Régine Flory

Marie-Louise Artaz, née le à Aix-les-Bains[1] et morte le à Londres, connue par son nom de scène, Régine Flory, est une artiste de music-hall française, comédienne, chanteuse et danseuse.

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Biographie

Célina, Marie-Louise Artaz est la fille de Pierre, Félix Artaz, originaire d'Aoste, et de Françoise Bertrande Noguès, couple vivant à Marseille[1]. Elle exerce dans sa jeunesse le métier de couturière à Marseille, puis monte à Paris avec deux lettres de recommandations pour deux directeurs de music-hall parisiens[2].

Régine Flory débute, dans de tout petits rôles, au concert Mayol. Elle suit les cours du « Conservatoire de la Chanson », dirigé par Jules Mévisto[3]. En janvier 1911, elle joue le rôle de L'Aiglon, dans la revue 1911, à la Boîte à Fursy, 58 rue Pigalle[4]. Elle remplace Mistinguett aux Capucines[5]. Elle est engagée aux Folies-Marigny[6] et passe dans la revue de Marigny où elle présente un homme-chat. Elle obtient son premier grand succès dans la revue, Flory...ssez-vous, mesdames, en 1912[7]. L'année suivante, elle est dans une revue de Rip et Bousquet, à l'Olympia ; en 1914, elle obtient, dans, une revue de la Scala, un véritable triomphe dans une sorte de danse acrobatique, La Marchande de Masques, réglée par Léo Staats[8],[9].

L'impresario anglais, Alfred Butt (en), l'engage et la lance en grande vedette de son Palace Theatre, à Londres, où elle triomphe pendant la première guerre mondiale. Il lui fait construire, en 1919, un théâtre à Paris, le Palace-Théâtre, futur Mogador, copié sur le modèle du London Palladium[10] et inauguré en 1919 avec la revue Hello Paris !, menée par Régine Flory.

Après avoir tenu la vedette dans plusieurs music-halls, notamment à La Cigale, avec pour partenaires de scène, Max Dearly et Maurice Chevalier, Régine Flory passe du café-concert au théâtre. Elle crée Pas sur la Bouche !, l'opérette d'André Barde et Maurice Yvain, au théâtre des Nouveautés, en 1925[11].

Sujette à des dépressions nerveuses, elle tente de mettre fin à ses jours, en juin 1924, en se jetant dans la Seine, du haut du pont de l'Alma[12],[13],[14]. Céline Chaumont lui fait répéter son nouveau rôle dans Zubiri, de Georges de Porto-Riche, qu'elle interprète avec un grand succès en 1924 à La Cigale[15]; repris en 1926 au théâtre des Champs-Elysées[16]. Elle est engagée par les frères Isola, pour jouer à Mogador, pendant la saison 1926-1927. On parle d'elle pour créer No, No, Nanette[17], puis de Rose-Marie[18].

Dépressive, morphinomane[19], elle parle de se suicider et achète un revolver. Un détective est même chargé de veiller sur elle. Elle se donne la mort, le 18 juin 1926, au Drury Lane, à Londres où elle venait chercher un engagement auprès d'Alfred Butt (en)[7],[20],[21],[22],[23]. Elle est inhumée au cimetière catholique de Sainte Marie à Londres.

Revues

Photographie parue dans Le Miroir, 7 décembre 1913
La Marchande de Masques, à la Scala, 1914

Opérettes

Le Petit Choc, 1923

Théâtre

Vie privée

On lui prête de nombreux amants, notamment Alfred Butt (en), et même Édouard VIII[83].

Résidences

Elle habite un luxueux appartement rue Henri-Becque qu'elle quitte pour le Château de Madrid où elle demeure en 1924 [12],[13], puis rue Edmond-Valentin en 1926[2],[21].

Hommage

Un salon porte son nom au théâtre Mogador.

Notes et références

  1. Etat-civil d'Aix-les-Bains, registre des naissances, 1890, acte n°90, vue 754
  2. Léon Treich, Histoires pour la nouvelle année, Gallimard, (ISBN 978-2-07-237116-5, lire en ligne)
  3. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  4. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  5. Martin Pénet, Mistinguett : la reine du music-hall, Monaco, Editions du Rocher, (ISBN 978-2-268-02170-6, lire en ligne), p. 237
  6. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  7. « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  10. « Le théâtre Mogador », sur www.paris-promeneurs.com (consulté le )
  11. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  12. « Le Radical », sur Gallica, (consulté le )
  13. « La Presse », sur Gallica, (consulté le )
  14. « L'Œuvre », sur Gallica, (consulté le )
  15. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  16. Marcel Cassagnau, « Zubiri (Haute-Navarre) et V. Hugo », Bulletin hispanique, vol. 64, no 3, , p. 261–262 (DOI 10.3406/hispa.1962.3748, lire en ligne, consulté le )
  17. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  18. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  19. « Paris qui chante », sur Gallica, (consulté le )
  20. (en) « Suicide of an actress at Drury Lane Theatre », Barrier Miner (Broken Hill, NSW : 1888 - 1954), , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
  21. « Le Journal », sur Gallica, (consulté le )
  22. « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
  23. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  24. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  25. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  26. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  27. « L'Artiste lyrique », sur Gallica, (consulté le )
  28. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  29. « L'Humanité », sur Gallica, (consulté le )
  30. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  31. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  32. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  33. « Comœdia illustré », sur Gallica, (consulté le )
  34. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  35. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  36. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  37. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  38. « L'Humanité », sur Gallica, (consulté le )
  39. « Le Monde illustré », sur Gallica, (consulté le )
  40. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  41. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  42. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  43. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  44. « Le Miroir », sur Gallica, (consulté le )
  45. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  46. « Le Miroir », sur Gallica, (consulté le )
  47. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  48. (en) Raymond Mander, Revue; a story in pictures, New York, Taplinger Pub. Co, (ISBN 978-0-8008-6789-8, lire en ligne)
  49. « Paris-midi », sur Gallica, (consulté le )
  50. (en) Variety, Variety (December 1917), New York, Variety Publishing Company, (lire en ligne)
  51. (en) The Beauty Spot (1917) - Over the Footlights page 21
  52. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  53. « Le Journal amusant », sur Gallica, (consulté le )
  54. « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
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  75. Édouard Noël et Edmond Stoullig, « Les Annales du théâtre et de la musique », sur Gallica, (consulté le )
  76. James B. Sanders, André Antoine, directeur à l'Odéon : dernière étape d'une odyssée, Paris, Minard, , 313 p. (ISBN 978-2-256-90780-7, lire en ligne), p. 171
  77. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  78. « Paris-soir », sur Gallica, (consulté le )
  79. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  80. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  81. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )
  82. « Vogue », sur Gallica, (consulté le )
  83. « Juvénal », sur Gallica, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

 : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :

  • Lucienne Mazenod et Ghislaine Schoeller, Dictionnaire des femmes célèbres, de tous les temps et de tous les pays, R. Laffont, (ISBN 978-2-221-05292-1, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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