Pierre Morhange

Pierre Morhange, né le 22 juin 1901 à Paris et mort le 3 juillet 1972 à Andilly[1], est un écrivain et poète français.

Biographie

Années de jeunesse et de formation (1901-1925)

Pierre Morhange est né le 22 juin 1901 à Paris dans une famille juive[2]. Professeur de philosophie[3] à partir de 1932, il fonde avec Henri Lefebvre[4] la revue Philosophies[5] et milite à la fois au parti communiste[6] et au mouvement surréaliste[7].

Années 1930 et 1940

Pierre Morhange annonce un certain néo-réalisme dès son premier recueil La vie est unique, publié en 1930.

À l'automne 1940, il est professeur de philosophie au lycée Jean-Giraudoux de Châteauroux, lorsqu'il est interdit d'enseignement du fait de la publication des premières ordonnances du statut des Juifs par le gouvernement de Vichy, ce qui provoque l'indignation de Roger Cazala, père de l'un de ses élèves[8].

Profondément troublé par l'Holocauste[9], sa parole, concise, percutante, dit la souffrance et se veut témoignage : « Je crois qu'un poète doit tout avouer, tout ce que fait son âme jusqu'aux pires ombres. »

Années 1950 à 1970

Pierre Morhange est enterré au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine), dans la 23^e division, avec son épouse Mathilde Morhange-Constantinovsky (1911-1994)[10].

Publications

La vie est unique, Gallimard, 1933
Bouquet de poèmes pour mes amis de Bigorre, Tarbes, sans nom, 1948
Autocritique suivie de pièces à conviction, éd. Seghers, 1951
Le Blessé, éd. Au Colporteur, 1951
La Robe, Seghers, 1954
Poèmes brefs, revue Strophe, 1966
Le Sentiment lui-même, Pierre-Jean Oswald, 1966

Voir aussi

Bibliographie

Mort du poète Pierre Morhange. Le Monde [des Livres], no. 8552, 14 juillet 1972, 10.
Jacques Borel. « La poésie: Hommage à Pierre Morhange (1901-1972) », La Nouvelle Revue française, no 237 (septembre 1972), 79-81.
Franck Venaille. Pierre Morhange, Seghers, coll. « Poètes d’aujourd’hui », 1992[11].

Notes et références

Notice dans le Maitron
Pierre Morhange. Une poésie du sentiment lui-même. Esprits Nomades.
Il a pour élève au Lycée de Tarbes le futur poète André Mathieu. Voir, André Mathieu poète. Entretien avec Jeanine Rivais. jeaninerivais.fr.
En 1924.
Georges Sebbag. Le mysticisme de la revue Philosophies. philosophieetsurrealisme.fr.
Il le quitte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Il démissionne de ce dernier en octobre 1925.
Pierre de Boisdeffre, « Un berrichon, un grand Français au secours des Juifs : Roger Cazala », L'Écho du Berry,‎ 21 avril 1994 (lire en ligne).
(en) Gary D. Mole. The Representation of the Holocaust in French-Language Jewish Poetry. Covenant, Volume 2, Issue 1 (May 2008/Nissan 5768) Article 5/9.
Philippe Landru.Cimetières de France et d'ailleurs. Bagneux (92) cimetière parisien. mardi 19 avril 2011.
Henri Deluy. La blessure initiale dès l'origine. L'Humanité, vendredi 26 février 1993.

Liens externes

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[1] Notice dans le Maitron

[2] Pierre Morhange. Une poésie du sentiment lui-même. Esprits Nomades.

[3] Il a pour élève au Lycée de Tarbes le futur poète André Mathieu. Voir, André Mathieu poète. Entretien avec Jeanine Rivais. jeaninerivais.fr.

[4] En 1924.

[5] Georges Sebbag. Le mysticisme de la revue Philosophies. philosophieetsurrealisme.fr.

[6] Il le quitte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

[7] Il démissionne de ce dernier en octobre 1925.

[8] Pierre de Boisdeffre, « Un berrichon, un grand Français au secours des Juifs : Roger Cazala », L'Écho du Berry,‎ 21 avril 1994 (lire en ligne).

[9] (en) Gary D. Mole. The Representation of the Holocaust in French-Language Jewish Poetry. Covenant, Volume 2, Issue 1 (May 2008/Nissan 5768) Article 5/9.

[10] Philippe Landru.Cimetières de France et d'ailleurs. Bagneux (92) cimetière parisien. mardi 19 avril 2011.

[11] Henri Deluy. La blessure initiale dès l'origine. L'Humanité, vendredi 26 février 1993.