Plutino

Les plutinos sont des objets transneptuniens, situés dans la ceinture de Kuiper, et qui sont en résonance 2:3 avec Neptune. Cela signifie qu'ils effectuent deux orbites autour du soleil pendant que Neptune en fait trois. De ce fait, et même s'ils croisent l'orbite de la planète géante, ils ne peuvent être éjectés gravitationnellement par celle-ci.

Cet article concerne les objets en résonance orbitale 2:3 avec Neptune. Pour les planètes naines transneptuniennes, voir Plutoïde.

Cette caractéristique étant partagée par Pluton, ces corps ont été nommés « plutinos » (c’est-à-dire « petits plutons »).

Quelques représentants de cette famille :

  • (32929) 1995 QY9 : il croise l'orbite de Neptune sans jamais s'approcher de la planète. Cette particularité est partagée par un certain nombre d'autres membres de la famille des plutinos ;
  • (47171) Lempo comme la paire Pluton-Charon, il s'agit d'un objet binaire ;
  • (90482) Orcus considéré actuellement le plus grand après Pluton et sa plus grande lune Charon ;
  • (28978) Ixion (759 km de diamètre) a détenu pendant quelques mois le record de taille des planétoïdes ;
  • 2017 OF69 parmi les 15 plus gros objets de la ceinture de Kuiper et dernier découvert en date du .


Orbites

Grands plutinos.
Orbites des plutinos.

Le diagramme montre les orbites et les dimensions relatives des grands plutinos (plus précisément, pour la plupart, les magnitudes) comparées avec celles des trois plus grands : Pluton, (90482) Orcus et (28978) Ixion (marqués par les cercles blancs).

Le plus grand satellite de Pluton, Charon, n’est pas montré pour éviter d’encombrer le diagramme (son diamètre de 1 207 km est similaire à celui d’Orcus). L’excentricité des orbites est représentée par les segments rouges (du périhélie à l’aphélie) avec l’inclinaison représentée sur l’axe vertical.

Si, en majorité, les orbites sont peu inclinées, de nombreuses orbites des plutinos sont similaires à celle de Pluton avec une inclinaison entre 10-25° et une excentricité de 0,2-0,25, ce qui donne un périhélie à l’intérieur (ou proche) de l’orbite de Neptune et un aphélie proche de la limite extérieure de la partie principale de la Ceinture de Kuiper (à la résonance 1:2). Pour illustrer la fourchette des paramètres des orbites, trois objets avec des orbites extrêmes ont été montrés en (jaune) :

  • 2005 EK298 sur l’orbite la plus inclinée (40°) ;
  • 2003 QV91 sur l’orbite la plus excentrique (excentricité = 0,35), son périhélie à mi-chemin entre Uranus et Neptune et son aphélie dans la région occupée par les objets épars ;
  • (119951) 2002 KX14 sur une orbite presque circulaire (excentricité = 0,04) et presque coplanaire avec l’écliptique (inclinaison < 0,5°).

Le deuxième diagramme montre tous les plutinos (153 en , on en compte plus de 200 en 2009[1]). Les histogrammes présentent la distribution de l’inclinaison i (intervalle 5°) et de l’excentricité e (intervalle 0,05) des orbites.

Annexes

Références

1. Charles Frankel, Dernières nouvelles des planètes, Éditions du Seuil, , 300 p. (ISBN 978-2-02-096549-1), p. 283

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe

Notes et références

  1. Charles Frankel dans son livre paru en 2009 : Charles Frankel, Dernières nouvelles des planètes, Éditions du Seuil, , 300 p. (ISBN 978-2-02-096549-1), p. 283
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