Port de Mont-de-Marsan

Le port de Mont-de-Marsan, aujourd'hui disparu, est un ancien un port fluvial situé sur la rive gauche de la Midouze, juste en aval de la confluence de la Douze et du Midou. Il permettait les échanges commerciaux avec les cités situées en aval de Mont-de-Marsan, principalement avec le port de Bayonne et celui de Dax. Son activité débute au XIIe siècle et cesse en 1903[1].

Histoire

Le port s'établit peu de temps après la fondation de la ville en 1133 par Pierre de Marsan, face au moulin à eau de Mont-de-Marsan et non loin du château vieux. Il connut un développement rapide grâce à la position de la ville, à la limite de la Haute Lande, de la Chalosse et de l'Armagnac.

Il se situait sur la rive gauche de la Midouze, rivière navigable jusqu'à sa confluence 42 995 m plus en aval avec l'Adour, au niveau du Hourquet, peu après Tartas. De là, la navigation se poursuivait jusqu'au port de Bayonne. Sur le parcours sur la Midouze, des taxes étaient prélevées à Mont-de-Marsan, Campet et à Sainte-Croix, puis à Pontonx et Bayonne sur l'Adour[2].

Cales, quais, entrepôts et chemin de halage témoignent encore de ce riche passé. Les cales en pente douce facilitaient les allées et venues des entrepôts aux quais pour charger et décharger les gabarres[3]. Ces grandes barques à fond plat pour éviter les hauts-fonds et localement appelées galupes, acheminaient à Bayonne durant tout le Moyen Âge et l'Ancien Régime les produits des Landes de Gascogne et de l’Armagnac (vins landais, Armagnac, blé, miel et à partir du Second Empire, essence de térébenthine, résine, goudron, bois de pin, poteaux de mine) et faisaient vivre l’économie de l’arrière-pays.

Arrivées au port de Bayonne, les galupes empruntaient la Nive pour accoster sur la rive gauche de l'affluent de l'Adour, entre les ponts Mayou et Panecau[4]. De Bayonne étaient rapportés du poisson (morues et sardines), des étoffes étrangères, des draps, de l'huile, des pierres de taille mais surtout du sel, indispensable à la conservation des denrées, surtout celle de la viande.

Le trafic fluvial assura la prospérité :

  • des marchands : parmi eux, quelques familles avisées bâtirent de belles fortunes
  • des bateliers, organisés en confrérie
  • des bouviers, aidant à tracter les bateaux depuis des chemins de halage parfois mal entretenus

Le port était en rivalité quasi constante avec les autres cités commerciales : il faut notamment un traité signé en 1293 pour liquider un différend avec Dax[5]. En 1889, on comptait encore 150 bateaux dans le port, malgré la montée en puissance du transport par voie ferrée depuis la création de la gare de Mont-de-Marsan au milieu du XIXe siècle. Le chemin de fer, plus rapide, plus économique et demandant à la longue une main d'œuvre moins importante donnera un coup d'arrêt à l'activité du port fluvial en 1903. La plupart des portefaix et galupiers se reconvertirent dans l'activité forestière.

Notes et références

  1. Serge Pacaud, Mémoire en images, Mont-de-Marsan, éditions Alan Sutton, 1998, p62
  2. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Les Landes en 101 dates, La Crèche, La Geste, , 188 p. (ISBN 979-10-353-0653-3), p. 86
  3. Panneau de présentation de Mont-de-Marsan
  4. L'Almanach du Landais
  5. Mont-de-Marsan, Résumé d'historique, d'après Alain Lafourcade, consultable à l'entrée du donjon Lacataye

Voir aussi

  • Portail des Landes
  • Portail du monde maritime
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.