République chypriote unie

La République chypriote unie est un projet avorté d'État fédéral proposé en 2004 dans le cadre du plan Annan afin de réunifier les deux États qui se partagent de facto l'île de Chypre : la République de Chypre et la République turque de Chypre du Nord. Cette entité aurait vu le jour si le plan avait été accepté par les deux populations de l'île, ce qui n'a cependant pas été le cas, puisque la population grecque de l'île a rejeté le plan Annan à 75,83% lors d'un référendum le , alors que la population turque approuvait ce même plan à 64,90%.

République chypriote unie
Ενωμένη Κυπριακή Δημοκρατία (el)
Birleşik Kıbrıs Cumhuriyeti (tr)

Projet non réalisé


Drapeau proposé pour la République chypriote unie.
Image satellite de Chypre.
Informations générales
Statut République fédérale
Langue(s) Grec et turc
Histoire et événements
Proposition d'un plan de réunification Plan Annan »).

Constitution

La RCU aurait dû couvrir la totalité de l'île de Chypre à l'exception des zones de souveraineté britannique ; la nouvelle constitution[1] aurait prévu une fédération de deux États constituants réunis sous un gouvernement fédéral mais avec une autonomie régionale à l'image de la Suisse.

Au niveau fédéral, de nouveaux organes gouvernementaux seraient apparus tel qu'un Conseil présidentiel de six membres votants et trois non-votants représentant les deux communautés proportionnellement, avec un président et un vice-président, choisi par le Conseil présidentiel parmi ses membres, un de chaque communauté, alternant leurs fonctions tous les 20 mois pendant un mandat de cinq ans. Il y aurait également eu un parlement bicaméral avec un Sénat et une Chambre des députés de 48 membres répartis entre les deux communautés chacun.

Rejet du plan

Le plan fut rejeté par la population grecque chypriote pour de nombreuses raisons, notamment politiques et territoriales[2] ; Chypre aurait été redécoupée, la partie turque rétrocédant une partie des zones adjacentes à la ligne verte à la partie grecque et les ports et aéroports de la partie turque rouverts au trafic international en vertu de l'application du protocole d'Ankara signé en 2005.[Quoi ?]

Règlement du différend

Dans l'optique d'une réunification de l'île, des pourparlers tripartites entre les deux communautés et l'ONU ont débuté à la suite d'une série de négociations entre mai et septembre 2008 ; les dirigeants chypriotes grecs et turcs se sont engagés à résoudre point par point les problèmes liés à la spécificité chypriote. L'objectif final de réunification se ferait alors au sein d'une nation souveraine supra communautaire où les deux parties auraient une réelle autonomie et une représentation politique paritaire[3].

Notes et références

  1. Le plan comprenait une constitution fédérale, la conservation des constitutions de chaque État, une série de lois fédérales et constitutionnelles, et une proposition de drapeau et d'un hymne national. Il a également prévu une commission de réconciliation pour rapprocher les deux communautés et résoudre les différends en suspens.
  2. Analyse de l'échec du plan Annan pour Chypre.
  3. Poursuite du processus de réunification de Chypre.

Articles connexes

  • Portail de Chypre
  • Portail de la politique
  • Portail des relations internationales
  • Portail des années 2000
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.