Paul Jamin (peintre)

Paul Jamin, né le à Paris, où il est mort le , est un peintre français appartenant au courant académique, qui s'est principalement consacré à la peinture d'histoire et aux représentations préhistoriques.

Pour les articles homonymes, voir Paul Jamin.

Biographie

Né Paul Joseph Jamin à Paris le 9 février 1853, il est le fils du physicien Jules Jamin. Celui-ci le destine à la carrière polytechnique, et c'est dans cette orientation que Paul Jamin se forme au dessin.

Il s'écarte ensuite de cette voie, pour se diriger vers une carrière artistique, d'abord dans l'atelier de Gustave Boulanger, pour pouvoir concourir pour le prix de Rome, il rejoint ensuite celui de Jules Lefebvre et abandonne par la suite la perspective d'obtenir ce prix[1]. À partir de 1879 il participe au Salon de peinture et de sculpture, où il reçoit une mention encourageante lors d'un de ses envois en 1882[1]. Cette même année, il réalise un tableau sur la mort de Louis-Napoléon Bonaparte lors d'une bataille entre l'armée anglaise, dans laquelle il s'était engagé, et les Zoulous[2]. L'année suivante, en 1883, il rejoint la Société des artistes français.

Peintre d'histoire, il s'oriente alors dans des sujets d'histoire ancienne, notamment la préhistoire et l'Antiquité gauloise, où il peut exprimer ses opinions patriotiques dans un style académique. Son travail artistique s'accompagne de recherche documentaire, en collectionnant ou copiant nombres d'objets archéologiques, qui se retrouvent ensuite sur ses toiles[1]. En 1888 il peint Le Rapt, à l'âge de la pierre conservé au musée des beaux-arts de Reims. Son tableau le plus connu est Le Brenn et sa part de butin (1893 musée des beaux-arts de La Rochelle) qui montre le chef Brennos contemplant des femmes nues enchaînées, lors du sac de Rome. Il réalise en 1898 pour la Sorbonne une grande peinture murale, Le Retour des hommes est signalé[1]. Sa dernière toile a été Un peintre décorateur à l'âge de la pierre en 1903[3]. Il est mort cette année-là à Paris.

Galerie d'images

Notes et références

  1. Ritzenthaler 1987, p. 218
  2. Grégoire Fauconnier et Naïl Ver, Noir, entre peinture et histoire, Omniscience, , 244 p. (ISBN 979-10-97502-00-3), p. 174
  3. Capitan 1903, p. 488.

Annexes

Bibliographie

  • Louis Capitan, « 16 juillet 1903. Notice sur Paul Jamin », Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, v, vol. 4, , p. 487-491 (lire en ligne).
  • Cécile Ritzenthaler, L'École des beaux-arts du XIXe siècle : Les Pompiers, Paris, édition Mayer, , 335 p. (ISBN 2-85299-002-4), p. 218-219.
  • Philippe Dagen, « Le "Premier Artiste" », Romantisme, Paris, no 84, , p. 69-78 (DOI 10.3406, lire en ligne).

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de la paléontologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.