Réchicourt-le-Château

Réchicourt-le-Château est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Réchicourt.

Réchicourt-le-Château

Mairie

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes Sarrebourg Moselle Sud
Maire
Mandat
Stéphane Ermann
2020-2026
Code postal 57810
Code commune 57564
Démographie
Gentilé Réchicourtois
Population
municipale
549 hab. (2018 )
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 56″ nord, 6° 50′ 28″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 333 m
Superficie 24,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarrebourg
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarrebourg
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Réchicourt-le-Château
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Réchicourt-le-Château
Géolocalisation sur la carte : France
Réchicourt-le-Château
Géolocalisation sur la carte : France
Réchicourt-le-Château
Liens
Site web http://www.rechicourt-le-chateau.fr/

    Cette commune se trouve dans la région historique de Lorraine et fait partie du pays de Sarrebourg.

    Géographie

    Réchicourt-le-Château est une commune française rurale située dans le département de la Moselle, le Parc naturel régional de Lorraine[1] et le Pays des étangs, à 75 km de Metz, la préfecture du département. Le village est traversé par le canal de la Marne au Rhin.

    Le territoire de la commune est limitrophe de 7 communes.

    Communes limitrophes de Réchicourt-le-Château
    Maizières-lès-Vic Azoudange Languimberg
    Moussey Gondrexange
    Avricourt (Moselle) Foulcrey

    Urbanisme

    Typologie

    Réchicourt-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebourg, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,5 %), prairies (24,7 %), terres arables (11,8 %), eaux continentales[Note 3] (4,2 %), zones urbanisées (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Voies de transport

    La commune est traversée par la ligne Paris - Strasbourg, cependant la gare de Réchicourt-le-Château est aujourd'hui fermée à tout trafic. Des bus de la SNCF passent dans le village 2 fois par jour direction Sarrebourg et Avricourt.

    Toponymie

    • Évoqué pour la première fois dans une charte de l'abbaye de GORZE datée de 770.
    • Réchicourt (dont on cite deux des noms : Rixange et Rixingen) est nommé Ruxinga sur la plus ancienne carte de Lorraine[9].
    • Ancien noms[10],[11]: Rehensacoldocurtis et Rehensaldo curtis[12] (770), Ruodgisingen ou Ruadgisingen[13] (991), Castro Richiscurtis (1103), Ruchesingen (1179), Richicort (1181), Richercort et Richercourt[14] (1182), Ruchesinga et Rukesinga (1256), Rukesingen (1269 et 1321[13]), Ruchesingue et Ruchesingen (1273), Ruckesingen (1372), Rechiecourt le chastel (1401), Ruxsingen (1469), Ruckesingen (1490), Rixinga (1513 : carte Ptolémée), Rychicourt et Rechiecourt (1525), Riexingen (1528), Rechicour (1793), Réchicourt (1801), Rixingen (1871-1918 et 1940-1945).
    • En lorrain roman : Rchico.

    Histoire

    Moyen Âge

    Réchicourt ou Ruxinga en germanique médiéval, déjà mentionné en 770[15] est situé au nord-est de la cité de Toul ou Civitas Leucorum. Après avoir appartenu à différents seigneurs, il devient un comté[16]. À partir du XIIIe siècle, ce fief d'Empire, indépendant du duché de Lorraine, appartient à la famille allemande de Linange (Leiningen).

    En 930, il y avait une église au « Haut-Mont », village disparu, comme en témoigne cette porte d'église millésimée 930, trouvée en 1806. Le territoire fait partie de l'ancien pays Chaumontois happé sous la férule de l'évêque de Metz à l'époque ottonienne. Il se trouve le long de la frontière linguistique romande et germanique, qui, vers l'an 1000, suit une ligne Audun-le-Tiche, Moyeuvre, Vigy, Mainvillers, Mulcey, Réchicourt-le-Château, Turquestein-Blancrupt avant de longer la crête des Vosges jusqu'au sud de l'Alsace. En 1255, le comte de Réchicourt fait hommage à l'évêque de Metz pour le château de Réchicourt. Au XIVe siècle, la seigneurie relevait du comte Linange-Dabo.

    Ancien Régime

    Le comté de Réchicourt relevait en fief du bailliage d'Allemagne. Selon le géographe Bugnon, ce comté comprenait en 1719 : Avricourt, Azoudange, Diane-Capelle, Gondrexange, Ibigny, Lorquin, Moussey, la Neuveville-les-Lorquin, Réchicourt-le-Château, Romécourt, Xouaxange, et les censes de Milberg, de Rinting et de Xirxange[10].
    En 1628 et 1630, Réchicourt subit pillage et dévastation. En 1681, le comte Frédéric d'Ahlefeldt fait hommage au roi de France pour le comté de Réchicourt. La seigneurie reste terre d'Empire après le rattachement de la Lorraine à la France en 1766. De 1751 à 1789, le comté appartient à la famille du duc de Fronsac-Richelieu.

    Depuis la Révolution

    Réchicourt est annexé par la République française à la Révolution[17] et fait partie du département de la Meurthe. L'annexion est entérinée par le traité de Lunéville en 1801.

    En 1871, Réchicourt est annexé à l'Empire allemand par le traité de Francfort. En 1919, il redevient une commune française du département de la Moselle. De lourdes destructions marquent le village lors de la Seconde Guerre mondiale.

    Château de Réchicourt

    Château de Réchicourt.

    Le site apparaît dans les textes entre le VIIIe et le Xe siècle sous le double nom de Réchicourt (Rechicurtis) et Rixingen (Ruadgisingen). Le premier évoque un grand domaine carolingien, d'ailleurs un des plus importants de la région, dont le centre est à cour fermée (curtis). Le deuxième nom évoque le village franc constitué depuis le Ve et le VIe siècle (Rixingen en germanique francique)[18].

    Héraldique

    Blason
    De gueules semé de croix recroisetées au pied fiché d'or à deux saumons adossés de même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2014

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[19] :

    • total des produits de fonctionnement : 341 000 , soit 558  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 322 000 , soit 526  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 103 000 , soit 169  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 60 000 , soit 98  par habitant.
    • endettement : 196 000 , soit 321  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 11,06 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,56 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 28,06 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 37,60 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 16,89 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1984 Antoine Schwenck[20],[21]    
    juin 1995 mars 2001 Jean-Michel Pedretti    
    mars 2001  ? Gérard Kelle    
    mai 2020 En cours Stéphane Ermann    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2018, la commune comptait 549 habitants[Note 4], en diminution de 6,95 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7027158228959161 0151 0081 0701 060
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    944950927936904882809883816
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    8978886936176727719001 0521 029
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    982924931825726558595552549
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25]. |recens-.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Adelphe.
    Chapelle Saint-Blaise.
    Écluse de Réchicourt-le-Château

    Édifices et sites religieux

    • Église Saint-Adelphe 1737, reconstruite 1951 : Vierge à l'Enfant assise XVe siècle, statues XVIIe siècle, orgue[29] et cloche de 1669[30].
    • Chapelle Saint-Blaise XIXe siècle[31].
    • Cimetière[32],[33].
    • Monument aux morts.
    • Petit monument aux morts 1914-18 au cimetière.
    • Mémorial chasseurs à cheval 13e régiment, 1914.
    • Hommage à l'équipage du B-17 américain Shady Lady[34].
    • Statue de Sacré-Cœur du Christ.
    • Deux grottes de Lourdes.
    • croix de chemins.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Décret no 2015-73 du 27 janvier 2015 portant renouvellement du classement du parc naturel régional de Lorraine (région Lorraine), (lire en ligne)
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebourg », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Communes de la Meurthe - journal historique des villes, bourgs, villages (1853)
    10. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe (1862)
    11. International Centre of Onomastics - Onoma, Volumes 36 à 37 (2001)
    12. Walther von Wartburg - Umfang und Bedeutung der germanischen Siedlung in Nordgallien im 5. und 6. Jahrhundert
    13. Zwischen den Sprachen - Wolfgang Haubrichs (1983)
    14. Toponymie générale de la France - Tome 2 - Ernest Nègre.
    15. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne), « Table des formes anciennes », p.  200.
    16. Martin Waldseemüller, Carte de la Lorraine, vers 1508.
    17. Sur les conditions de ce rattachement, voir Princes possessionnés.
    18. Réchicourt-le-Château
    19. « Les comptes de la commune »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    20. Journal officiel de la République française, Lois et décrets : Direction, rédaction et administration, (lire en ligne), p. 6414.
    21. Alain Gatti, Chausser les hommes qui vont pieds nus : Bata-Hellocourt, 1931-2001 : enquête sur la mémoire industrielle et sociale, Metz, Serpenoise (Éditions), , 720 p. (ISBN 2-87692-619-9), p. 447.
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Château de Réchicourt », notice no PA00106973, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Moselle - Duché de Réchicourt le Château
    28. « Ancien site industriel de Bataville », notice no PA57000037, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Inventaire de l'orgue de l'église Saint Adelphe
    30. Notice no PM57000942, base Palissy, ministère français de la Culturecloche de l'église Saint-Adelphe
    31. La chapelle Saint-Blaise
    32. « cimetière », notice no IA57002525, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « cimetière », notice no IA57002526, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. Hommage à l'équipage du B-17 américain "Shady Lady"
    35. Chevalier lorrain emprisonné en 1230 lors de la sixième croisade. Selon la légende, par l'intercession miraculeuse de saint Nicolas, Cunon de Réchicourt fut libéré de sa geôle dix ans plus tard, se réveillant devant le porche de l'église de Saint-Nicolas-de-Port. Il offrit en ex-voto ses chaînes brisées. Chaque année, le sire de Réchicourt (un paroissien costumé) ouvre la procession traditionnelle de la Saint-Nicolas dans la basilique.
    36. Didier Lupfer:Il fait son cinéma à Paris' sur republicain-lorrain.fr
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