Parga

Parga (Πάργα, antiquité : Hypargos) est une localité de 2 088 habitants située en Épire, sur la côte ouest de la Grèce, au bord de la mer Ionienne.

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Parga
(el) Πάργα
Administration
Pays Grèce
Périphérie Épire
District régional Prévéza
Dème Parga
Code postal 48 060
Indicatif téléphonique (+30) 2684
Immatriculation PZ
Démographie
Population 2 088 hab. (2011[1])
Géographie
Coordonnées 39° 17′ 00″ nord, 20° 24′ 00″ est
Altitude 32 m
Min. 0 m
Max. 64 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Parga
Géolocalisation sur la carte : Grèce
Parga

    Géographie

    Île de Panagia dans la baie de Parga

    Parga se trouve à 49 km au sud de la ville d'Igoumenítsa et à 67 km au nord de la ville et de l'aéroport de Préveza. Au large de la ville se trouvent les îles de Paxos et d'Antipaxos que l'on peut apercevoir par beau temps. De plus l'île de Leucade bien que lointaine, est parfois visible de la côte sud de la ville, qui occupe un site particulièrement séduisant au bord d'une crique fermée par des îlots rocheux et d'une vaste plage de sable.

    Histoire

    Une cognée néolithique, un tombeau voûté mycénien à l'extérieur de la ville, et les vestiges d’une muraille aux pieds de l’enceinte du château-fort vénitien, ainsi que le soubassement d’une jetée aujourd'hui disparue sur la partie occidentale de la baie de Valtos, constituent des indices incontestables de la présence humaine à cet endroit dès la plus haute Antiquité.

    Parga est mentionnée en 1337 dans des textes de la littérature byzantine. Il est très probable qu’il s’agit de la localité située aujourd'hui à l'intérieur du château et non de la « Paléo-Parga », le Vieux Parga de l'époque vénitienne situé sur le mont Petzovolios.

    Au XVe siècle, alors que l'Empire, puis le despotat d'Épire se sont affaiblis sous les attaques successives des Normands, des Croisés et des Ottomans, Parga devient durant six ans le repaire du pirate Bogoïs[2][réf. incomplète]. Après son départ, Parga demandera la protection de la République de Venise, qui sera présente sur ce territoire du XVe jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Cependant Parga, pendant toute cette période, aura un régime d’administration autonome sous protectorat vénitien.

    Les incursions des pirates, les pillages ottomans par la mer ou par la terre continueront pourtant même sous le protectorat de Venise. Durant les guerres entre Venise et les Turcs, le corsaire ottoman Khizir Khayr Ad-Dîn surnommé Barberousse, ruine Parga.

    La situation se stabilise à la fin du XVIe et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle : Parga se développe et devient un centre commercial, mais aussi une base des premiers révolutionnaires pro-hellènes, influencés par l'esprit des Lumières. En 1797 la domination vénitienne est abolie par les Français, et après une courte période d’échanges (vainqueur de Venise, Napoléon cède Parga aux Autrichiens, qui la laissent aux Britanniques), le traité de livre Parga à l'Empire ottoman ; à ce moment, le maître de l'Épire est Ali Pacha de Janina. Le peuple de Parga refusant le fait accompli, décide le Vendredi Saint de brûler les restes de ses ancêtres et d'émigrer en masse à Corfou, restée britannique, d'où ils revinrent sur le continent après un siècle, en , lors du rattachement de l’Épire à la Grèce. Cet épisode fut immortalisé par de nombreuses œuvres d'art (cf. peinture: Les fugitifs de Parga).

    Galerie d'images de Parga

    Transports

    La ville de Parga et son agglomération sont desservies par les autobus publics (KTEL) la reliant avec les villes d’Igoumenítsa, de Préveza, d’Athènes et de Thessalonique. De plus, pendant l’été il y a une ligne directe reliant Parga avec le Nécromantion et avec la ville de Ioannina, la capitale de l’Épire. Il existe trois aéroports qui desservent la région. C’est l’aérodrome d’Aktion, à proximité de la ville de Préveza72 km de Parga), celui de Ioannina115 km de Parga), et celui de Corfou (des vols pour Athènes, Thessalonique et l’étranger).

    Personnalités historiques

    Monuments

    • citadelle vénitienne, bâtie à la fin du XVIe siècle.

    Localités voisines

    • Agia à km
    • Anthoúsa (en) à km

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. (el) « Résultats du recensement de la population en 2011 »
      2. Ancien esclave des Ottomans évadé, son origine n'est pas connue : voir Ioannis Philémôn, Δοκίμιον ιστορικόν περί της ελληνικής Επαναστάσεως (« Essai historique sur la révolution grecque »), Athènes 1860, vol.3 ; il n'est pas cité ailleurs.
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