Ration alimentaire de l'armée française

Les rations alimentaires de l'armée française sont les rations alimentaires individuelles fournies aux soldats des forces armées françaises opérant sur le terrain.

Ration de combat française RCIR en 2007.

La ration conditionnée individuelle apparaît en 1946 et s'inspire des rations K utilisées dans les Forces armées des États-Unis.

Historique

Première Guerre mondiale

Voici le tableau des rations quotidiennes tel qu’il a été édicté en , à l’usage des commandants d’unités.

On distingue deux types de ration : ration forte / ration normale[1].

  • Pain biscuité ou pain de guerre : 700 g / 700 g
  • Viande fraîche ou congelée : 600 g / 600 g
  • Viande de conserve assaisonnée : 300 g / 300 g
  • Légumes secs ou riz : 100 g / 60 g
  • Sel : 20 g/ 20 g
  • Sucre : 48 g/ 32 g
  • Café torréfié : 36 g / 24 g
  • Lard : 30 g / 30 g
    • Ou saindoux : 30 g / 25 g
    • Ou potage salé : 50 g / 50 g
  • Vin : 50 cl / 50 cl
  • Tabac caporal pour les officiers : 0,20 g / 0,20 g
  • Tabac de cantine pour la troupe : 0,20 g / 0,20 g

Les rations alimentaires actuelles

  • Ration de survie Air (RSA)[2]
  • Module alimentaire de survie (MAS)[3]
  • Ration individuelle lyophilisée commando (RILC)[4]
  • Unité alimentaire de complément ou de secours (UACS)[5]
  • Repas individuel d'exercice (RIE)[6]
  • Ration de combat individuelle réchauffable (RCIR)[7]

Contenu

Une RCIR en 2005.

La ration de combat individuelle réchauffable (RCIR) est la ration standard pour une consommation quotidienne d'un combattant. D'un poids de 1,75 kg, elle se conserve deux ans maximum. Sa valeur énergétique est d'environ 3 500 kcal / 14 644 kJ (protides : 13 %, lipides : 32 %, glucides : 55 %). Quatorze menus différents [8] sont disponibles en 2016, dont sept sans porc.

La ration se compose comme suit :

Informations diverses

Les rations de combat françaises ont très bonne réputation par rapport à celles d'autres pays, de sorte qu'elles font l'objet d'un troc. En 2010, en Afghanistan, une ration de l'armée française pouvait s'échanger contre trois rations MRE américaines[9].

Depuis le début du XXIe siècle, l'Organisation des Nations unies se fournit à l'économat des armées qui a remporté le marché 2010-2013 pour un million de rations par an[10].

Les rations de combat sont réalisées en concertation avec les industriels et l'économat des armées, plus précisément le Centre Expert du Soutien du Combattant et des Forces. Un cahier des charges est imposé aux industriels, comme la teneur en viande ou poisson, la teneur en cacao du chocolat, la teneur en fruit des pâtes de fruit, la provenance française ou européenne des produits, etc. Le choix des produits dépend pour 70 % de la qualité, et 30 % du prix. La qualité est jugée par un jury de 8 à 15 militaires qui teste les menus à l'aveugle. Le modèle le plus répandu, la RICR, coûte en 2018 10,31 , la ration lyophilisée 19,02 , et la ration de fête 35  [11].

Notes et références

  1. Yves Buffetaut, Votre ancêtre dans la Grande Guerre, Editions YSEC, 2000, (ISBN 2-9513423-2-2).
  2. « Ration de survie Air (RSA) », Ministère de la défense (consulté le ).
  3. « Module alimentaire de survie (MAS) », Ministère de la défense (consulté le ).
  4. « Ration individuelle lyophilisée commando (RILC) », Ministère de la défense (consulté le ).
  5. « Unité alimentaire de complément ou de secours (UACS) », Ministère de la défense (consulté le ).
  6. « Repas individuel d'exercice (RIE) », Ministère de la défense (consulté le ).
  7. « Ration de combat individuelle réchauffable (RCIR) », Ministère de la défense (consulté le ).
  8. « Les rations alimentaires opérationnelles », sur defense.gouv.fr, .
  9. J.P. Géné, « Le repas du guerrier », Le Monde, .
  10. Jean-Marc Tanguy, « L'ONU se rationne chez nous », Le mamouth, .
  11. « Des rations aux normes OTAN », SOUTENIR, , p. 20-24


Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
  • Alimentation et gastronomie
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