Ransol

Ransol (prononcé en catalan : /rənˈsɔɫ/, et localement : /ranˈsɔɫ/) est un village d'Andorre, situé dans la paroisse de Canillo[2], qui comptait 192 habitants en 2017[1].

Ransol

Une rue du village.
Administration
Pays Andorre
Paroisse Canillo
Démographie
Population 192 hab. (2017[1])
Géographie
Coordonnées 42° 34′ 52″ nord, 1° 38′ 18″ est
Altitude 1 745[2] m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Andorre
Ransol

    Géographie

    Localisation et accès

    Le village de Ransol se trouve à une altitude de 1 745 m[2] sur un replat ensoleillé au dessus de la rive droite de la Valira d'Orient au niveau du confluent entre cette dernière et le riu de la Coma qui descend de la vallée de Ransol au nord[3],[4]. Un barrage a été construit à la réunion des deux cours d'eau et l'eau captée à ce niveau alimente le lac d'Engolasters par l'intermédiaire d'un système souterrain long de 11 km[4],[2].

    Au sud d'étalent les pistes de la station de sports d'hiver de Soldeu-El Tarter[3] appartenant au domaine de Grandvalira.

    Ransol est accessible par la route CS-260, embranchement de la route CG-2 naissant entre El Tarter et L'Aldosa de Canillo[5]. Le village se situe ainsi à km de Canillo et à 20 km du Pas de la Case[5]. Le village d'Els Plans est situé à 500 m à l'ouest de Ransol et l'on y accède par la route route CS-261[5].

    Vallée de Ransol

    La vallée de Ransol s'ouvre au nord du village et s'étend sur environ km[5]. Elle est cernée de hauts sommets qui marquent également la frontière franco-andorrane : pic de la Cabaneta (2 864 m), pic de Serrère (2 912 m), pic de la Coume de Seignac (2 856 m), pic de Mil-menut (2 779 m), pic de Ransol (2 734 m) et pic de la Coma de Varilles (2 760 m)[3]. Elle abrite également quelques lacs comme l'estany dels Meners de la Coma, l'estany Mort ou les estanys de Ransol[3]. L'ensemble des lacs se draine dans la Valira d'Orient par l'intermédiaire du riu de la Coma qui collecte les eaux de la vallée[3]. Elle constitue l'un des six espaces naturels protégés de l'Andorre (réserve de chasse depuis 2000[6],[7]) et s'avère remarquable pour la diversité de sa flore et de sa faune[8]. Ce site constitue une étape d'itinéraires de randonnée tels que la haute randonnée pyrénéenne[3] ou encore le GRP[3] qui forme une boucle s'étendant sur environ 120 km à travers toute l'Andorre[9].

    Climat

    Relevé météorologique de Ransol (1981 - 2010)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −5,1 −5,3 −3,2 −1,3 2,2 5,8 8,1 8,1 5,4 2,3 −1,5 −4 0,9
    Température moyenne (°C) −0,4 −0,1 2,5 3,9 7,6 11,8 15 14,7 11,4 7,5 3 0,8 6,5
    Température maximale moyenne (°C) 4,5 5,5 8,3 9,3 13,2 17,8 22 21,9 18,1 13,2 8 5,5 12,3
    Précipitations (mm) 71,5 42,5 55,7 93,3 110 105,2 74 91,1 95,2 94,5 93 83,9 1 009,8
    Source : Atlas Climàtic Digital d'Andorra[10]

    Toponymie

    Le toponyme Ransol serait d'origine pré-romane bascoïde[11]. Le linguiste catalan Joan Coromines avance une construction à partir de la racine arans plante épineuse ») qui donne aujourd'hui le mot arantza épine ») en basque[11]. Il rapproche en ce sens Ransol d'autres toponymes andorrans qu'il considère construits sur la même racine tels que Arinsal et Arans ou encore le village d'Aransís dans le Pallars[11]. Il propose enfin que le suffixe -ol aurait une fonction diminutive, possiblement pour différencier Ransol du village proche d'Arans[11].

    Xavier Planas Battle et ses co-auteurs ne remettent pas en cause l'origine bascoïde du toponyme mais objectent à l'hypothèse de Coromines l'absence de concordance entre la racine arans et la végétation des environs de Ransol[12]. Ils proposent quant à eux une construction à partir de la racine arran vallée ») en se basant sur la situation du village à la sortie de la vallée de Ransol tout en soulignant la probable importance de cette dernière en tant que voie de communication avec l'Ariège[12]. En ce sens le toponyme Ransol serait à rapprocher de celui d'Aran[12].

    La forme ancienne Rensolt est attestée[13].

    Patrimoine

    Sant Jaume de Ransol
    • L'église Sant Jaume de Ransol d'origine pré-romane a été agrandie en 1827. En 1962, du fait de la construction d'une nouvelle route et d'une place, l'église est démontée, avant d'être remontée 40 mètres plus loin en 1963[14]. Ce projet s'est réalisé sous la direction de l'architecte catalan Cèsar Martinell. Sant Jaume de Ransol abrite une peinture murale dédiée à Saint Jacques et possède un clocher-mur.
    • La vallée de Ransol est un espace naturel protégé de 2 300 ha remarquable pour la diversité de sa faune et de sa flore[8].

    Histoire

    La vallée de Ransol a été un site d'extraction de minerai de fer du XVIIe siècle au XIXe siècle. La Collada dels Meners, située au fond de la vallée de Ransol, près du pic de Serrère, constituait alors le principal gisement. Le minerai était ensuite transporté à travers le parc naturel de Sorteny vers les forges de la paroisse d'Ordino (notamment celle d'El Serrat) mais également vers Canillo[15],[16],[17]. Une forge ouverte en 1724 a néanmoins fonctionné à Ransol[18].

    Démographie

    La population de Ransol était estimée à 20 habitants en 1875[19].

    Époque contemporaine

    Évolution démographique
    1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992
    464751504844475965
    1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
    66707994107105106102113
    2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
    121126146159188191194216240
    2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 - -
    210169168173184182192--
    (Sources : Departament d’Estadística d'Andorra - Població per poble[1])

    Notes et références

    1. (ca) « Població per poble », sur Departament d’Estadística d'Andorra (consulté le )
    2. (ca) « Ransol », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62.
    3. (ca) « Mapa « Muntanyes d'Andorra » - Carte des montagnes andorranes éditée par le Govern d'Andorra » (consulté le )
    4. François Taillefer, « Le paradoxe andorran », Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 62, no 2, , p. 117–138 (DOI 10.3406/rgpso.1991.3244, lire en ligne, consulté le )
    5. Google Maps
    6. (en) « Vedat de caça de Ransol » (consulté le )
    7. (ca) « Llei dels vedats de caça » (consulté le )
    8. Llei dels vedat de caça de Ransol, Govern d'Andorra, 13 April 2000.
    9. « GRP », sur visitandorra.com (consulté le )
    10. (ca) « Atlas Climàtic Digital d'Andorra » (consulté le )
    11. (ca) Recueil de Travaux, Librairie Droz, , 289– p. (ISBN 978-2-600-04521-6, lire en ligne)
    12. (ca) Xavier Planas Batlle, Carles Gascón Chopo, Juan Karlos López-Mugartza et Mikel Belasko, Anàlisi fisiogràfica de topònims andorrans d'arrel prerromana : una visió propera i tècnica del territori a través dels noms de lloc, Govern d'Andorra, (ISBN 978-99920-0-862-1), p. 94 - 101
    13. (ca) Xavier Rull, « L’establiment de la grafia oficial dels topònims d’Andorra: tradició, evolució i coherència » (consulté le )
    14. (ca) « Historia de Sant Jaume de Ransol », sur Diari d'Andorra (consulté le )
    15. (ca) Associació Francesa de Catalanística. Col·loqui Internacional, Els Pirineus, Catalunya i Andorra : actes del Tercer Col·loqui Internacional de l'AFC, Andorra, 2004, L'Abadia de Montserrat, , 359– p. (ISBN 978-84-8415-842-4, lire en ligne)
    16. « Parc naturel de Sorteny », sur visitandorra.com (consulté le )
    17. « Collada dels Meners », sur visitandorra.com (consulté le )
    18. Olivier Codina, « Marchés sidérurgiques et forges : les espaces du fer andorran (1600-1876) », Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 117, no 251, , p. 383–405 (DOI 10.3406/anami.2005.7506, lire en ligne, consulté le )
    19. Jean-François Bladé, Études géographiques sur la vallée d'Andorre, J. Baer, , 97– p. (lire en ligne)
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