Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette

Les Pieux Établissements de la France à Rome et à Lorette sont une fondation administrée par la France depuis son ambassade auprès du Saint-Siège.

L’affectation de certains de ses biens, comme La Trinité-des-Monts et l’église de Saint-Claude-des-Bourguignons, fait l’objet d’accords internationaux bilatéraux entre la France et le Saint-Siège.

Dotation

La fondation comprend en 2010 cinq églises romaines :

ainsi qu'une douzaine d'immeubles de rapport dans Rome.

En outre, ils comprennent l'immeuble abritant la Chapellenie nationale de France près de la sainte Maison de Lorette à Loreto dans les Marches italiennes.

Histoire

Origine

La première église construite à Rome pour accueillir les pèlerins français date de Charlemagne et était un petit édifice situé près du Cimetière Campo Santo dei Teutonici e dei Fiamminghi. Les bulles pontificales du pape Sixte IV de 1478 qui créent l'archiconfrérie des Français à Rome rendent obligatoire de construire des centres d'accueil pour ces pèlerins[1].

Saint-Louis-des-Français, église nationale des Français à Rome, est consacrée en 1589.

Avant leur rattachement à la France, trois entités sont dotées par le Pape d’églises nationales à Rome :

Ces trois églises nationales perdent leur autonomie à la suite de l’union avec la France. Elles relèvent actuellement des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette.

Le , le pape Pie VI tient un consistoire secret, au cours duquel il dénonce particulièrement la sécularisation des biens ecclésiastiques et la constitution civile du clergé. Il charge alors le cardinal de Bernis, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, de regrouper tous les établissements religieux à Rome (constitués au cours des âges de dons et de legs de Français illustres ou obscurs, dirigés par des organes propres), et de les placer sous sa tutelle[2].

Démarche d'annexion par le gouvernement mussolinien en 1943

Le gouvernement fasciste de Benito Mussolini désirant, pour des questions de propagande, humilier la France, demandera aux représentants de l'ambassade de France près le Saint-Siège de leur remettre les biens des « pieux établissements » ainsi que la villa Médicis.

L'ambassadeur de France Léon Bérard et son conseiller Georges de Blesson ne sont pas autorisés à quitter le Vatican où ils ont dû se réfugier depuis l'armistice de 1940, évitant ainsi l'expulsion du corps diplomatique devenu effectif pour les diplomates de l'autre ambassade française, près le Quirinal.

François de Vial, attaché de l'ambassade de France près le Saint-Siège, sera autorisé à habiter le palais Taverna-Orsini, siège de l'ambassade, et deviendra le seul Français ayant une habilitation permanente permettant de circuler dans Rome. Il sera ainsi conduit à devoir négocier avec le gouvernement fasciste pour en éviter l'annexion des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette, ceci avant la chute du Grand Conseil fasciste et du gouvernement de Mussolini le [3]. Il sera aidé dans cette circonstance par Mgr Montini, le futur Paul VI.

Notes et références

  1. Jean-François Arrighi, « Des confréries françaises aux Pieux Établissements », Les Fondations nationales dans la Rome Pontificale, , p. 1-10
  2. René Brouillet, « Les Pieux Établissements de la France à Rome et à Lorette », Les Fondations nationales dans la Rome Pontificale, , p. 118-119
  3. F. Clarks, The Freedom of Rome, 1973

Voir aussi

Liens externes

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