Plouay

Plouay [pluɛ] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Historiquement, elle fait partie du Kemenet-Héboé et du Pays de Lorient.

Plouay

Mairie de Plouay.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Lorient
Intercommunalité Lorient Agglomération
Maire
Mandat
Gwenn Le Nay
2020-2026
Code postal 56240
Code commune 56166
Démographie
Gentilé Plouaysien, Plouaysienne
Population
municipale
5 726 hab. (2018 )
Densité 85 hab./km2
Population
agglomération
12 260 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 56″ nord, 3° 20′ 02″ ouest
Altitude 83 m
Min. 13 m
Max. 164 m
Superficie 67,33 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Plouay
(ville isolée)
Aire d'attraction Lorient
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Guidel
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Plouay
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Plouay
Géolocalisation sur la carte : France
Plouay
Géolocalisation sur la carte : France
Plouay
Liens
Site web http://www.plouay.fr

    La commune doit en grande partie sa renommée à l'organisation de la Bretagne Classic anciennement nommée le Grand Prix de Plouay chaque année le dernier week-end d'août. En 2000, elle a organisé les Championnats du monde de cyclisme sur route.

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes Plozoe en 1308 ; Plozoc en 1368[1] ; Plouzay en 1387 ; Plouay en 1448, en 1536 ; Ploay en 1464[1][source insuffisante].

    Son nom breton est Ploue, prononcé localement [ploˈe].

    Plouay est une paroisse de l'Armorique primitive comme l'indique son nom qui associe le mot breton plou signifiant « paroisse » au nom d'un saint évangélisateur. Par contre, l'identité du saint évangélisateur fait débat. Il pourrait s'agir de saint Douë[Note 1] (comme le pensait Joseph Loth[2], mais Pierre Trépos en doute[3]), un moine gallois qui débarqua entre le Bélon et la Laïta et fonda sur la côte l'ermitage de Doëlan avant de devenir missionnaire itinérant et de franchir l'Ellé ou de saint Zay, un missionnaire originaire de Cornouailles disciple de saint Guénolé, fondateur de l'abbaye de Landévennec. Les formes anciennes du nom de la paroisse ne permettent pas de trancher. Toujours est-il que l'église catholique ne tarda pas à substituer à ce saint non officiel un autre saint reconnu celui-ci par le pape, saint Ouen[4].

    Géographie

    Localisation

    La commune de Plouay appartient à la communauté d'agglomération de Lorient Agglomération. Elle appartient par ses traditions au Pays de Lorient et à la Basse Bretagne. Le bourg de Plouay, qui sert de chef-lieu de commune, est situé à vol d'oiseau à 13 km au nord-ouest de Hennebont et à 18,5 km au nord de la ville de Lorient [5].

    Géographie physique

    La commune est vallonnée comme l'atteste la côte de Ty Marrec qui constitue la principale difficulté du Grand Prix de Plouay. Le Scorff est le principal cours d'eau de la commune. Il coule au fond d'une vallée encaissée et matérialise au nord et à l'ouest la frontière avec les communes limitrophes de Berné, Guilligomarc'h et Arzano. Des cours d'eau de taille plus modeste drainent le territoire communal : le ruisseau de Pont er Bellec dont le cours matérialise la frontière au nord avec la commune d' Inguiniel, le ruisseau Saint-Sauveur qui traverse le bourg, le ruisseau du Crano dont le cours matérialise en partie la frontière au sud avec les communes de Cléguer et Calan. La commune est assez boisée avec une superficie de bois de 1 679 ha pour une superficie totale de 6 733 ha soit un taux de boisement de 24,9 %. Le bourg constitue l'agglomération principale tandis que l'activité industrielle se concentre dans la ZA de Restavy, située à l'ouest du bourg à proximité de la voie rapide. La commune est située sur les grandes failles du Massif Armoricain allant de Nantes à la Pointe du Raz.

    Transports

    L'axe Lorient Roscoff (D 769) traverse la commune suivant un axe NNO/SSE. La départementale a été partiellement aménagée en 2x2 voies entre le bourg de Plouay et Lorient. La distance par la route entre le bourg de Plouay et Hennebont est de 17 km et entre le bourg de Plouay et Lorient de 20 km.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 034 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952[12] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14], à 12 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Plouay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Plouay, une unité urbaine monocommunale[20] de 5 670 habitants en 2017, constituant une ville isolée[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 3,7 % 249
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 1,3 % 90
    Équipements sportifs et de loisirs 1,1 % 71
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 40,0 % 2686
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 7,3 % 493
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 10,6 % 708
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,8 % 123
    Forêts de feuillus 11,7 % 787
    Forêts de conifères 6,2 % 414
    Forêts mélangées 15,4 % 1030
    Forêt et végétation arbustive en mutation 0,9 % 58
    Source : Corine Land Cover[25]

    L'occupation des sols montre la prédominance des territoires agricoles sur la forêt et les milieux semi-naturels : 59,7 % contre 34,2 %. Les territoires agricoles ont perdu leur structure bocagère pour laisser place aux grandes parcelles de terre. La forêt, qui occupe 33,4 % de la surface communale, est constituée au 2/3 de feuillus. Les zones urbanisées sont passées de 184 ha en 1990 à 249 ha en 2018, soit une augmentation de 35%.

    Lieux-dits et écarts

    La plupart des micro-toponymes désignant des hameaux sont d'origine bretonne. Ceux commençant par ker (signifiant "village") sont les plus nombreux. Ceux commençant par ty désignent des maisons isolées. Ce que semble contredire le village de Ty Henry qui était l'un des plus peuplés de Plouay et comptait en 1408 une quarantaine de maisons. Ceux commençant par Mané signalent la présence d'un coteau. Lann Justice désigne une lande où s'exerçait la justice du seigneur de Pontcallec car un gibet s'y dressait. D'autres sont plus atypiques comme Malachappe qui signifie le village d'où il faut s'échapper.

    Liste des principaux hameaux

    • Bécherel
    • Bois de Kerlucas
    • Château de Kersily
    • Château de Manéhouarn
    • Coet-Fao
    • Coët Neblech
    • Coëtulaire
    • Cunffio
    • Guern (le)
    • Gosquer (le)
    • Kerallé
    • Keramont
    • Kerbaloff Le Bourg
    • Kerbaloff Le Lage
    • Kerdalvé
    • Kerdinas
    • Kerdrého
    • Kerduel
    • Kergan
    • Kergarenne
    • Kergarnic
    • Kergo
    • Kerguescanff
    • Kerguestenen
    • Kergussec
    • Kerharlay
    • Kerhoual
    • Kerhouant
    • Kerhoazic
    • Kerhuennec
    • Keriquel
    • Kerlagadec
    • Kerlidec
    • Kerlivio
    • Kerlucas
    • Kerlutune
    • Kermandu
    • Kermarrec
    • Kermignan
    • Kermorgan
    • Kermouël
    • Kernivinen
    • Kernonen
    • Kerpont
    • Kerprat
    • Kerscoulan
    • Kerscoulic
    • Kerspern
    • Kervrehan
    • Haut Rostervel (le)
    • Lezot (le)
    • Lann Justice
    • Locmaria Grâce
    • Locunel
    • Malachappe
    • Manébail
    • Mané en Du
    • Mané Froment
    • Mané Guégan
    • Mané Henry
    • Manerio
    • Manetanet
    • Moulin à papier du Paou
    • Moulin de Coet-Cren
    • Moulin de Kerviden
    • Moustervat
    • Moustoir (le)
    • Nezech (le)
    • Pen-er-prat
    • Penterff
    • Paou (le)
    • Pont-Allon
    • Pont-Neuf
    • Pont-Nivino
    • Questenen-Plaine
    • Restavy
    • Restergal
    • Rugonan
    • Saint-Coff
    • Saint-Erven
    • Saint-Inifer
    • Saint-Quidic
    • Stang Nivinen
    • Tano (le)
    • Toul Er Clanch
    • Toulgodo
    • Trevenen
    • Ty Henry
    • Ty Losquet
    • Ty Marrec
    • Ty Narroz
    • Verger (le)
    • Vodeste (le)
    • Zandec

    Un exemple : le hameau de Bécherel

    Situé à l'est du bourg, le hameau de Bécherel avait traditionnellement une forte individualité (déjà en 1281 un acte ducal mentionnait Plouay et Bécherel comme deux entités distinctes ; et au XVIIe siècle, le verdict d'un procès long de 14 ans statua que la famille de Pontcallec, suzeraine de Plouay, ne put plus lever l'impôt sur les terres de Bécherel, ce qui profita à la famille de Botderu, qui habitait le château de Kerdreho). Autour de son oratoire, Notre-Dame-de-Bécherel[26]. Vers le milieu du XXe siècle, le hameau de Bécherel disposait de nombreux commerces, de sept bistros, etc.. De nos jours le quartier est devenu plus résidentiel, mais garde une partie de son particularisme[27].

    Histoire

    Moyen-Âge

    En l'an 1281, le duc de Bretagne Jean Ier et Hervé IV de Léon firent un accord entre eux, qui portait que puisque le duc avait acheté de la dame de Ty Henry (Adelice Henry épouse du baron de Lanvaux) et de Geoffroy, son fils aîné, ce qu'ils possédaient dans la paroisse de Plouay et à Bécherel, ce prince, par cet acquêt, devait avoir la moitié du marché de Plouay. En conséquence, ils y firent à frais communs, une halle ou une cohue, qui coûta la somme de 178 livres, y compris le fonds de la terre où elle fut construite et la place qui l'environne[28].

    Époque moderne

    Maison dite du Marquis où s'exerçait la justice seigneuriale du Marquis de Pontcallec. Il s'agit probablement de la plus ancienne demeure de Plouay

    Avant la Révolution française, la paroisse de Plouay dépendait du Kemenet-Héboé et de la sénéchaussée d'Hennebont. Plusieurs seigneuries se partageaient les terres dont celles de Kerdrého et de Cunffio. Les seigneurs de Cunffio étaient des vassaux des seigneurs de Pontcallec dont les terres furent érigées en marquisat en 1667 en faveur d'Alain de Guer. Les seigneurs de Pontcallec disposaient du droit de haute, moyenne et basse justice et l'auditoire de justice était situé au bourg de Plouay (actuel maison du Marquis). Le chef-lieu de Plouay s'apparentait à un gros bourg ou à une petite ville selon les dires de Jean Baptiste Ogée et la paroisse comptait 5000 communiants à la veille de la Révolution Française. Toujours selon Jean-Baptiste Ogée le territoire fournissait une quantité prodigieuse de fougère et des landes. Les terres cultivées produisaient du grain, du cidre et du lin.

    Révolution française

    Plouay est attaqué par les chouans le . La petite ville tombe sous l'assaut des troupes de Louis Calan. Le détachement républicain de 100 hommes qui s'y trouve s'enfuit à Hennebont après avoir eu deux tués et deux blessés. Louis Calan,de Pluméliau, surnommé Salomon, étendait son autorité des rives du Blavet à celle de l'Ellé. Ses hommes avaient l'habitude des coups de main. La nuit ils entraient en maître dans les petites localités. Ils déracinaient les arbres de la liberté, détruisaient les ateliers de salpêtre et dispersaient les documents administratifs. Le chef chouan sera arrêté 2 jours plus tard le au château de Kerdrého où il se laissera surprendre par un détachement de la garnison d'Hennebont après que ses hommes aient essuyés un échec lors de l'attaque la veille de la ville du Faouët.

    Le XIXe siècle

    Une épidémie de variole sévit à Plouay en 1869 : elle fit 250 malades, dont 97 moururent[29].

    La Belle Époque

    Laveuses au moulin de la Ville (carte postale du premier quart du XXe siècle)

    Une épidémie de dysenterie frappa Plouay en 1901[30].

    Le curé de Plouay vit son traitement [31] suspendu en pour avoir prêché et enseigné le catéchisme en breton[32].

    La fin de la mission organisée à Plouay en 1909 donna lieu, en présence d'une foule nombreuse de fidèles, à l'érection d'un calvaire commémoratif.

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Plouay, édifié en 1922 par l'architecte Charles Chaussepied, porte les noms de 235 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Par ailleurs un soldat (Pierre Ledain) a été tué au Maroc le lors de la Bataille d'Elhri[33].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Plouay porte les noms de 34 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[33].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    9 soldats originaires de Plouay sont morts pendant la guerre d'Indochine et 3 pendant la guerre d'Algérie[33].

    Événements

    La paroisse de Plouay est sous le patronage de saint Ouen. Lors des fêtes patronales qui avaient lieu au mois d'août diverses manifestations sportives étaient organisées dont une course de vélo. Par la suite la course de vélo est devenu le Grand Prix de Plouay, puis la Bretagne Classic Ouest-France.

    Blasonnement

    Les armoiries de Plouay se blasonnent ainsi :

    De sinople au pairle d’or – au chef d’hermine chargé d’une trangle ondée d’azur.
    Devise : digemér mat é Ploué (bon accueil à Plouay).

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.

    Pendant 88 ans les membres de la famille de Pluvié, une famille de châtelains résidant au château de Manéhouarn, ont dirigé la municipalité. Quatre générations se sont succédé à la tête de celle-ci.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    13 février 1790   Yves Mahé    
    17 février 1790   Paul-Olivier Le Corre    
    13 novembre 1791   Joseph-Marie Horel    
    19 juillet 1800   Gilles Lorient    
    2 août 1804   Joseph Eugène Maho    
    1811 1811 Jean Barré    
    1811 1815 Hyacinthe du Botderu   Comte. Député. Membre de la Chambre des Pairs
    1816 1836 Auguste de Pluvié    
    1837 1840 Fortuné de Pluvié    
    1841 1846 Edouard de Kermasson    
    1847 1869 Edouard-François-Marie Cornilly    
    1870 1881 Fortuné de Pluvié    
    1882 1925 Auguste de Pluvié    
    1925 1935 Jacques de Pluvié    
    1935 1945 Pierre-Marie Le Floch    
    1945 1959 Antoine Le Floch - Pharmacien
    mars 1959 mars 1989 Yves Le Cabellec UDF-CDS Chapelier
    Député de la 6e circonscription du Morbihan (1974-1981)
    mars 1989 octobre 2017 Jacques Le Nay UDF puis UMP
    puis UDI
    Horticulteur
    Député de la 6e circonscription du Morbihan (1993-2012)
    octobre 2017[34]
    Réélu en 2020[35]
    En cours Gwenn Le Nay UDI Assistant parlementaire
    Conseiller départemental de Guidel (depuis 2021)
    Vice-président de Lorient Agglomération

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

    En 2018, la commune comptait 5 726 habitants[Note 7], en augmentation de 6,33 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 6563 5163 6023 6323 8164 2104 0474 3084 362
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 5604 3604 2814 0934 2614 5264 5394 4304 572
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 6974 7774 9204 8214 7724 5904 3805 1204 112
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    3 9643 8764 0534 3684 8344 7595 1125 2935 604
    2018 - - - - - - - -
    5 726--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2016, on recensait 2 753 hommes et 2 851 femmes à Plouay. La répartition de la population de la commune par tranches d'âge était la suivante :

    • 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,5 %, 15 à 29 ans = 15,4 %, 30 à 44 ans = 18,1 %, 45 à 59 ans = 21,6 %, plus de 60 ans = 25,7 %) ;
    • 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 13,4 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 20,3 %, plus de 60 ans = 30,4 %).
    Pyramide des âges en nombre d'individus à Plouay en 2016 [40].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    15 
    90 ou plus
    50 
    222 
    75 à 90
    342 
    470 
    60 à 74
    475 
    594 
    45 à 59
    580 
    499 
    30 à 44
    501 
    416 
    15 à 29
    383 
    537 
    0 à 14
    520 

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Plouay et dans l'ensemble du Morbihan en 2016 sont présentés ci-dessous.

    Revenus des ménages à Plouay (56) en 2016.
    Plouay[41] Morbihan[42]
    Nombre de ménages fiscaux2 408332 909
    Nombre de personnes dans les ménages fiscaux5 587740 023
    Médiane du revenu disponible par unité de consommation (en euros)20 16220 607
    Part des ménages fiscaux imposés46,0 %49,1 %

    Entreprises et commerces

    Plouay est un petit centre d'industrie agro-alimentaire avec une usine de transformation et de conservation de la viande de volaille Celtys (170 salariés ), une usine de découpe et transformation de porcs et volaille Délice mondial (50 salariés), les salaisons et charcuteries AT France (40 salariés) . En outre Plouay accueille la Forge Lebéon (45 salariés), la maçonnerie Garniel (30 salariés), les revêtements Doré sol (30 salariés), la menuiserie bois et pvc Loy (25 salariés), les transports Kerjean (30 salariés). Un supermarché Carrefour emploie 30 salariés et La Poste 20 salariés. Une ferme cidricole située à Locunel utilise pour commercialiser sa production le nom la petite reine.

    Établissements actifs par secteur d'activité au [43],[44]
    Total % com (% dep) 0
    salarié
    1 à 9
    salarié(s)
    10 à 19
    salariés
    20 à 49
    salariés
    50 salariés
    ou plus
    Ensemble496100,0 (100) 32713518142
    Agriculture, sylviculture et pêche5811,7 (10) 489100
    Industrie285,6 (6) 1012222
    Construction6613.3 (9,7) 3625230
    Commerce, transports, services divers27254,8 (60,1) 18578720
    dont commerce et réparation automobile10020,2 (15,1)6531310
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale7214,5 (14,2) 4811670

    Secteur primaire

    Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Plouay, observées entre 1988 et 2010, soit sur une période de 22 ans[45].

    198820002010
    Nombre d’exploitations1499261
    Nombre d’exploitations ayant des vaches laitières934940
    Nombre d’exploitations ayant des poulets de chair et coqs75280
    Cheptel - gros bétail (nombre de têtes)8 2118 3457 003
    Vaches laitières (nombre de têtes)1 9921 4571 261
    Vaches nourrices (nombre de têtes)1144281
    Surface agricole utile (SAU) (ha)3 6163 5923 402
    Superficie en terres labourables (ha)2 5023 0663 169
    Superficie toujours en herbe (ha)1 067486195

    Langue bretonne

    Le nom de la commune est Ploue en breton.

    La langue autrefois pratiquée dans la commune était le breton bas-vannetais.

    L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le . La commune a obtenu le label de niveau 1.

    À la rentrée 2016, 126 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 16 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[46].

    Lieux et monuments

    Sites naturels

    Le Scorff au pont du Stang.

    Vestiges préhistoriques et antiques

    Châteaux et manoirs

    Château de Manéhouarn.
    • Château de Manéhouarn : propriété de la ville depuis 1975 après avoir appartenu à la famille de Pluvié, ses dépendances abritaient le musée du Vélo.
    • Château de Kerdrého
    • Château de Kersily
    • Manoir de Kermorgan
    • Manoir de Cunffio
    • Manoir de Kerhouant
    • Manoir de Kermarec

    Église et chapelles

    • Église paroissiale Saint-Ouen. Le monument aux morts se trouvant sur sa place est construit en 1923 par l'architecte Charles Chaussepied et le sculpteur Gauthier. La partie centrale à quatre côtés rectangulaires est ornée de plaques de marbre blanc sur lesquelles sont gravés les noms des Plouaysiens tués au cours de la Première Guerre mondiale. Les quatre piliers d'où partent les arcs-boutants[47] qui rejoignent la partie centrale sont surmontés de sculptures représentant les corps d'armée de la Grande Guerre (fantassin, artilleur, aviateur et marin)[48].
    • Chapelle de Locmaria-Grâce
    • Chapelle Saint-Sauveur
    • Chapelle Sainte-Anne du Scorff
    • Chapelle Saint-Vincent
    • Chapelle Saint Hubert
    • Chapelle Saint Sébastien
    • Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs
    • Chapelle Notre-Dame-de-Vraie-Secours
    • Chapelle Notre-Dame de Sion

    Maisons et autres établissements

    • Maison dite du Marquis, ancien siège de la juridiction de la seigneurie de Pontcallec
    • Moulin du Pou
    • Moulin de la Rue Neuve

    Randonnée

    La commune est parcourue par 300 km[réf. nécessaire] de sentiers de randonnée. Le GR34 emprunte la vallée du Scorff entre le Pont Neuf et l'ancien moulin à papier du Paou.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Il existe aussi une chapelle Saint-Doué à Questembert.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Étymologie et Histoire de Plouay », sur infobretagne.com (consulté le ).
    2. Joseph Loth, Les noms des Saints Bretons, (lire en ligne)
    3. Pierre Trépos, « Les saints bretons dans la toponymie », sur Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, (consulté le ).
    4. « Histoire de Plouay », sur infobretagne.com (consulté le ).
    5. « Calcul de l'orthodromie entre Plouay et Lorient » (consulté le ).
    6. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    7. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    8. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    9. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    10. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    11. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    12. « Station météofrance Lorient-Lann Bihoue - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    13. « Orthodromie entre Plouay et Quéven », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Lorient-Lann Bihoue - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Unité urbaine 2020 de Plouay », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lorient », sur insee.fr (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    25. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    26. « Oratoire Notre-Dame, Bécherel (Plouay) », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
    27. Anne-Cécile Juillet, « Les tribus bretonnes (17/30) : à Plouay, ceux de Bécherel battent le bourg ! », sur https://www.letelegramme.fr, (consulté le ).
    28. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, page 320
    29. Alfred Fouquet, « Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan. », (consulté le )
    30. Journal La Croix, n° du 24 octobre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k219544j/f2.image.r=Langonnet?rk=343349;2
    31. En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.
    32. Journal L'Ouest-Éclair, n° du 7 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6398455/f3.image.r=Gourin?rk=17661032;2
    33. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=4551
    34. « Plouay. Gwenn Le Nay est élu nouveau maire », sur Ouest-France, (consulté le ).
    35. « Municipales à Plouay. Gwenn Le Nay réélu maire », sur Ouest-France, (consulté le ).
    36. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    37. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    38. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    40. « Population par sexe et âge à Plouay en 2016 » (consulté le ).
    41. « Chiffres clés - Revenus et pauvreté des ménages en 2016 à Plouay » (consulté le ).
    42. « Chiffres clés - Revenus et pauvreté des ménages en 2016 dans le Morbihan » (consulté le ).
    43. « Commune de Plouay (56) - Dossier complet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    44. « Département du Morbihan (56) - Dossier complet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    45. « Recensement agricole 2010 - Principaux résultats par commune », sur le site « Agreste » du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (consulté le ).
    46. http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm
    47. Ces arcs-boutants sont ornés dde plaques sur lesquelles sont gravées les noms des morts des autres conflits.
    48. Michèle Bourret, Le patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 694.

    Voir aussi

    Articles connexes

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