Pythias d'Assos

Pythias d'Assos (en grec ancien Πυθιάς / Puthiás) ou Pythias l'Ancienne est une biologiste et embryologiste grecque[1]. Elle est la fille adoptive de Hermias d'Atarnée, et la première femme d'Aristote[2].

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Pythias d'Assos ou Pythias l'Ancienne
Nom de naissance Pythias d'Atarnée
Naissance
Axos (Grèce)
Décès
Athènes (Grèce)
Actif vers -341 à -338
Domicile Athènes
Nationalité grecque
Influencé par Aristote

Vie personnelle et famille

Sa date de naissance est incertaine, mais la majeure partie de son travail a lieu autour de -330 av. J.-C.[1] .

En -343, Aristote revient en Macédoine, appelé par le roi, Philippe II de Macédoine, et devient durant deux ou trois ans le précepteur du prince héritier, le futur Alexandre le Grand, alors âgé de 13 ans. Aristote lui enseigne les lettres (dont l’Iliade) et sans doute la politique.

Vers -341, Aristote épouse Pythias, nièce et fille adoptive d'Hermias d'Atarnée, réfugiée à Pella. Cuvier note à propos d'Aristote : "Dans sa Politique, Aristote prescrit l’âge idéal du mariage – 37 ans pour l’époux, 18 pour sa femme. Dans la mesure où il était alors lui-même dans sa trente-septième année, il est tentant d’imaginer que Pythias avait 18 ans"[3].

Aristote resta très attaché à Pythias. Dans son testament, Aristote ordonna : « Que là où je serai enseveli, que l'on transporte des os de ma femme Pythias qu'on les y dépose, selon qu'elle l'a souhaité. » Pythias, toutefois, meurt avant lui [4].

Pythias, son épouse, lui donnera une fille, qu'il nomma du même nom Pythias Jeune. C'est une époque où ils procèdent ensemble à des recherches biologiques et commença à observer la faune marine.

Pythias l'ancienne meurt à Athènes peu après -326 mais d'autres sources indique la date de sa mort en -338[5]. Aristote et Pythias ont une fille, Pythias la Jeune. Lorsque sa mère Pythias l'ancienne meurt, Pythias jeune, a trois ans et est élevée à l'égal des hommes. Elle fait ainsi figure d'exception à Athènes. Par la suite, elle dû revenir en Macédoine contrainte en exil. Pythias jeune, elle aussi, assiste Aristote dans ses travaux tout comme le faisait sa mère Pythias l'ancienne, et se distingue face aux collègues de son père en faisant des remarques pointues. Elle se pique de philosophie, mais s'intéresse aux sciences et au métier de sage-femme[6].

Pythias la jeune, prend mari trois fois. Son premier époux est Nicanor de Stagire selon Diogène Laërce[7], le neveu d'Aristote par sa sœur, Arimneste. Selon le testament d'Aristote, rapporté par Diogène Laërce, Nicanor doit gérer les affaires de la famille jusqu'à ce que le fils d'Aristote, Nicomaque, soit majeur. Le deuxième époux de Pythias est Proclès de Sparte et le troisième, Métrodore, un médecin[8]. Le medecin Metrodore, élève de Chrysippe de Cnide et maitre d'Erasistrate, etait le troisieme mari de Pythias, ils ont un fils nommé Aristote.

Travaux en biologie

On suppose que Pythias l'ancienne a travaillé avec son mari, Aristote, sur une encyclopédie à partir du matériel qu'ils ont ramassé lors de leur lune de miel à Mytilène. Elle est connue pour avoir fait une grande collection de spécimens vivants. Kate Campbell Hurd-Mead suggère que le couple a collaboré dans l'étude de l'embryologie[1].

Références

  1. (en) Marilyn Bailey Ogilvie et Joy Dorothy Harvey, The Biographical Dictionary of Women in Science : L-Z, Taylor & Francis, , 1499 p. (ISBN 978-0-415-92040-7, lire en ligne), p. 1062
  2. (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, , p. 627
  3. Georges Cuvier, « 7. Aristote et son Histoire des animaux », dans Cuvier’s History of the Natural Sciences : Twenty-four lessons from Antiquity to the Renaissance, Publications scientifiques du Muséum, coll. « Archives », (ISBN 978-2-85653-867-8, lire en ligne), p. 243–263
  4. République des Lettres, « Biographie Aristote », sur republiquedeslettres.fr, (consulté le )
  5. « Histoire de l'atome quelques personnages », sur tablettes Canada, (consulté le )
  6. « Aristote, mon père - Annabel Lyon », sur Babelio (consulté le )
  7. « Diogène de Laerte », sur remacle.org, Livre V, chap. I, 11 sq.
  8. Dictionnaire historique et critique, par Mr. Pierre Bayle. Tome premier [-quatrième]: K-P, (lire en ligne)
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