de Cornouailles) est adaptée d'un roman de l'auteur britannique Daphne du Maurier.
  • Hitchcock comptait sur la popularité du roman afin de promouvoir son premier film américain. Un slogan disait You loved the novel, you'll live the film (Vous avez aimé le roman, vous vivrez le film).
  • Hitchcock apparaît en caméo dans le dernier quart du film : il sort de la cabine téléphonique d'où Favell va appeler Mrs Danvers pour lui décrire la tournure que prennent les événements. Cette scène semble avoir été coupée au montage dans certaines versions.
  • La collaboration Selznick-Hitchcock fut orageuse. Le producteur remania de nombreuses scènes[1], ce qui incita par la suite Alfred Hitchcock à tourner en utilisant la technique du tourné-monté (en suivant le fil du scénario), afin d'offrir moins de latitude d'intervention au directeur du studio.
  • Ce film a fait l'objet de nombreuses interprétations (cf. notamment le documentaire The Celluloid Closet) selon lesquelles le scénario suggérerait une relation saphique entre Mrs Danvers et Rebecca. Ces interprétations s'appuient surtout sur la scène où Mrs Danvers exhibe et caresse les dessous et manteaux de fourrure de la défunte, puis proclame la passion qu'elle éprouvait à son égard ; sous-entendus repris dans la scène où Max De Winter révèle à sa nouvelle épouse qu'il découvrit peu de temps après son premier mariage « la vraie nature » de Rebecca.

Commentaires

Citations de Hitchcock[4] :

  • « Ce n'est pas un film d'Hitchcock. C'est une sorte de conte et l'histoire elle-même appartient à la fin du XIXe siècle. C'était une histoire assez vieux jeu, assez démodée. Rebecca est une histoire qui manque d'humour. »
  • « Je pense que d'une certaine manière, le film est l'histoire d'une maison ; on peut aussi dire que la maison est un des trois personnages principaux du film. Souvenez-vous que la maison n'avait aucune situation géographique ; elle était complètement isolée. C'est instinctif de ma part. Je dois garder cette maison isolée pour m'assurer que la peur y sera sans recours. La maison dans Rebecca est éloignée de tout. Vous ne savez même pas de quelle ville elle dépend. »

Récompenses

Sans compter 9 « nominations », la même année, dans d'autres catégories :

Notes et références

  1. "Hitchcock and Selznick: The Rich and Strange Collaboration of Alfred Hitchcock and David O. Selznick in Hollywood" de Leonard J. Leff, University of California Press 1999 - voir ici
  2. (en) Robin Allan, Walt Disney and Europe, p. 210.
  3. Bruno Girveaun, Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, p. 200.
  4. Le Cinéma selon Hitchcock, François Truffaut, Robert Laffont, 1966

Liens externes

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