Pierre Bataillon

Pierre Marie Bataillon (né à Saint-Cyr-les-Vignes, let - mort à Wallis, le ) est un missionnaire français.

Pierre Bataillon

Pierre Bataillon représenté sur un vitrail de l'église catholique de Lapaha (to) aux Tonga
Biographie
Naissance
Saint-Cyr-les-Vignes
Ordre religieux Pères maristes
Ordination sacerdotale
Décès
Wallis
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par Mgr Guillaume Douarre
Vicaire apostolique d'Océanie centrale

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

La place Mgr Pierre Bataillon dans son village d'origine, Saint-Cyr-les-Vignes.

Ordonné prêtre en 1834, il entre dans la Société de Marie en 1836 et est envoyé cette année-là en compagnie des Pères Pierre Chanel et Jean-Baptiste François Pompallier dans le Pacifique. Parti du Havre en décembre, il fait escale à Valparaiso, à Tahiti et aux Tonga et arrive à Wallis le , Chanel s'installant lui à Futuna.

Pierre Bataillon parvient à convertir les principaux chefs de l'île et, en 1840, tout Wallis devient catholique. À Futuna, le Père Chanel est, quant à lui, massacré. Bataillon instaure une véritable théocratie dans l'île et le protectorat de la France est alors demandé.

En 1843, il est consacré évêque (à 33 ans) par Guillaume Douarre et a alors en charge l'immense vicariat d'Océanie centrale. Il envoie des missionnaires aux Fidji, aux Tonga et aux Samoa où il nomme le Père Gilbert Roudaire (1845). Bataillon va même jusqu'à conquérir au catholicisme le petit atoll de Rotuma.

Avec une douzaine de Pères et de Frères, prévoyant la relève, il installe partout des catéchistes locaux et navigue d'île en île. En , il visite Futuna puis, en août-septembre, les Fidji, les Tonga et Rotuma et arrive aux Samoa le . Il décide alors de s'établir à Apia et y entreprend, dès , la construction d'une église en pierre. Il effectue alors des voyages à Sydney pour y chercher du matériel. La première église en dur de l'archipel débute ainsi en novembre.

Apprenant qu'un cyclone vient de toucher les Tokelau (), il affrète un navire, le Kate pour porter secours aux habitants et confie au Père Pradel la mission d'y transporter seize mille noix de coco et des provisions d'eau. La population, jusqu’alors hostile aux Blancs, se convertit progressivement, quatre-cent-quatre-vingt-dix habitants décident même d'embarquer pour Wallis. Certains reviendront à Tokelau et y propageront le catholicisme.

En 1857, Pierre Bataillon se rend en Europe pour y faire adopter une nouvelle réglementation de la mission et y obtient l'envoi de nouveaux missionnaires. Il reste à la tête de son épiscopat jusqu'à sa mort en .

Bibliographie

  • C. S. M. Rozier, Un bâtisseur de chrétienté, Mgr Pierre Bataillon, Missions des îles no 60, 1er trimestre 1955, p. 22
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, 2003, p. 61-63
  • Claire Laux, Le Pacifique aux XVIIIe et XIXe siècle, une confrontation, 2011, p. 271
  • Philippe Bonnichon, Pierre Gény, Présences françaises outre-mer, XVIe-XXIe siècles, 2012, p. 735

Liens externes

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