Paule Carrère-Dencausse

Paule Dencausse, dite Paule Carrère-Dencausse[1] est une pianiste française, concertiste et enseignante, née le à Bordeaux et morte le [A 1].

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Biographie

Paule Dencausse fait de brillantes études musicales au conservatoire de Bordeaux : 1er prix de solfège, de piano en 1906, de musique de chambre en 1908, d’harmonie en 1910 et de contrepoint et de fugue en 1912[2]. Elle est lauréate du concours international Musica de piano en 1912[A 1].

Elle étudie ensuite la composition avec Julien-Fernand Vaubourgoin qui lui dédiera son Scherzo en ut mineur[2] et obtient une médaille d’argent au concours de composition musicale (Romance sans paroles)[A 1].

Tout d’abord accompagnatrice d’une classe de chant au conservatoire de Bordeaux, elle y est nommée professeur de solfège en 1920 et professeur de cours supérieur de piano en 1931, poste qu’elle occupe jusqu’en 1963. Elle est également professeur à l'académie Marguerite Long dont elle crée le centre régional à Bordeaux[A 1].

Elle épouse Georges Carrère en 1925[A 1] et se produit dès lors sous le nom de Paule Carrère-Dencausse. Elle sera également, avec Eugène Feillou (altiste) et Henri Barouk (violoncelliste), membre du Quatuor Georges Carrère[3].

Des grands noms comme Cortot, Fauré, Planté, Roger-Ducasse, Roussel ou Saint-Saëns apprécient son talent. Louis Beydts lui dédie sa première œuvre pour piano[2]. Ses qualités d’accompagnatrice sont également reconnues : elle est l’accompagnatrice de référence de Louis Rosoor[4] tout au long[5] de leurs carrières et accompagne[A 2] Charles Panzéra en 1931 à Bordeaux[6].

Elle forme de très nombreux élèves dont plusieurs deviendront virtuoses, compositeurs ou professeurs.

Famille

Elle est la mère de Micheline Carrère, pianiste (ancien chef de chant à l'opéra de Bordeaux), et de Louis-Edouard Carrère, dit Carrère d'Encausse, marié à l'historienne Hélène Carrère d'Encausse.

Elle est aussi la grand-mère de 5 petits enfants : l'écrivain et réalisateur Emmanuel Carrère, l'avocate Nathalie Carrère, la médecin et journaliste Marina Carrère d'Encausse, Olivier Manceau et Marie-Dominique Manceau.

Liens externes

    Notes et références

    Références

    • A. Edmond Cardoze, Musique et musiciens en Aquitaine, Aubéron, 1992
    1. p. 39.
    2. p. 204.

    Notes

    1. Nom qui a inspiré le nom de plume de sa belle-fille Hélène Carrère d'Encausse ; voir : Intermédiaire des chercheurs & curieux, no 486-496 (1992), p. 77.
    2. Jean et Bernard Guérin, Des hommes et des activités - autour d'un demi-siècle, Éditions B.E.B., 1957, p. 141-142.
    3. Joseph Lajugie et Ch. Higounet (éd.), Histoire de Bordeaux, volume 7 : Bordeaux au XXe siècle, Fédération historique du Sud-Ouest, 1962-1974, p. 655.
    4. Ils sont parmi les tout premiers interprètes de la Sonate pour violoncelle de Debussy ; voir : Stephen Sensbach, French cello sonatas, 1871-1939, Lilliput Press, 2001, p. 53 (en).
    5. Par exemple : dès 1918 à Arcachon, en 1923 à Paris, en 1926 à Arcachon ou en 1941 à Bordeaux pour une série de quatre récitals de violoncelle.
    6. Le Ménestrel du 11 décembre 1931.
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