Réchauffement climatique dans l'Arctique

Le réchauffement climatique dans l'Arctique, c'est-à-dire la hausse globale de la température dans la région située autour du pôle Nord, a pour conséquences la fonte de la banquise et de la calotte glaciaire du Groenland[1],[2],[3].

Carte montrant les zones où la températures de l'air (octobre 2010–septembre 2011) a été jusqu'à 2 °C au-dessus (en rouge) ou en dessous (en bleu) de la moyenne de long terme (1981-2010).

Données

En 2017, la température terrestre dans l'Arctique a surpassé de 1,6 °C la moyenne de la période 1981-2010, sans atteindre toutefois le niveau de 2016. L’étendue maximale de la glace de mer Arctique, au début du mois de mars, a été la plus faible depuis le début des observations satellitaires en 1980. Et son étendue minimale, en septembre, était inférieure de 25 % à la moyenne de la période de référence[4].

Le la base canadienne d'Alert (point habité le plus au nord de la planète, à 817 km du pôle nord) a battu son record absolu de température en atteignant 21,0 °C soit 1 °C de plus que le record précédent (). C'est la température la plus haute jamais relevé au-dessus de 80° Nord de latitude[5].

Effets

Les cartes ci-dessus comparent les glaces de l'Arctique minimum extensions à partir de 2012 (en haut) et 1984 (en bas).

Le relargage du méthane

Le relargage du méthane de l'Arctique en particulier par le dégel du pergélisol et par le relargage d'hydrate de méthane, est également sujet de préoccupation. En raison de la réponse amplifiée de l'Arctique au réchauffement climatique, il est souvent considéré comme un indicateur avancé du réchauffement de la planète.

La fonte de la banquise

La fonte de la banquise du Groenland est liée à l'amplification polaire[6],[7]. Elle est aussi liée au réchauffement climatique.

Cause probable

Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique, « le réchauffement dans l'Arctique, comme indiqué par les températures maximales et minimales quotidiennes, a été aussi important que dans toute autre partie du monde. »[8].

La période de 1995 à 2005 a été la décennie la plus chaude dans l'Arctique au moins depuis le XVIIe siècle, avec des températures de 2 °C au-dessus de la moyenne enregistrée entre 1951 et 1990[9]. Certaines régions de l'Arctique ont connu une augmentation encore plus rapide : en Alaska et dans l'Ouest du Canada, la température s'est ainsi élevée de 3 à 4 °C[10].

Ce réchauffement a été causé non seulement par la hausse des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi par le dépôt de suie sur les glaces de l'Arctique qui ont eu pour effet de réduire la réflexion des rayons du soleil et d'accentuer le transfert thermique vers le sol[11].

Un article publié en 2013 dans la revue Geophysical Research Letters a montré que les températures dans la région n'ont jamais été aussi élevées qu'à la date de parution, et ce depuis au moins 44 000 voire 120 000 ans. Les auteurs concluent que « les gaz à effet de serre anthropique ont causé une augmentation régionale de la température sans précédent »[12],[13].

Notes et références

  1. (en) Joanna M. Foster, « From 2 Satellites, the Big Picture on Ice Melt », sur The New York Times - Green, (consulté le ).
  2. (en) Kelly Slivka, « Rare Burst of Melting Seen in Greenland’s Ice Sheet », sur The New York Times, (consulté le ).
  3. (en) Suzanne Goldenberg, « Greenland ice sheet melted at unprecedented rate during July », sur The Guardian, (consulté le ).
  4. Pierre le Hir, « Climat : 2017, année de tous les records », sur lemonde.fr, (consulté le )
  5. Arctique : fonte record de la banquise en juillet Météo France |15/07/2019
  6. (en) Jessica Luton, « Study links 2015 melting Greenland ice to faster Arctic warming », sur UGA Today, University of Georgia, (consulté le ).
  7. (en) M. Tedesco, T. Mote et al., « Arctic cut-off high drives the poleward shift of a new Greenland melting record », Nature Communications, vol. 7, , p. 11723 (DOI 10.1038/ncomms11723).
  8. (en) James J. McCarthy et al., Climate Change 2001 : Impacts, Adaptation, and Vulnerability, Cambridge University Press, (présentation en ligne).
  9. (en) Rajmund Przybylak, « Recent air-temperature changes in the Arctic », Annals of Glaciology, vol. 46, , p. 316–324 (DOI 10.3189/172756407782871666, lire en ligne [PDF])
  10. Arctic Climate Impact Assessment (2004): Arctic Climate Impact Assessment (en).
  11. (en) P.K. Quinn, T. S. Bates, E. Baum et al., « Short-lived pollutants in the Arctic: their climate impact and possible mitigation strategies », Atmospheric Chemistry and Physics, vol. 7, , p. 15669–15692 (lire en ligne).
  12. (en) Douglas Main, « Arctic Temperatures Highest in at Least 44000 Years », sur Livescience, .
  13. (en) G. H. Miller, S. J. Lehman, K. A. Refsnider, J. R. Southon et Y. Zhong, « Unprecedented recent summer warmth in Arctic Canada », Geophysical Research Letters, vol. 40, no 21, , p. 5745–5751 (DOI 10.1002/2013GL057188).
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