Parti de la social-démocratie brésilienne

Le Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB) (en portugais : Partido da Social Democracia Brasileira) est un parti politique du Brésil.

Parti de la social-démocratie brésilienne
(pt) Partido da Social Democracia Brasileira

Logotype officiel.
Présentation
Président national Bruno Araújo
Fondation
Scission de PMDB
Siège SGAS Q.607,Ed. Metrópolis, Mód. B Cobertura 2- AsaSul
Brasilia, District fédéral
Brésil
Positionnement Actuellement :

Centre droit[1],[2],[3] à droite[4]
Historiquement : Centre[5],[6],[7],[8] à centre gauche[1],[9]

Idéologie Libéralisme
Social-libéralisme[10]
Démocratie chrétienne[11]
Néolibéralisme
[12]
Affiliation nationale Muda Brasil (en)
Affiliation régionale Organisation démocrate-chrétienne d'Amérique (observateur)
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste (observateur)
Adhérents 1 460 105 (novembre 2018)[13]
Couleurs Bleu et jaune
Site web psdb.org.br
Représentation
Députés
32  /  513
Sénateurs
8  /  81

Il est, avec les Démocrates, l'un des deux principaux partis d'opposition au Parti des travailleurs (PT), au pouvoir sous les présidences Luiz Inácio Lula da Silva et Dilma Rousseff, mais intègre par la suite le gouvernement Temer en devenant allié du Mouvement démocratique brésilien (MDB).

Son numéro électoral est le 45 et son symbole est un toucan.

Historique

Le parti, initialement classé au centre gauche, a été fondé le par des dissidents du PMDB insatisfaits de la politique du gouvernement José Sarney. Ce groupe, notamment composé de Fernando Henrique Cardoso, Mário Covas, José Serra, Geraldo Alckmin et Aécio Neves[14], était partisan de la « troisième voie » libérale représentée à l'international par Tony Blair, Bill Clinton et Gerhard Schröder[15].

Lors des élections de 2010, le PSDB fait un virage idéologique plus à droite et présente la candidature présidentielle de José Serra. Le politologue Glauco Peres relève que l'évolution du parti vers le conservatisme s’est faite « par étapes », citant « la politique libérale et les grandes privatisations de l’ère Cardoso », l’apparition progressive d’un « discours conservateur et religieux » à l’orée des années 2010 et la campagne perdue du candidat du parti Aecio Neves à la présidentielle de 2014, marquée à droite[15].

Le PSDB a été considéré comme le parti « le plus sale » du Brésil par les institutions électorales en 2012 en raison d'affaires de corruption récurrentes le concernant. Pourtant, selon une étude universitaire parue en 2016, le parti a nettement bénéficié de la complaisance des médias brésiliens qui n'ont que très peu évoqué ces affaires[16].

Le PSDB fut l'un des acteurs de la destitution de la présidente Dilma Rousseff en 2016 et prit part au gouvernement de son successeur Michel Temer[15].

Après avoir soutenu la candidature de Geraldo Alckmin à l’élection présidentielle de 2018, éliminée au premier tour avec 4,8 % des suffrages, une partie des cadres du parti apportent leur appui au candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro au second tour, vers lequel s'était déjà tourné l'essentiel de l'électorat traditionnel du parti[17].

Profils des cadres du parti

Selon le chercheur Christophe Ventura, les candidats du parti sont souvent des évangéliques, multimillionnaires et entrepreneurs. Ils se présentent comme des « gestionnaires » opposés aux « politiques »[18].

Présidents du parti

  • José Richa (1988–1989)
  • Mário Covas (1988–1989)
  • Fernando Henrique Cardoso (1988–1989)
  • Franco Montoro (1988–1989)
  • Franco Montoro (1989–1991)
  • Tasso Jereissati (1991–1994)
  • Artur da Távola (1995–1996)
  • Teotonio Vilela Filho (1996–2001)
  • José Aníbal (2001–2003)
  • José Serra (2003–2005)
  • Eduardo Azeredo (2005)
  • Tasso Jereissati (2005–2007)
  • Sérgio Guerra (2007–2013)
  • Aécio Neves (2013–2017)
  • Geraldo Alckmin (2017-2019)
  • Bruno Araújo (2019)

Résultats électoraux

Élections présidentielles

Année Candidat 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Rang
1989 Mário Covas 7 790 392 11,51 4e
1994 Fernando Henrique Cardoso 34 314 961 54,24 1er
1998 Fernando Henrique Cardoso 35 936 540 53,06 1er
2002 José Serra 19 705 445 23,19 2e 33 370 739 38,72 2e
2006 Geraldo Alckmin 39 968 369 41,64 2e 37 543 178 39,17 2e
2010 José Serra 33 132 283 32,61 2e 43 711 388 43,95 2e
2014 Aécio Neves 34 897 211 33,55 2e 51 041 155 48,36 2e
2018 Geraldo Alckmin 5 096 349 4,76 4e

Notes et références

  1. « Qui sont les principaux candidats à la présidence brésilienne ? », sur Le Monde, .
  2. (pt) Luiz Carlos Bresser-Pereira, « Adeus à política partidária », sur folha.uol.com.br, .
  3. (pt) « PSDB: de progressista a conservador », sur Jornal do Brasil, .
  4. « Au Brésil, la crise galvanise les droites », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
  5. « Arrestation de Lula: la surprenante discrétion de la classe politique brésilienne », sur Le Point, (consulté le ).
  6. « APRÈS LES ÉLECTIONS BRÉSILIENNES (Renato Janine Ribeiro, Université de São Paulo) », sur documents.irevues.inist.fr, .
  7. (en) « Brazil opposition leader will seek economic reforms », sur Reuters, .
  8. (en) « Looking for Lula's successor », sur The Guardian, .
  9. https://www.theguardian.com/commentisfree/2009/feb/04/brazil-presidential-campaign
  10. (pt) « PARTIDO DA SOCIAL DEMOCRACIA BRASILEIRA - PSDB ».
  11. (pt) « PSDB Programa ».
  12. Gilberto Calil, « L’astrologue qui inspire Jair Bolsonaro », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  13. (pt) « Estatísticas do eleitorado – Eleitores filiados », sur tse.jus.br, .
  14. « PSD », sur sciencespo.fr (consulté le ).
  15. « La droite brésilienne veut séduire les bolsonaristes « modérés » », Le Monde, (lire en ligne)
  16. Benoît Bréville et Renaud Lambert, « Sermonner le monde ou le changer », Le Monde diplomatique, (lire en ligne)
  17. Jean-Jacques Kourliandsky, « Brésil : au secours l'extrême-droite revient ? », IRIS, (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Christophe Ventura : « Au Brésil, la question est de savoir si le Parti des travailleurs survivra » », regards.fr, (lire en ligne, consulté le ).

Lien externe

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