Parc de La Grange

Le parc La Grange est un parc public de 213 097 m² situé en ville de Genève, plus précisément sur la rive gauche du lac Léman.

Parc La Grange

Roseraie du parc La Grange
Géographie
Pays Suisse
Commune Genève
Localisation
Coordonnées 46° 12′ 26″ nord, 6° 10′ 04″ est

Histoire

Parc La Grange avec sa demeure.
Parc La Grange, vue aérienne
Parc La Grange, côté est.

Le parc a été l'objet de plusieurs campagnes de fouilles archéologiques. Celles-ci ont révélé des traces d'occupations humaines datant d'environ 4500 av. J.-C. ainsi qu'un bâtiment de l'âge du bronze (Ier millénaire av. J.-C.)[1] et un palais gallo-romain du Ier siècle qui occupait le site actuel du parc[2],[3]. Deux menhirs sont actuellement visibles en position couchée[4].

Le domaine de La Grange a été créé dans les années 1660 par Jacques Franconis (1622-1702). Entre 1768 et 1773, trois des fils du banquier Marc Lullin, qui a racheté le domaine en 1706, y font élever une maison de maître à la française avec des dépendances. En 1800, François Favre (1736-1814), armateur genevois qui a fait fortune à Marseille dans le commerce avec l’Orient, acquiert du banquier Jean Lullin (1745-1803), ruiné par la Révolution, le domaine de La Grange. Le parc, propriété privée jusqu'en 1918, est légué à la ville de Genève par William Favre cette année-là. Par la suite, la ville crée dans le parc, entre 1945 et 1946, la plus grande roseraie publique du canton de Genève. En 1947, la Société genevoise d'horticulture crée un concours international de roses nouvelles qui utilise une nouvelle roseraie installée en haut du parc.

Le sculpteur Frédéric Guillaume Dufaux a réalisé les deux lions qui ornent la porte principale du parc[5].

Évolution du jardin

À l'époque romaine, des terrasses s'étageaient entre le bâtiment principal situé en amont et les rives du lac. Une clôture délimitait un espace de 450 m par 200 m entre une voie romaine (à l'emplacement de l'actuelle route de Frontenex) et le rivage, protégeant la villa, ses dépendances et bassins[6].

Un domaine appelé « La Grange à M. Franconis » est vendu en 1706. Il comprend des bâtiments et des terres cultivées : « ...prez et champs, pièce de terre hutinée, vigne au-dessus, jardin et verger d'arbres nains au dessous... ».

Un plan de 1789 montre une maison entourée de prés, de parcelles d'arbres alignés à angle droit, des allées, et des parterres géométriques, selon un style à la française. Sur le plan de 1848 les parterres sont remplacés par des chemins et plantations en lignes courbes ou parsemés, à l'anglaise. Le plan de 1872-73 ne contient plus de plantations à angle droit, seule subsiste une allée en ligne droite[2]. Le développement de la botanique genevoise favorise la propagation d'espèces exotiques et la plantation de nouvelles essences d'arbres.

Le dernier propriétaire privé, William Favre, entreprend des travaux d'envergure : mouvements de terrains, nouvelles plantations d'arbres pour assurer le renouvellement, petit lac alimenté par une source du voisinage et jardin alpin inspiré par le site de Faverges. Par contre l'idée de démolir les dépendances pour élargir la perspective n'a pas été réalisée.

Entre 1945 et 1947, des soldats démobilisés sont engagés pour construire des aménagements au pied de la pergola, qui date du XIXe siècle. Une roseraie est ainsi bien exposée au soleil et à l'abri des vents. Elle accueille jusqu'en 2015 le Concours international de roses nouvelles de Genève, lors duquel des rosiéristes présentent leurs nouvelles variétés[7].

Villa La Grange et alentours

Villa La Grange
Rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine, dans la bibliothèque de la villa ().

La villa

La grande demeure du XVIIIe siècle qui se trouve dans le parc se nomme la « Villa La Grange ». Des visites guidées pour découvrir l'intérieur de la maison sont organisées par la Ville de Genève afin de permettre au public d'admirer la bibliothèque, les chambres et les pièces de réception. Les visites ont lieu une fois par année et il est obligatoire de s'inscrire pour pouvoir y participer car le nombre de place est limité[8].

Le 16 juin 2021, la bibliothèque de la villa abrite la rencontre de Joe Biden et Vladimir Poutine[9].

L'arboretum

Le parc de La Grange contient de nombreuses espèces d'arbres différentes, il est possible d'en apprendre plus sur ses espèces en se rapprochant de leur tronc respectif et en lisant ce qu'indique le petit écriteau rouge qui est cloué dessus[2].

La roseraie

Dès 2020, la pergola est en restauration. Le sol de la roseraie étant épuisé par la culture conventionnelle avec des traitements chimiques, une reconversion écologique est menée afin d'entretenir les rosiers par des méthodes 100% naturelles. Le réouverture est prévue pour l'été 2021[10].

Notes et références

  1. « Les vestiges du parc La Grange », sur GE.CH – République et canton de Genève, (consulté le )
  2. Babel, Charles. et Conservatoire et jardin botaniques de la ville de Genève., Les Eaux-Vives, La Grange : parcs de Genève, Editions des Conservatoire et jardin botaniques, (ISBN 2-8277-0309-2 et 978-2-8277-0309-8, OCLC 26097255, lire en ligne)
  3. Département du territoire (DT), Office du patrimoine et des sites, « Le parc de La Grange - présentation des fouilles », sur ge.ch, Archéologie genevoise, (consulté le )
  4. Menhirs au parc de La Grange - Geneve, Suisse
  5. Frédéric Dufaux, 1852-1943 : exposition du 11 novembre au 17 septembre 1994, Galerie Tonon, Genève. – P. [1]
  6. Service cantonal d'archéologie, Genève et aquarelles G. Deuber, Musée d'art et d'histoire Genève, « Gallo Romain ... », sur institutions.ville-geneve.ch, (consulté le )
  7. Télécharger la vCard, « Roseraie du parc La Grange », sur www.geneve.ch (consulté le )
  8. « Visite de la Villa La Grange (COMPLET) | Bibliothèque de Genève | Ville de Genève : Sites des institutions », sur institutions.ville-geneve.ch (consulté le ).
  9. « Sommet entre les Etats-Unis et la Russie à Genève - Radio », sur Play RTS (consulté le )
  10. (fr + en) SEVE, « Renaissance des roses au Parc La Grange », sur geneve.ch, (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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