Régiment blindé de fusiliers-marins

Le régiment blindé de fusiliers-marins (ou RBFM) est une ancienne unité de la 2e division blindée française. Il appartient aux unités de fusiliers marins qui sont des unités de marine militaire française

Régiment Blindé de Fusiliers-Marins

Insigne du Régiment Blindé de Fusiliers Marins

Création 19 septembre 1943
Dissolution fin 1945
Pays France
GPRF Général De Gaulle
Branche Marine française
Fusiliers marins
Type Régiment blindé
Rôle Chasseurs de chars
Effectif 300 véhicules et ? 1 200
Fait partie de 2e division blindée
Ancienne dénomination Fusiliers marins
Couleurs France
Équipement TD M10 US, Half-tracks, Automitrailleuses, Jeeps
Batailles Alençon, Falaise, Paris, Strasbourg, Royan, Berchtesgaden
Fourragères Légion d'honneur (Dixmude, 1944)
Commandant historique Capitaine de frégate Maggiar

Le RBFM fut composé à partir de marins français, dont les navires avaient été immobilisés ou détruits, et équipé de matériel américain.

Histoire

Origine

En 1942, lors de la bataille de Madagascar mettant fin au Régime de Vichy sur l'île, des marins sont faits prisonniers à Diego-Suarez par les Britanniques et internés en Angleterre (au camp d'internement no 1 de Grizedale Hall).

Débarquement anglo-américain en Afrique du Nord

Le , les troupes anglo-américaines débarquent en Afrique du Nord, c'est l'Opération Torch. Un nouvel élan se présente donc pour une poignée de marins (45 officiers, 333 officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots) qui veulent en découdre avec l’Allemagne. Les hommes indiquent leur désir de rejoindre Alger où ils seront acheminés dans le but de créer un bataillon de fusiliers-marins pour la prise et la tenue des batteries d’artillerie de marine de Bizerte. S'il ne manque pas de marins pour embarquer, nombreux sont ceux qui vont aller combattre à terre, dans la grande tradition des fusiliers-marins.

Surveillance de Bizerte

Ils sont armés mais rapidement, ce rôle de surveillance leur pèse dans le « bataillon Bizerte ». Certains ré-embarquent, d'autres se voient proposer de rejoindre un régiment de chasseurs de chars en cours de formation. Le , le bataillon Bizerte devient le Régiment blindé de fusiliers-marins, le RBFM (par décision 97 EMG/3 du ). Ils sont ensuite acheminés vers Casablanca (Maroc) où ils percevront des tenues américaines[1] et leur futur matériel. Ils sont rejoints par de nombreux volontaires (évadés de France, etc.).

C'est à Berkane qu'ils partent afin de se former enfin sur les chasseurs de chars (Tank Destroyers en anglais ou "TD") M10 Wolverine. Cette instruction se fera auprès du 11e RCA (Régiment de chasseurs d’Afrique). D'abord équipés du vieux matériel du RCA, ils finissent par recevoir du matériel neuf, en vue de leur intégration dans la 2e DB.

Intégration dans la 2e DB

Sous le commandement du capitaine de frégate Maggiar, assisté du capitaine de corvette Martinet, se constitue une unité regroupant 300 véhicules à roues ou à chenilles dont 36 M10 Wolverine, 25 scout-cars M3A1, 6 Half-Track M2, 3 Half-Track M3 et quelques motos[2].

Quatre escadrons de combat, sous les ordres des lieutenants de vaisseau Pauly, Guillon, Bonnet et Richard sont équipés d'automitrailleuses, de half-tracks et de chasseurs de chars, accompagnés de jeeps de protection[3].

Les chasseurs de chars portent des noms qui rappellent les bâtiments de la marine nationale dont certains sont célèbres comme le cuirassé Dunkerque ou le torpilleur Siroco. Le fils du Général de Gaulle, Philippe, intègre le régiment avec le grade d’enseigne de vaisseau.

Les chasseurs de chars sont équipés, en complément, de lunettes de visée « marine » françaises[4]. Elles permettront au canon US de 76,2 de faire mouche sur un Panther à 3 000 m de distance.

Articulation

Le RBFM était composé de cinq escadrons[5] et d'un escadron d'état-major:

  • Escadron d'état-major : LV Brisset et Carsin
  • Premier Escadron (reco) : LV Pauly et Divorne
  • Deuxième Escadron (TD): LV Guillon et Gélinet
  • Troisième Escadron (TD): LV Bonnet
  • Quatrième Escadron (TD): LV Richard
  • Escadron hors-rang : LV Ollieu et Mounié
    • L'Escadron hors-rang comporte un peloton féminin d'ambulancières, les Marinettes, homologue des Rochambelles, commandé par l'EV féminin Carsignol. Ce sont « les filles de la 2e DB » appartenant au 13e bataillon médical de la 2e division blindée de Leclerc.

Les hommes du RBFM sont des marins, et reprennent donc les grades et couvre-chef de ce corps de troupes. Les officiers portent les casquettes d'officiers de marine et les hommes du rang le bachi (à pompon rouge). Les ambulancières/infirmières rattachées à ce régiment, les Marinettes, portent également les effets d'uniforme de la Marine.

Campagne de France

La campagne va être celle de la 2eDB dont le RBFM est un élément essentiel face aux puissants Panzers allemands.

Arrivée en Normandie

La 2e division blindée touche enfin le sol de France, à 1h30, dans la nuit du 2 au , à Saint Martin de Varreville, la plage d’Utah Beach où a débarqué le la 4e division d’infanterie américaine. Le RBFM va suivre le parcours de la 2e DB dont il est une composante importante, de par sa puissance de feu face aux chars Panther et Panzer IV allemands. En effet, le canon de 75 du char Sherman américain dont est dotée la 2e DB est insuffisant pour percer le blindage du Panther. Le canon de 76,2 du TD M10 le peut. Les canonniers de la Marine récupèreront le droit de porter la fourragère rouge.

Mais le matériel du RBFM est usé par l'entraînement et les déplacements. Il faut faire "retourner" les chenilles des TD en attendant des trains de roulement neufs. Le 2e escadron sera équipé de chenilles neuves le .

En avant

Départ de Lastelle le au soir, direction Coutances, La Haye-Pesnel, Avranches, Ducey, Saint-Laurent-de-Terregate où se trouve le bivouac. L’itinéraire sera celui de la 2e DB, sauf l'épisode de la poche de Royan.

Première victoire

Char Panther (Musée des blindés de Saumur). Il s'agirait d'un des deux capturés à Dompaire.

Les TD affrontent leur ennemi, le char allemand Panther. Ce sera canon de 75 mm contre canon de 76,2 des TD, un engin souple, manœuvrant, protégé par ses jeeps d'escorte contre les voltigeurs allemands.

« C'est le 12 août 1944 que le Régiment enregistre sa première victoire. Vilarem, enseigne de vaisseau de 1re classe qui commande le 3e peloton du 3e escadron (un ancien de bataillon de Bizerte) reçoit l'ordre de 'surveiller' la route d'Alençon, on y signale pas mal de trafic [...]. Il envoie le "Strasbourg" et le "Jean-Bart" occuper cette position. Le "Strasbourg" est sous le commandement du quartier-maitre mécanicien Le Roux. Le TD "Jean-Bart" (commandé par Passaquet - un opticien télémétriste) du 3e Escadron détruit un Panther en 3 coups et à 800 mètres de distance (après avoir allumé au passage 3 camions remplis d'infanterie allemande). »

 Site du RBFM (op. cit. Liens externes)

Les TD ont un blindage allégé et une tourelle ouverte mais ils sont rapides et manœuvrent rapidement.

Libération de Paris

TD M10 Wolverine semblable à ceux du RBFM (ici, M10 destroyer du 8e RCA, Illhauesern).

Le RBFM va prendre une part active à la libération de Paris par la 2e DB. Trois axes de pénétration seront choisis.

  • Jouy-en-Josas et Viroflay pour entrer par le pont de Sèvres, ce dernier sera atteint le au soir, malgré une forte résistance. Le 4e Escadron fait partie de cette colonne.
  • Arpajon, Longjumeau, Antony, Sceaux, pour arriver par les portes d'Orléans, Gentilly et Italie et progresser en direction de l'Hötel de Ville pour terminer à l'hötel Meurice. Le 3e escadron fait partie de cette colonne.
  • Trappes, Voisins-le-Bretonneux[6] et Guyancourt[7]. Les 1er et 2e Escadrons accompagnés du PC du régiment se déplacent avec la troisième colonne.

« Une forte résistance à l'angle de l'avenue de Madrid et du boulevard Maurice-Barrès : deux automitrailleuses du 1er escadron y ont été détruites. Vassal qui commande un peloton d'automitrailleuses accompagné de 2 TD du 3e peloton est chargé de s'occuper de la résistance allemande, située dans le jardin d'acclimatation. Le lieutenant de Vaisseau Vassal et le quartier-maître Le Bourdiec trouvent la mort pendant l'assaut. Il est fait ici 800 prisonniers dont une centaine d'officiers, ainsi qu'un millier d'armes individuelles, dix tonnes de munitions et une quarantaine de véhicules. C'est pendant cette action que le capitaine de frégate Maggiar est blessé à l’œil droit (a priori une balle qui aurait ricoché sur le blindage du TD "Jaguar" et un éclat de grenade dans le bras droit, il est évacué et sera opéré par des médecins de renom de l'académie de médecine de Paris. »

 Voir ref. ext. Le RBFM, op. cit.

Les escadrons se distingueront au Luxembourg, au pont de Sèvres, à la Concorde (un Panther à 1 800 m)... Les Allemands ont attaqué de nuit au pont de Sèvres :

« [...] Au pont de Sèvres, nous avons été attaqués vers 4 h moins le 1/4. WARTER était de faction de 2 à 4. Il a été averti par des voix allemandes qui disaient "Stautzer" mais ne se sont pas arrêtées. Il a tiré dans les plus près de lui et sa carabine s'est enrayée. Il nous a appelé mais déjà Hetuin était mortellement blessé et son chef. Les Allemands ont essayé d'amener 3 canons dont 1 anti-char et 2 de 40 mm D.C.A.

Ils étaient environ à 20 mètres du char mais ont été dispersés par notre tir de mitrailleuse de 50, carabines et grenades.

Les Allemands ont eu 18 tués dans la nuit et une trentaine de pris dès le lever du jour.

Chez nous, CREPELLIERE, KERLAU et l'autre chef qui était avec eux (DREANNO).

HETUIN est mort chez des civils vers 4 h 1/2 ou 5 h.1/4 chez qui nous l'avions emmené ............... »

 récit de Paul Watel, conducteur du char Mistral

.

Les Allemands laisseront 40 morts sur le terrain, les marins perdront trois des leurs.

Le , des éléments du RBFM quittent le pont de Sèvres et, en passant par l'avenue Victor Hugo, abordent l'Arc de triomphe. Des véhicules légers allemands sont alors détruits. Quatre TD et une Jeep descendent alors les Champs Élysées. Les TD "Siroco" et "cyclone" par la gauche, le "Simoun" et le "Mistral" par la droite. Soudain, trois obus sont tirés en direction du "Simoun" sans toutefois l'atteindre. Après quelques secondes, l'équipage de ce dernier identifie l'ennemi: un panzer V Panther, situé place de la Concorde. Le Simoun positionné à hauteur de l'avenue George V (soit 1800 m) ouvre le feu à son tour et se replie rapidement. Les deux obus tirés touchent le Panther à la tourelle sans le détruire[8]. Dans le même temps, un char Sherman du 12ème régiment de chasseurs d'Afrique, posté plus bas sur les champs Elysées (à hauteur du restaurant Le Doyen), réussit à atteindre le char allemand au niveau du compartiment moteur, côté gauche, et à l'immobiliser. Ce Panther sera finalement détruit par le "Douaumont", un Sherman du 501ème régiment de chars de combat, venant de la rue de Rivoli, dans le dos du Panther. Ayant tiré l'obus explosif présent dans le canon sans résultats, puis, dans la précipitation, un obus fumigène, le "Douaumont" ira percuter violemment le char allemand avant que celui-ci n'ait réussi à tourner sa tourelle (cet épisode a été restitué dans le film "Paris brûle-t-il ?". L'équipage du char Panther évacuera ce dernier et ira se réfugier dans le jardin des Tuilleries. Le char allemand abandonné sera finalement détruit à la grenade par le Sergent Marcel Bizien, chef de char du "Douaumont"[9].

Puis les 1er et 2e escadron seront positionnés à l'Hippodrome de Longchamp, le 3e escadron se trouve au Bourget tandis que le 4e escadron s'enferme au fort de la Briche, à Saint Denis.

La division et le RBFM quittent Paris le , direction l'Est. N’importe, les marins ont confiance en eux. Leur vitesse, la précision de leur tir, la sûreté de leur coup d’œil ont toujours triomphé de la puissance colossale des lourdes mécaniques teutonnes. Partout ils se sont imposés aux Allemands.[non neutre]

Depuis la Normandie, ils ont détruit plus de 60 chars ennemis ; eux, ils n’ont pas perdu 10 tanks-destroyers.

Dompaire

Le village de Dompaire et les villages avoisinants de Lamerey et de Ville-sur-Illon furent le théâtre d'un affrontement entre le Régiment blindé de fusiliers-marins de la 2e division blindée, appuyé par des chasseurs-bombardiers Republic P-47 Thunderbolt américains et une brigade blindée allemande, la 112e Panzerbrigade[10].

Le 12 septembre 1944, le général Hasso von Manteuffel, commandant de la 5e Panzer Armee envoie la 112e Panzerbrigade, forte de 45 chars moyens Panther, 46 chars moyens Pz IV, 8 Flakpanzer IV et 10 StuG, à travers la vallée de la Gitte afin de bloquer la progression de la 3e armée (États-Unis) du général George Patton.

Alors qu’ils approchent de Dompaire, le , les colonnes de chars Sherman des groupements Massu et Mijonnet ainsi que de chasseurs de char Wolverine du RBFM sont accrochées par les chars allemands stationnés dans le village.

Le , pendant la première partie de la bataille, avec l’aide déterminante de l’aviation américaine (avion Thunderbolt), les troupes françaises détruiront 53 chars allemands sur les 90 engagés. La deuxième partie de la bataille opposa 45 chars allemands venant de Darney en renfort. Les troupes françaises et américaines détruiront 16 chars allemands. Un avion américain est abattu.

À l'aube du , les patrouilles vont tâter le terrain. Plusieurs Panther sont touchés. À Ville-sur-Illon, les Allemands contre-attaquent avec des Panzer Mark IV. Les avions interviennent à nouveau. Les Allemands hésitent et les avions américains interviennent à la roquette. Les Allemands fuient vers Épinal, laissant un cimetière de chars. La nuit survient qui permettra le repli allemand [11]. Malgré la supériorité technique des chars allemands, la 112e Panzerbrigade perd plus de la moitié de ses chars, dont 59 Panther.

Deux Panthers, sur les trois capturés intacts, iront orner l'entrée des Invalides à Paris puis partiront au musée des Blindés de Saumur. Avions et tank destroyers auront fait de cette journée une belle victoire. Trois chars Panther seront inscrits au tableau de chasse du quartier-maitre Warter et de son char "Mistral"[12].

Libération de Strasbourg

Les unités du RBFM sont regroupées en vue de la charge sur Strasbourg (voir 2e DB). L'articulation est la suivante :

  • 1 escadron de tank-destroyers affecté au Groupement Dio,
  • 1 escadron de tank-destroyers affecté au Groupement de Langlade,
  • 1 escadron de tank-destroyers affecté au Groupement Guillebon.

Le RBFM est de la partie dans la charge qui part de Baccarat, perce la Vor Vogesen Stellung, fonce sur Phalsbourg, à travers les cols de Dabo et de la Petite-Pierre, dans les forêts, par des routes difficilement praticables aux blindés. Les fusiliers marins capturent le général allemand Brühn, stupéfait de son sort et l'envoient à Leclerc.

Le RBFM est toujours à la pointe, ses détachements accompagnant et protégeant les autres blindés. À la Caserne des Gardes de Strasbourg, le TD Marsouin attaque, enfonce la porte, tire au canon et à la mitrailleuse et provoque la reddition de 320 soldats allemands dont 15 officiers. C'est un épisode entre autres dans cette charge qui s'arrêtera au Pont de Kehl, porte d'entrée de l'Allemagne défendue lourdement.

Personnalités

Philippe de Gaulle

Le RBFM a accueilli dans ses rangs celui qui deviendra l'Amiral Philippe de Gaulle. Il avait rejoint la France Libre comme enseigne de Vaisseau.

Jean Moncorgé (Jean Gabin)

Il accueille aussi un officier marinier, le second maître Jean Alexis Moncorgé qui venait de faire un long périple pour réintégrer la Marine. Cet ancien du bataillon de fusiliers marins à Lorient, rejeté à cause de son âge, réussira à intégrer le RBFM en . Il est intégré au 2e Escadron (Enseigne de vaisseau Gelinet), 2e Peloton comme Chef de Char du TD SOUFFLEUR II[13]. Le second maître Moncorgé est plus connu sous son nom de grand artiste, Jean Gabin, aujourd'hui disparu. En il participe à la réduction de la Poche de Royan. Il cantonnera ensuite au Château de Bouges avant de partir pour la campagne d'Allemagne, qui le mènera jusqu'au Nid d'Aigle d'Adolf Hitler à Berchtesgaden.

« En 1945, le "plus vieux chef de char de la France Libre" est démobilisé à l'âge de 41 ans et revient au monde du spectacle. Il a les cheveux blancs. »

 cf. op. cit. Char Souffleur II, Jean Moncorgé

Une restauration du char "Souffleur II" a été présentée en 2007 à Voisins-le-Bretonneux (près de Versailles-Guyancourt)[14],[15].

Distinctions

Le RBFM n'est pas une unité des FFL ou des FNFL, leurs membres n'ont donc pas droit au port du Perchoir ou de l'insigne France Libre, plus communément appelé : Moustique. Cependant, il terminera la guerre avec de nombreuses citations diverses. Regardons son bilan :

Le 4e escadron fait l'objet d'une citation spéciale :

« Compte officiellement à son actif : 470 ennemis tués - 430 prisonniers 41 chars détruits - 16 canons détruits - 43 camions et véhicules divers mis hors de combat.

A notamment détruit 13 chars Panther en quarante-huit heures de combat, les 13 et 14 septembre, autour de Dompaire. »

 Général De Gaulle, 16/09/1945

Les marins retrouvent le droit à la fourragère :

« Au cours des combats de Normandie et de Lorraine, le Régiment Blindé de Fusiliers Marins a donné la preuve de sa valeur militaire et de la bravoure de ses équipages.

Le Général est heureux de les autoriser désormais à porter la fourragère de la Légion d'Honneur des Fusiliers Marins de Dixmude, fourragère qui leur avait été attribuée au mois de mai 1944 par le Ministre.

Les Officiers, Officiers Mariniers, Matelots du Régiment Blindé des Fusiliers Marins, seront fiers, au côté de leurs camarades actuellement embarqués d'avoir contribué à rétablir dans son prestige la Marine Française, après tant de douloureux souvenirs. »

 Général Leclerc, Ordre du Jour n°53 du 16 septembre 1944

Reconstitution

Dissous, le régiment sera reconstitué en régiment amphibie et engagé en Indochine dans le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Il se montrera digne de son passé lointain et proche.

Sources

  • Cet article est un résumé et une synthèse des références marquées de la plume : .

Jean Mabire a écrit un livre sur le RBFM[16].

Références

  1. Ils coifferont le bachi blanc à pompon rouge de la Marine.
  2. « Historique », sur RBFM (consulté le ).
  3. « M10 », sur http://www.rbfm-leclerc.com/ (consulté le ).
  4. Une récupération d'un ingénieur de la Marine qui se révèlera utile et performante.
  5. Les grades sont ceux en vigueur dans la Marine. Ex. LV : Lieutenant de Vaisseau.
  6. Où passera le char « Souffleur II ».
  7. Où le TD « Morse » enverra quelques obus dans le clocher de l'église, qui semble servir d'observatoire.
  8. « historique », sur www.rbfm-leclerc.com (consulté le )
  9. « Libération de Paris - Char Tigre, place de la Concorde, 8ème arrondissement, Paris. | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  10. Maja Destrem 1984, pp.
  11. D'après un récit du lieutenant de vaisseau Allongue
  12. Citation à l'ordre du jour du 14 décembre 1944 attribuant la Croix de Guerre avec étoile de Bronze.
  13. Le TD Souffleur avait été détruit à Grussenheim le 29 janvier 1945
  14. Voir bib. op. cit. ref. exter.
  15. Ce char est actuellement exposé au MM Park, à La Wantzenau, près de Strasbourg. http://www.mmpark.fr/index.php
  16. Nous l'avons lu il y a quelques années, le recherchons pour l'inclure dans les références.

Bibliographie

  • Jean Mabire, « Des destroyers à chenilles pour les « Pompons rouges » », Historama LECLERC et la 2e DB, no 46, hs n° 46, p. 139-148
  • La campagne d'Alsace du RBFM

Liens externes

  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Marine française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.