Paul Belmont

Paul Octave Dominique Belmont, né le à Grenoble et mort le à Sainte-Marie-d'Alloix en Isère, est un philosophe français.

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Il est inhumé à Villard-de-Lans dans ce même département[1]. Il a été professeur de philosophie à l'école des Roches et fondateur du collège Stella Matutina à Villard-de-Lans.

Biographie

Il est issu d'une famille bourgeoise catholique, passionnée par la montagne. Son père Joseph Belmont (1860-1939) est issu d'une famille de soyeux lyonnais et il était directeur du crédit lyonnais de Grenoble. Sa mère Marguerite Raillon (1963-1952) était originaire de Bourgoin-Jallieu en Isère.

Il avait sept frères et sœurs plus âgés que lui dont trois sont morts durant le Grande Guerre[2] et deux en bas âge. Ferdinand Belmont, un de ses trois frères mort durant le premier conflit mondial, a rédigé des lettres à ses parents lorsqu'il était au front, qui ont été publiées après la guerre[3] et ont connu un certain succès.

Très jeune, il commence à réfléchir sur la cause mystérieuse de tout ce qui existe.

A la sortie de la Guerre, il veut étudier la philosophie pour poursuivre ses réflexions personnelles. Il retrouve Grenoble où il deviendra l'élève de Jacques Chevalier à la faculté des Lettres de 1919 à 1923. Il fera partie du groupe de travail en commun créé par Jacques Chevalier, comprenant entre autres Jean Guitton ou encore Jean Anglès d'Auriac. Ils initient ensemble le mouvement des philosophes chrétiens, dont les référents sont Bergson et le père Pouget[4].

Paul Belmont se marie avec Marie Barrié le à Grenoble. De cet union naîtront onze enfants dont l'architecte Joseph Belmont, leur fils aîné.

En 1938, il publie un ouvrage sur le testament de Socrate avec un avertissement de Jacques Chevalier[5].

Il deviendra par la suite professeur de philosophie à l'école des Roches dans l'Eure, à Verneuil-sur-Avre puis, en 1941, il fonde le collège "Stella Matutina" (Le Clocher) à Villard-de-Lans (Isère). Ce collège fonctionnera sur le modèle de l'Ecole des Roches[6] jusqu'à sa fermeture en 1977.

Il meurt à Sainte-Marie-d'Alloix, le , entouré de ses 11 enfants et 37 petits-enfants.

Travaux

  • Testament de Socrate, préface de Jacques Chevalier, Paris : Hermann, 1938
  • Paul Belmont, Emmanuel Mounier, Robert Aron, Jacques André et Charles Bernard, « Jean Guitton », Revue Montalembert, , p. 366 (ISSN 1252-4328)

Notes et références

  1. « Geneanet », sur Geneanet
  2. « Le Père Pouget », Mission et Charité, , P. 30 (lire en ligne)
  3. Ferdinand Belmont, Capitaine Ferdinand Belmont lettres d'un officier de chasseurs alpins, 2 août 1914-28 décembre 1915
  4. Etienne Fouilloux, « Le Groupe de travail en commun de Jacques Chevalier (1920–1940) », Bulletin de la Société Historique, Archéologique et Littéraire de Lyon,
  5. Paul Belmont et Jacques Chevalier, Testament de Socrate, Hermann,
  6. Jean-François Condette (Dir.), Véronique Castagnet-Lars, Les Écoles dans la guerre : Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières (xviie-xxe siècles), Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, , 550 p. (ISBN 978-2-7574-1427-9, lire en ligne), p. 423

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