Poupas

Poupas (en occitan : Popàs) est une commune française située dans le département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie.

Poupas

Le château de Poupas
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Castelsarrasin
Intercommunalité Communauté de communes de la Lomagne tarn-et-garonnaise
Maire
Mandat
Pascal Guerin
2020-2026
Code postal 82120
Code commune 82143
Démographie
Population
municipale
84 hab. (2018 )
Densité 8,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 05″ nord, 0° 50′ 29″ est
Altitude 165 m
Min. 79 m
Max. 212 m
Superficie 10,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Garonne-Lomagne-Brulhois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Poupas
Géolocalisation sur la carte : France
Poupas

    Géographie

    Localisation

    Commune située en Lomagne, limitrophe du département du Gers.

    Communes limitrophes

    Située dans le Tarn-et-Garonne en bordure du Gers, Poupas partage des frontières avec plusieurs communes des deux départements.



    Panneaux de signalisation à Poupas

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 739 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sérignac », sur la commune de Sérignac, mise en service en 1978[8]et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 676,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 42 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[12] à 14 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Poupas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), forêts (6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Entrée dans Poupas

    Le nom Poupas est dérivé de l’occitan « Popàs ». En l’occitan, la popa (\'pupɔ\), désigne le sein.

    En effet le village ne se situe pas sur une colline isolée, mais sur une ligne de crête constituée de mamelons qui se succèdent.



    Histoire

    L’histoire du territoire de Poupas apparaît à l’époque médiévale. Des vestiges archéologiques du Haut Moyen Âge et des tessons de poteries communes d’époque médiévale en témoignent.

    En 1291, la terre de Poupas est un fief, propriété de Hélie et Bors de Talleyrand, vicomtes de Lomagne. Cette même année, ils en font don à l'abbé de Moissac en garantie d'une obligation. Après la mort de Marquèse de Talleyrand, fils de Hélie, la terre de Poupas revient aux descendants des vicomtes de Lomagne et d'Auvillar.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1797 Pierre Massoc    
    1797 1800 André Candelon    
    1800 1803 Jean Labatut    
    1803 1807 Jean Gensac    
    1807 1812 André Candelon    
    1812 1815 Pertuze    
    1815 1821 Jean Labatut    
    1821 1825 Jean Candelon    
    1825 1834 Jean Gibily    
    1834 1837 Jean Candelon    
    1837 1850 Jean Gibily    
    1850 1855 Jean Canteloup    
    1855 1860 André Candelon    
    1860 1865 Antoine Pujos    
    1865 1870 François Beraut    
    1870 1873 André Candelon    
    1873 1877 François Beraut    
    1877 1878 Eloi Candelon    
    1878 1880 Emmanuel de Reversat de Marsac    
    1880 1884 Antoine Pujos    
    1884 1891 Jean Navarre    
    1891 1897 Isidore Navarre    
    1897 1899 Albert Pujos    
    1899 1918 Elie Cadeot    
    1918 1926 Adolphe Techine    
    1926 1929 Auguste Vedel    
    1929 1945 Elie Cadeot    
    1945 1959 Elie Candelon    
    1959 1983 René Moussaron    
    1983 1995 André Cadeot    
    1995 2014 Serge Forlay    
    mars 2014 En cours
    (au 16 juillet 2014[20])
    Pascal Guerin    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Ses habitants sont appelés les Poupassiens/Poupassiennes.


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 84 habitants[Note 5], en diminution de 5,62 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    504501511520536473479455420
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    415382374370352329325272266
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    240257260213211203208204171
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    18013213811710197889383
    2018 - - - - - - - -
    84--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Mairie de Poupas

    Mairie de Poupas

    La mairie de Poupas se situe au centre du village près de l'église.






    Église Saint-Christophe de Poupas

    Église Saint Christophe de Poupas

    Située en plein cœur du village, l’église paroissiale Saint-Christophe se dresse face à la place centrale.

    L'édifice est référencé dans la base Mérimée et à l'Inventaire général Région Occitanie[25]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[25].

    De type clocher-mur, sa construction a commencé dans la deuxième moitié du XVe siècle. La chapelle sud, actuelle sacristie, fut construite au XVIIIe siècle Une chapelle Nord a été détruite en 1902.

    Les cérémonies religieuses au sein de l’église sont aujourd’hui occasionnelles.



    Château du XVIIe siècle

    Château de Poupas

    Le château de Poupas, aujourd’hui détruit, appartenait aux vicomtes de Lomagne depuis 1306. De nos jours, seules quelques ruines de cet édifice subsistent.

    La demeure actuelle a été construite au XVIIe siècle pour la famille d’Arbieu. L'édifice sera ensuite signalé en ruine au XIXe siècle et reconstruit partiellement vers 1860 avec adjonction d'une aile à l’Ouest. Actuellement propriété privée, il n’est pas ouvert à la visite.



    D'autres édifices ont pu exister sur ce territoire communal, mais ils ont disparu depuis longtemps. Les guerres de religion, la révolution, la dépopulation et l’indifférence sont les principales causes de leur destruction.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Sérignac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Poupas et Sérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Sérignac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Poupas et Montauban », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Montauban - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Tableau des électeurs pour les élections sénatoriales, Préfecture de Tarn-et-Garonne, 16 juillet 2014, [lire en ligne], p. 14.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Église paroissiale Saint-Christophe », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    • Portail de Tarn-et-Garonne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.