Résidence universitaire de Toulouse-Rangueil

La Résidence universitaire de Toulouse-Rangueil est l'un des premiers établissement de logement étudiant en France, dans la banlieue de Toulouse, située à six kilomètres du centre-ville[1], qui date des années 1960[1]. Les pouvoirs publics ont décidé de l'implanter sur le campus dit de « Rangueil », qui héberge les facultés de Sciences de Toulouse, à proximité des terrains de sport, du Canal du Midi et de la ligne B du métro toulousain qui voit plus tard le jour[2].

Histoire

La conception et la construction

À la résidence universitaire de Toulouse-Rangueil, un ensemble de 1 935 chambres, financé par l’État, fut mis en place comprenant quatre bâtiments construits à des époques différentes:

  • Trois bâtiments en étoile furent construits entre 1965 et 1967, avec respectivement 564, 570 et 613 chambres sur six niveaux;
  • Un bâtiment rectangulaire de 187 chambres fut ouvert en 1966[1].

L'ensemble résidentiel comprend 2 000 chambres (1 200 pour les étudiants et 800 pour les étudiantes[1]). Les architectes désignés pour finaliser le projet, René Egger et Ernest Chabanne[1] ont conçu un schéma en trois tripodes[1]. Chacun de ces tripodes est constitué de trois corps de bâtiments de 200 chambres rayonnant à partir d’un hall central, qui jouxte un appartement du concierge[1], chargé de veiller aux entrées et sorties. Chacun des tripodes comporte aussi trois foyers de cinquante places[1] et une quinzaine de salles de travail aux différents étages[1].

Mai 68

Lors des Événements de mai 1968, les étudiants réclament le droit pour les filles de recevoir qui elles veulent dans leur chambre. Claude Mathiussi, l'un des occupants de la résidence universitaire de Toulouse-Rangueil, est alors président de la FRUF en 1967-1968[3].

L'assemblée générale de la Fédération des étudiants en résidence universitaire de France du début de l'année a eu lieu le à la Résidence universitaire de Toulouse-Rangueil et vote à l’unanimité, la décision d’abolir au plan national dans les faits les interdictions liberticides : il est décidé ne plus respecter les règlements intérieurs, ensemble, en même temps, le [3], pour la Saint-Valentin,.

Le , Claude Mathiussi organise avec Jacques Sauvageot, vice-président de l’UNEF une conférence de presse à Paris au siège du syndicat étudiant, 15 rue Soufflot[3], pour présenter l’action nationale de l’ensemble des associations des résidents partout en France, avec en particulier deux grandes manifestations à Nancy et Montpellier rassemblant chacune cinq mille étudiants[3], qui se sont heurtées aux CRS, les escarmouches causant plusieurs blessés[3], tandis qu'à Nantes, le rectorat est envahi par plus de 1500 étudiants.

Les étudiants déplorent alors que l'architecture de la Résidence universitaire de Toulouse-Rangueil soir copiée sur celle des prisons[3] et que les issues des extrémités des bâtiments soient verrouillées au mépris des règles élémentaires de sécurité anti-incendie[3]. Le mouvement s'est ainsi généralisé en février[4]. Les étudiants ont manifesté le , jour de la Saint-Valentin, sur la quasi-totalité des campus, où les garçons ont symboliquement envahi les pavillons des filles.

Le mouvement étudiant de 1976

En 1976, la grève de trois mois contre la réforme du dexième cycle universitaire[5], dite "Plan Saunier-Seité", menée par les syndicats mais aussi la coordination nationale commença sur le campus de Toulouse Rangueil à l'initiative de la LCR et de l'UNEF, bien implantés à la résidence universitaire[5],avant de se propager à l'université de Toulouse Le Mirail, puis autres villes[5].

La création de Radio-Campus

Au début des années 1980, l'Association des résidents universitaires de Rangueil (ARUR) a participé avec d'autres association de résidents universitaires de la ville de Toulouse à la création d'une des premières radios-libres étudiantes, baptisée Radio campus Toulouse.

Voir aussi

Notes et références

  1. Histoire des résidences universitaires toulousaines (1920-1974)" par Gérard Périé
  2. Site officiel des œuvres universitaires
  3. "14 février 1968 la révolte des cités universitaires" par Claude Mathiussi, 15 février 2018 sur Le Grand Soir (média) site internet d'informations créé en 2002 par Maxime Vivas et Viktor Dedaj.
  4. "D'un mouvement étudiant l'autre : la Sorbonne à la veille du 3 mai 1968" par Geneviève Dreyfus-Armand Matériaux pour l'histoire de notre temps 1988
  5. "Le Chuchotement de la vérité par Jean-Christophe Cambadélis, Editions Plon, 2000
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