Philippe Askenazy

Philippe Askenazy, né le à Toulouse, est un économiste français, directeur de recherche au CNRS et chercheur à l’École d'économie de Paris.

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Il participe au groupe de réflexion « La République des idées ». Il a été chroniqueur dans Les Échos[1] et depuis pour Le Monde. Il a participé à la rédaction d’un rapport du Centre pour la recherche économique et ses applications intitulé Les soldes de la loi Raffarin : Le contrôle du grand commerce alimentaire[2]. Il est membre de l'association Les économistes atterrés. Il est Young Leader[3] (2005) de la French-American Foundation.

Selon RePEc, Askenazy fait partie des 150 économistes français les plus cités dans le monde[4].

Biographie

Philippe Askenazy est admis 61e (section sciences) à l'ENS en 1991[5]. Après un DEA en mathématiques à l'université Paris VII (1993), il est reçu à l'agrégation de mathématiques en 1994, puis il obtient le DEA « Analyse et politiques économiques » en 1995 à l'EHESS où il a pour professeur Daniel Cohen.

En 1999, il soutient la thèse « Innovations technologiques et organisationnelles : internationalisation et inégalités » et obtient un doctorat en sciences économiques[6], le président du jury de thèse était Jean Tirole. Il reçoit l'habilitation à diriger des recherches (HDR) en 2003 à l'Université Paris I[7].

Depuis 2016, il est membre du comité d'éthique du CNRS[8].

Positions en économie

Croissance ou décroissance économique ?

Le , au cours de l'émission de télévision culturelle Ce soir (ou jamais !), présentée par Frédéric Taddeï, il évoque une « erreur de calcul » (cinq États non pris en compte) commise par des économistes du FMI sur la croissance et à l'origine des « politiques d'austérité »[9].

Le capitalisme de la rente

Dans son essai intitulé Tous rentiers ! Pour une autre répartition des richesses (2016), il montre comment la propriété foncière a tout envahi, y compris les domaines de la connaissance (ce qu'on appelle l'économie de la connaissance), en particulier à travers l'internet, les bases de données, devenues la propriété de géants comme Facebook ou Google, mais aussi les biotechnologies, les logiciels, les brevets. Selon lui, ces sociétés, qui sont quasiment sans concurrents, que l'on considère comme très innovantes, créatrices de richesses, tiennent davantage leur valeur de la rente que de l'innovation. Ce système a pour conséquence un accroissement des inégalités, car il multiplie les situations de rente[10].

Le phénomène de la recherche de rente a en fait été décrit dès 1967 par l'économiste américain Gordon Tullock.

Positions politiques

À l'élection présidentielle française de 2012, il apporte son soutien à François Hollande[11].

Pour la présidentielle de 2017, Philippe Askenazy fait partie des économistes ne prenant pas position en faveur d'hommes politiques ou de partis politiques. Il déclare à ce sujet : « Cela me permet de librement commenter, critiquer si besoin, la cohérence des propositions économiques des uns et des autres[12]. »

Ouvrages

Notes et références

  1. articles rédigés dans Les Échos. Consulté le 10 mars 2008.
  2. Philippe Askenazy, Katia Weidenfeld, Les Soldes de la loi Raffarin - Le contrôle du grand commerce alimentaire, Éditions Rue d'Ulm, coll. Cepremap, 18/05/2007 (ISBN 2728803846) [lire en ligne]
  3. Admin Suite, « Annuaire des Young Leaders - French-American Foundation France » (consulté le ).
  4. zimmermann@stlouisfed.org, « Within Country and State Economics Rankings: France | IDEAS/RePEc », sur ideas.repec.org (consulté le )
  5. « Fac-similé JO du 31/10/1991, texte 4296 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  6. Askenazy, Philippe, « Innovations technologiques et organisationnelles : internationalisation et inegalites », theses.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Askenazy ENS », sur jourdan.ens.fr (consulté en )
  8. Sur cnrs.fr.
  9. (Vidéo),« Ce soir ou jamais » , francetv.fr, 19 avril 2013.
  10. Tous rentiers ! Pour une autre répartition des richesses, Éditions Odile Jacob, 2016.
  11. Terra Nova, « 70 intellectuels et membres de la société civile se mobilisent en faveur de François Hollande », Club de Mediapart, (lire en ligne, consulté le ).
  12. BFM BUSINESS, « Présidentielle: qui soutient qui chez les économistes? », sur BFM BUSINESS (consulté le )

Liens externes

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