Pigeonnier contraceptif

Son origine et sa conception nous viennent d'une idée germée en 1990 par la Société protectrice des oiseaux des villes (SPOV) et la Société de régulation et d'entretien de pigeonnier (SREP). À Paris, le premier fut installé dans le XIV^e arrondissement de Paris en 2003[1]. Le premier pigeonnier contraceptif a été installé en 1995 à Châtillon dans les Hauts-de-Seine en région parisienne.

Les pigeonniers contraceptifs sont un nouveau genre de pigeonnier conçu pour réguler les populations de pigeons en ville en effectuant une stérilisation des œufs. Utilisé et conçu en grande majorité pour les municipalités, il est utilisé par certains grands groupes de bailleurs sociaux.

Défendu par les associations de protection d'animaux, il voit son développement accru depuis plusieurs années au sein des communes préférant agir sur la stérilisation des œufs plutôt que d'autres techniques jugées plus barbares. Le pigeonnier contraceptif régule sans éradiquer les colonies de pigeons, tout en gardant une population stable. Son objectif global est de rétablir la place du pigeon en ville en accordant les pro et anti-pigeons un gage de bon citoyenneté entre habitants de la ville.

Cette technique présente un coût moindre que la capture par filets et effarouchement[1].

Les caractéristiques qui les différencient de leurs ancêtres sont en premier lieu leurs petites tailles. Bien qu’il existe aujourd’hui tout type de pigeonnier urbain (pigeonnier contraceptif), ils sont particulièrement étudiés pour être implantés en zone urbaine voire dense. À Paris, certains sont implantés directement sur les trottoirs. On peut alors noter les différences architecturales en taille et en esthétique. Leurs conceptions obéissent à quelques règles de sécurité : élevés sur quatre pieds ou sur un pied à deux mètres cinquante du sol évitant ainsi toute intrusion de prédateur, portes d’accès hermétiques. Bien qu’ils soient de taille plus restreinte, l’intérieur doit respecter cependant certaines conditions : les volumes et surfaces des nichoirs sont bien définis, gardant ainsi les principes de leurs ancêtres : le bien-être animal. Ils pourront accueillir bien entendu moins de pigeons. L’objectif de ces pigeonniers étant différent, leurs tailles moindres ne leur sont pas dommageables.

La contraception est assurée en secouant manuellement les œufs ce qui stoppe le développement des petits. Les œufs sont laissés sur place afin que les femelles continuent de couver et ne désertent pas le pigeonnier[2]. L'entretien du pigeonnier peut être assuré par différents acteurs : la ville, la société qui a installé le pigeonnier[3], une association de protection animale ou d'insertion par l'écologie urbaine.