Philoxène de Cythère

Philoxène de Cythère (-435, Cythère - -380, Éphèse) était un poète et compositeur de la Grèce antique.

Pour les articles homonymes, voir Philoxène.
Philoxène de Cythère
Naissance
Cythère, Grèce
Décès
Éphèse
Auteur
Langue d’écriture grec ancien
Genres
dithyrambe

Biographie

Philoxène séjourna à la cour du tyran Denys[1] de Syracuse. D'après Athénée[2], Philoxène aurait eu une relation avec une maîtresse du tyran, ce qui lui valut une peine de travail forcé en carrière dans les Latomies[3] ; à la suite de cet épisode, Philoxène écrivit son Cyclope, assimilant Denys au personnage éponyme.

Œuvre

Philoxène est l'auteur, d'après la Souda, de 24 dithyrambes et d'un poème épique aux descendants d'Éaque. L'un de ses dithyrambes, intitulé Le Cyclope et composé vers -385 contient des attaques contre Denys de Syracuse ; il fut notamment joué après sa mort devant Philippe II de Macédoine en -354[4]. Son poème Le Banquet est mentionné par Aristote et Athénée en donne un extrait qui est, selon A. Thérive, la musique qui pouvait permettre d'en comprendre l'intérêt étant perdue, « composé d'une énumération de mots sonores, de néologismes, de périphrases bizarres[5]

Mentions bibliographiques

Athénée de Naucratis le cite parmi les gourmands célèbres. Il raconte notamment l'anecdote suivante :

« Phanias raconte que Philoxène de Cythère, poète fort friand de bons morceaux, soupant un jour chez Denys, tyran de Sicile, et ayant vu servir un gros barbeau devant le prince, mais un fort petit devant lui, prit ce petit dans sa main et l'approcha de son oreille. Denys lui demanda pourquoi il faisait cela ; c'est, dit-il, qu'occupé de ma Galathée, je le questionne sur ce que je voudrais savoir à l'égard de Nérée; mais il ne répond pas à mes demandes. On l’a sans doute pris trop jeune; ainsi il ne m'entend pas. Je suis persuadé que ce vieux, qu'on a servi devant vous, sait parfaitement ce que je voudrais connaître. Denys rit de la plaisanterie, et lui fit porter ce gros barbeau[2]. »

 Trad. Jean Baptiste Lefebvre de Villebrune, 1789.

Bibliographie

  • Émile Chambry, Alain Billault, Émeline Marquis et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry, préf. Alain Billault), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « Qu'il ne faut pas croire à la calomnie ». 
  • André Thérive (trad. du grec ancien), Anthologie non classique des anciens poètes grecs, Paris, R.-A. Corrêa, , 1243 p. (ISBN 978-2-221-10902-1). 

Références

  1. Lucien de Samosate 2015, p. 159, note 2.
  2. Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] (lire en ligne), I, 6e-f.
  3. Lucien de Samosate 2015, p. 159, note 2
  4. Annie Bélis, « Timothée, l'aulète thébain », Revue belge de philologie et d'histoire, année 2002, vol. 80, no 80-1, pp. 107-123
  5. Thérive 1934, p. 29.
  • Portail de la Grèce antique
  • Portail de la poésie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.