Pierre-Édouard Frère

Pierre-Édouard Frère, né le à Paris et mort le à Écouen, est un peintre et graveur lithographe français, spécialisé dans les scènes de genre de la vie quotidienne représentant des enfants des milieux ruraux, qui furent très populaires notamment dans les pays anglo-saxons. La fondation de la colonie de peintres d'Écouen lui est attribuée[1].

Pour les articles homonymes, voir Frère (homonymie).

Il est le frère cadet du peintre orientaliste Charles-Théodore Frère.

Biographie

Fils d’un éditeur de musique, il entre en 1836 dans l’atelier de Paul Delaroche[2] à l’École des beaux-arts de Paris, où il remporte de nombreuses distinctions.

Il débute au salon de 1843, et ne tarde pas à se faire une grande réputation dans la peinture de genre. Artiste prolifique, la plupart de ses compositions ont d’ailleurs été popularisées par la lithographie et la gravure sur bois, qu'il pratique lui-même. Il se fera connaître du grand public par ses gravures, d’enfants et d’intérieurs de gens modestes, avec une forme de sincérité, puisqu'il est l'un de premiers de son siècle à explorer ce thème, loin de Paris. En 1847, il s’installe en effet à Écouen. Il fait construire la villa Gabrielle[3] sur une parcelle boisée de plus d'un hectare. Aujourd'hui, cette demeure est devenue le collège Sainte-Thérèse.

Pierre-Édouard Frère est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1855[4].

Dans les années 1850 et 1860, il fait de fréquents séjour à Londres, où son art est reconnu. Il en ramène de nombreux dessins qu'il transpose en lithographies, publiées parfois dans L'Artiste. Il s'est essayé également à l'eau-forte, pour la Société des aquafortistes, entre autres[5].

En 1860, il effectue un voyage en Égypte dont il rapportera des compositions orientalistes.

Son fils, Charles-Édouard Frère (en) (1837-1894) est également peintre.

Collections publiques

Première page de l'article illustré Un étudiant en art à Écouen avec des images de l'école d'art d'Edouard Frère, publié dans l'édition de du Harpers Monthly.

Œuvres

Illustrations
  • Les Veillées littéraires illustrées, collection de divers romans illustrés publiés en fascicules puis reliés, Paris, J. Bry aîné, 1849-1856, 14 volumes — Frère est entre autres l'auteur des 200 dessins du volume I, gravé sur bois par François Rouget[6]'[7].
Œuvres présentées au Salon de peinture et de sculpture
  • 1843 : Mendiants de Dunkerque, Le petit Paresseux
  • 1844 : Le Petit Gourmand
  • 1872 : Garçons et filles vont à l’école
  • 1873 : La Glissade
  • 1877 : Intérieur à Écouen

Galerie

Lithographie

Expositions

Iconographie

Notes et références

  1. « Des peintres au 19e siècle », Office de tourisme d'Écouen et de ses environs.
  2. Delaroche aura, entre autres, pour élèves Jean-François Millet, Charles-François Daubigny et Jean-Léon Gérôme.
  3. Second prénom de son épouse, Suzanne Gabrielle Bosquet.
  4. « notice LH/1034/52 », base Léonore, ministère français de la Culture — dossier détruit en 1871.
  5. Bailly-Herzberg (1985), op. cit.
  6. Notice du Catalogue général, BNF.
  7. Poésies de François Rouget: Tailleur à Nevers, p. 352, (ISBN 978-0483792913).
  8. Pierre Edouard Frère (1819 - 1886).

Annexes

Bibliographie

  • Collectif, Revue d’Art, Paris, 1873, article.
  • Collectif, Harper's Magazine, New York, , article.
  • C. H. Stranahan, A History Of French Painting: From Its Earliest To Its Latest Practice, New-York, Scribner’s & Sons, 1888, p. 393.
  • Gabriel P. Weisberg, The Realist tradition. French painting and drawing, 1830-1900, Cleveland, The Cleveland Museum of Art/Indiana University Press, 1980
  • Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France 1830-1950, Paris, Flammarion, 1985, p. 123.
  • (en) « Pierre-Édouard Frère », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  • Daniel Baduel, Aude Bertrand, Christian Dauchel, L'école d'Écouen, une colonie de peintres au XIXe siècle, Office de tourisme d'Écouen, 2012, (ISBN 9782746646452).

Liens externes

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