Prairies d'herbes hautes des Flint Hills

Les prairies d'herbes hautes des Flint Hills forment une écorégion terrestre des Grandes plaines nord-américaines définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Elle appartient au biome des prairies, savanes et brousses tempérées de l'écozone néarctique et s'étend sur dix comtés du Kansas et un de l'Oklahoma[6], dans la région des Flint Hills (également appelées « Bluestem Pastures » ou « Blue Stem Hills » ). Elle correspond à l'écorégion « Flint Hills » de l'Agence de protection de l'environnement (EPA).

Prairies d'herbes hautes
des Flint Hills
Écorégion terrestre - Code NA0807[1]
Réserve de Konza au Kansas.
Classification
Écozone : Néarctique
Biome : Prairies, savanes et terres arbustives tempérées
Géographie et climat
Superficie[2] :
29 632 km2
min.max.
Altitude[2] :225 m505 m
Température[2] :−4 °C28 °C
Précipitations[2] :18 mm147 mm
Écologie
Espèces végétales[3] :
1 174
Oiseaux[4] :
199
Mammifères[4] :
59
Squamates[4] :
65
Espèces endémiques[4] :
0
Conservation
Statut[4] :
Vulnérable
Aires protégées[5] :
2,7 %
Anthropisation[5] :
24,3 %
Espèces menacées[5] :
11
Ressources web :

Localisation

Histoire

Les Flints Hills ont été ainsi nommées par l'explorateur Zebulon Pike en 1806 pour les galets de silex (en anglais "flint") qu'il a découverts dans la savane. À partir du milieu du XIXe siècle, les colons ont remplacé les Indiens. En raison de la rocaille dans le sol, l'agriculture n'est pas pratiquée, et l'élevage du bétail est devenu la principale activité agricole dans la région. Cette écorégion conserve la plus grande surface de prairie à herbes hautes dans le monde[7]. C'est une région à faible densité de population. Manhattan en est la plus grande ville, et les plus grands ranchs du Kansas et de l'Oklahoma s'y trouvent.

Trois réserves y ont été créées : la Tallgrass Prairie National Preserve et la Konza Prairie au Kansas et enfin la Tallgrass Prairie Preserve qui contient la plus grande population de bisons de l'Oklahoma.

Géologie

Les collines ont été créées il y a environ 250 millions d'années, durant le Permien alors qu'une partie du Middle West, dont le Kansas et l'Oklahoma, était couverte par la mer. En conséquence, les collines des Flint Hills sont principalement composées de calcaires et de schistes, abritant de très nombreux fossiles marins. Parmi les calcaires riches en silex, la strate la plus intéressante est probablement celle des calcaires de Florence, épisse d'approximativement 15 mètres ; de nombreuses tranchées ont été réalisées dans ces strates le long de la route Interstate 70 dans le comté de Riley, au Kansas. Des blocs de calcaire, sans silex, de couleur miel sont exploités pour la construction.

Environnement

Son sol rocailleux l'a préservé des plantations humaines. Son écosystème historique a cependant été influencé par les feux et le pâturage qui ont favorisé les grandes herbes au détriment des arbres.

Cette écorégion abritait des grands mammifères comme les wapitis, les bisons d'Amérique du Nord et les coyotes. Aujourd'hui seuls les bisons subsistent. L'oiseau le plus original est le tétras cupidon car durant la période nuptiale, les mâles forment des aires de parade.

Voir aussi

Liens externes

Notes

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11, , p. 935-938.
  2. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  3. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32, , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  4. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. http://geonames.usgs.gov/pls/gnispublic/f?p=gnispq:3:203570755116182::NO::P3_FID:480069
  7. (en) Klinkenborg Verlyn, « Splendor of the Grass: The Prairie's Grip is Unbroken in the Flint Hills of Kansas », National Geographic, (lire en ligne)
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