Panzerkampfwagen VI Tiger II

Le Panzerkampfwagen VI ou Sd.Kfz. 182 Panzer VI Ausf. B Tiger II, surnommé officieusement Königstiger (« tigre royal », nom allemand du tigre du Bengale), est un char d'assaut allemand de la Seconde Guerre mondiale.

Sd.Kfz. 182 Panzerkampfwagen Vl Tiger II Ausf. B

Tigre II conservé au Musée des blindés de Saumur en France. C'est l'unique exemplaire au monde encore en état de marche avec son moteur d'origine.
Caractéristiques de service
Type Char lourd
Service 1944 - avril 1945
Utilisateurs  Reich allemand
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Concepteur Caisse : Krupp
Tourelle : Porsche puis Henschel
Année de conception août 1942 - octobre 1943
Constructeur Henschel et Wegmann
Production novembre 1943 à mars 1945
Unités produites 492 exemplaires
Variantes Sd.Kfz. 186 Panzerjäger Tiger Ausf. B Jagdtiger (chasseur de chars)
Caractéristiques générales
Équipage 5 (conducteur, radio-mitrailleur, opérateur tourelle, chargeur et chef de char)
Longueur 7,62 m (caisse)
10,28 m (avec le canon pointé à 12h)
Largeur 3,75 m avec les chenilles de combat
Hauteur 3,09 m
Masse au combat 68,5 t (tourelle Porsche)
69,7 t (tourelle Henschel)
Armement
Armement principal un canon de 88 mm Kw.K. 43 L/71 (80 à 86 obus) (projet) canon de 10.5mm kwk.L/52
Armement secondaire trois mitrailleuses MG 34 de 7,92 mm, 5 850 cartouches et un mortier NbK 39 de 90 mm.
Mobilité
Moteur Maybach HL230 P30
Puissance 700 ch (514 kW) à 3 000 tr/min
Transmission boîte de vitesses à présélection Maybach Olvar Type EG 40 12 16 B à 12 rapports (8 AV et 4 AR) avec une direction assistée hydrauliquement Henschel L 801 à double différentiel
Suspension double barres de torsion
Vitesse sur route 38 km/h, 11 km/h en marche-arrière
Vitesse tout terrain 17 km/h
Puissance massique 10 ch/tonne
Réservoir 860 
Autonomie 170 km
Autonomie tout terrain 120 km

Produit à 50 exemplaires pour le modèle à tourelle « Porsche » et à 439 exemplaires pour le modèle à tourelle « Henschel », ce char était pourvu d'un important blindage ainsi que d'un puissant canon, lui donnant la possibilité de mettre hors de combat tous les chars alliés en service lors des deux dernières années du conflit.

Cependant, il accusait en ordre de combat une masse de 70 tonnes tout en étant équipé du même moteur que le char Panther qui lui ne pesait que 45 tonnes, son rapport poids-puissance était donc moindre : il était lent et peu mobile, ne pouvait passer tous les ponts, était extrêmement gourmand en carburant (500 l / 100 km en route et 700 l / 100 km en tout terrain) et devait changer de chenilles avant et après tout transport par rail.

Par la volonté d'Hitler, il fut surtout construit pour contrer le terrible IS-2 de l'Armée rouge (URSS).

Historique

L'étude du blindé Tigre II commença dès le mois de , un an avant l'entrée en production du Tigre I. Dès fin 1942, le projet dériva vers une étude plus précise : un char lourd qui puisse succéder au Tigre.

En , Hitler, après lecture du cahier des charges, imposa pour le nouveau char un canon de 88 mm à haute vélocité, un blindage frontal de 150 mm et un blindage latéral de 80 mm. À la lumière de l'expérience du tout nouveau char moyen-lourd Panther, il fut décidé que le blindage serait incliné et conçu de manière à ne présenter qu'une coquille de métal d'un seul tenant par élément (châssis et tourelle).

Comme pour le Tigre I, Henschel et Porsche se lancèrent sur le projet. Porsche étudia deux modèles, l'un avec une tourelle centrale et l'autre, avec une tourelle très en arrière sur le châssis (comme le char israélien Merkava à la fin des années 1970) respectivement appelé VK 45.02 A et B.

Mais, comme pour le Tigre, le concept de transmission et de châssis était trop avancé pour les techniques de l'époque, aussi ce fut le modèle d'Henschel, plus conventionnel, mais beaucoup plus moderne que le Tigre, qui emporta le marché, notamment parce qu'il permettait de réduire les coûts en présentant un certain nombre d'éléments utilisés aussi sur le char Panther. 1 500 furent commandés, seulement 489 furent construits, notamment à cause de la destruction par les bombes américaines de l'usine Henschel de Cassel.

Au départ, les cinquante premiers exemplaires furent munis de la tourelle Krupp mise au point pour le modèle Porsche, mais l'industriel redessina une tourelle spécifique, acceptant plus de munitions, et surtout corrigeant un défaut de la précédente. En effet, à l'origine, le mantelet du canon, semblable à celui des premières tourelles de Panther, c'est-à-dire en demi-cylindre horizontal, risquait de provoquer la destruction du char au cas où un obus touchait de plein fouet la partie inférieure de ce mantelet, obus qui, par ricochet, pénètrerait ainsi les œuvres vives du char, par le toit du poste de pilotage faiblement blindé. La nouvelle tourelle comportait un mantelet « en groin de cochon », évitant ce problème. Mais ceci eut pour inconvénient d'alourdir le char déjà énorme, qui passait au changement de tourelle de 68,5 à 69,8 tonnes, c'est-à-dire plus lourd qu'un char moderne de type Leclerc.

Pour déplacer une telle masse de métal, le plus puissant moteur de char de l'époque lui-même se montrait un peu faible : le Maybach HL 230 P30 12 cylindres de 700 chevaux, parfait pour le Panther de 43 tonnes, supportait mal les 27 tonnes supplémentaires. Pour contrecarrer ce problème, les ingénieurs lui accouplèrent une boîte de vitesses très complexe, avec 8 vitesses avant et 4 vitesses arrière, afin de démultiplier les efforts et de permettre au titan de se déplacer convenablement.

Ils mirent aussi au point un différentiel de chenille permettant au char de tourner sur place, caractéristique encore rare à l'époque, mais très utile pour compenser la relative lenteur de la tourelle et l'exposition du blindage avant en cas de danger repéré à temps. Les ingénieurs mirent au point un système de train de roulement permettant d'éviter, à l'inverse du Tigre I, que les chenilles ne s'enrayent avec la boue, la glace et les rochers. Ce système s'avéra cependant à l'usage plus délicat à entretenir.

Pour en terminer avec le train de roulement, comme pour le Tigre I, deux jeux de chenilles étaient prévus : une paire de 660 mm pour le transport sur rail, et une paire de 800 mm pour le combat. Ces chenilles larges permettaient au char d'avoir une bonne tenue en terrain instable, comme la boue, malgré son poids énorme, générant une pression au sol assez faible. Ceci ne changeait en revanche pas grand-chose au fait que le char était trop lourd pour la majorité des ponts de l'époque, ce qui réduisait de beaucoup sa mobilité tactique.

Mais, avec un ratio de seulement 10 chevaux à la tonne, le char souffrait d'un cruel manque de mobilité, et d'une consommation énorme. Sa vitesse plafonnait à 38 km/h sur route, et moins de 20 km/h en tout terrain, et sa consommation de 500 litres aux 100 kilomètres ne lui permettait qu'une faible autonomie de 170 km sur route d'autant plus handicapante que le Reich manquait de carburant. De plus, les efforts sur la transmission dus au poids du mastodonte, ainsi que la fragilité de la trop complexe boîte de vitesses, contraignirent ces chars à connaître de nombreuses pannes. Ils nécessitaient une maintenance constante pour fonctionner convenablement.


Caractéristiques

Armement

Il était armé d'un canon de 88 mm de 71 calibres de longueur (KwK 43 L/71, fût de 6,30 mètres), comparé aux 88 mm 56 calibres du Tigre I (KwK 36 L/56). La portée effective de ce canon était de dix kilomètres. Il pouvait percer le blindage frontal d'un char T-34/85, d'un Sherman M4 A1 ou d'un Cromwell à 3,5 km, au-delà même de la portée des canons de ces chars. L'optique de visée du canon était elle aussi à la hauteur de ces extraordinaires caractéristiques balistiques. À titre indicatif, le canon du Königstiger perforait entre 132 et 153 mm de blindage incliné à 30° à 2 000 mètres de distance.

Le Tigre II embarquait plusieurs types de munitions. La Panzergranatpatrone (PzGrPatr) 39/43 était une munition anti-char de conception classique pour l’époque, composée d’une charge explosive et d’une pointe dure, l’idée étant que l’obus pénètre le blindage et explose à l’intérieur du blindé ennemi ; il était également possible d’employer la PzGr 39-1, une munition de même type, mais plus ancienne, sous réserve que le canon ait tiré moins de cinq cents coups. La PzGrPatr 40/43 était une munition antichar spéciale, sans charge explosive, mais avec un cœur en tungstène, destinée à percer les blindages les plus épais. Cependant, en raison de la pénurie de tungstène touchant l’Allemagne, ces munitions était strictement rationnées et ne devaient être utilisées qu’en cas d’urgence ; pour cette même raison, vers la fin de la guerre, le tungstène a parfois été remplacé par de l’acier ou même du fer, les différents types furent alors distingués par le suffixe HK (Hartkernor) pour le tungstène, S (Stahlkern) pour l’acier et W (Weicheisen) pour le fer. La Gr Patr 39/43 HI était un obus antichar à charge creuse. Enfin la Sprenggranatpatrone 43 était un obus explosif classique destiné à être utilisé contre les véhicules légers, l’infanterie et les bâtiments ; la fusée pouvait être réglée pour exploser à retardement ou à l’impact, mais dans ce dernier cas l’équipage devait être vigilant quant à la présence d’obstacles légers sur la trajectoire, surtout à proximité de la bouche, la fusée étant suffisamment sensible pour être déclenchée par des branches d’arbre[1].

Le nombre maximum d’obus pouvant être embarqués à bord était de quatre-vingt avec la première version de la tourelle et quatre-vingt-six avec la seconde version, le manuel recommandant de répartir le stock équitablement entre Sprgr. 43 et PzGrPatr. 39/43 et obus antichar. La Gr Patr 39/43 HI et la PzGrPatr 40/43 ayant été produites en très faibles quantités, moins de dix mille exemplaires chacune, les Tigre II n’en emportait pas systématiquement, et seulement en petit nombre lorsque c’était le cas[2].

Blindage

Un rassemblement de Königstiger tourelle « Henschel » (voir la vidéo correspondante dans la section Liens externes).

La protection du Tigre II reposait sur un blindage homogène laminé de grande épaisseur. Celle-ci représentait un défi technique, dans le sens où plus l’épaisseur d’une plaque d’acier est importante, plus il est difficile d’en assurer l’homogénéité de la structure interne du métal, or cette homogénéité influe considérablement sur la résistance du blindage et sa capacité à ne pas se fracturer lors de l’impact de projectiles. À cette fin, les Allemands ajoutèrent du chrome et du molybdène, mais le bombardement systématique des usines par les alliés ne permettait pas toujours de réaliser le long processus de forgeage du métal dans de bonnes conditions et certaines plaques étaient de moins bonne qualité. Ces plaques avaient en particulier tendance à se fragmenter lors de l’impact d’un projectile, c’est-à-dire que même en l’absence de pénétration des fragments de métal se détachaient de la paroi intérieure et étaient projetés à haute vitesse à travers l’habitacle, blessant ou tuant l’équipage[1]. Par ailleurs, vers la fin de la guerre, les Allemands, confrontés à la pénurie de certains métaux, durent substituer le molybdène par du vanadium[3].

Tigre II (P) version « Porsche » :

  • 110 mm en frontal de tourelle incliné de 0 à 55° (jusqu'à 200 mm de blindage effectif)
  • 150 mm pour le glacis incliné à 50° (~195 mm de blindage effectif)
  • 100 mm pour le bas de caisse
  • 80 mm sur les latéraux

Tigre II (H) version « Henschel » :

  • 180 mm en frontal de tourelle incliné à 9° (200 mm sur le masque du canon.)
  • 150 mm pour le glacis incliné à 50° (~195 mm de blindage effectif)
  • 100 mm pour le bas de caisse
  • 80 mm sur les latéraux

Seules quelques armes de l'époque pouvaient percer ce type de blindage, et seulement à très courte portée. Les Sherman Firefly, Comet, M26 Pershing, T-34/85, SU-100 et IS-2, pouvaient être de dangereux adversaires, surtout s'ils réussissaient à le contourner par les flancs ou l'arrière.

Un témoignage d'un chef de char de la 2e DB US, en 1945, ne laisse pas de zone d'ombre sur la considération des alliés pour ce char :

« Un jour un Tigre Royal me repéra à 150 mètres et mit mon char hors de combat. Cinq de nos tanks ont ouvert le feu sur lui, de 200 à 600 yards (180 à 540 mètres). Six obus touchèrent le Tigre de face et firent ricochet sur sa cuirasse. L'engin recula et disparut dans la forêt. Si nous avions eu des chars comme ceux-là, nous serions tous rentrés chez nous aujourd'hui. »

Utilisation

Le « Tigre II » de La Gleize en Belgique, qui participa à l'offensive des Ardennes pour la colonne Peiper. La colonne fut stoppée et le char d'assaut définitivement abandonné sur place à La Gleize le 24 décembre 1944.

Ce char ne fut pas non plus endivisionné, à l'instar de son prédécesseur, et remplaça le Tigre I dans les schwere Panzer Abteilungen, ou bataillons de chars lourds. 150 d'entre eux furent confiés à des unités de Waffen-SS, tous les autres furent affectés à la Wehrmacht. Ils arrivèrent sur le front en .

Ses premiers engagements eurent lieu autour de Minsk en mai de la même année. Leur action fut cependant restreinte, surtout sur le front Ouest, à cause des restrictions en carburant, des problèmes techniques, pannes, et surtout à cause de la redoutable aviation d'attaque au sol (jabo, de l'allemand « Jagdbomber », chasseur-bombardier) des alliés.

Lors de la bataille de Normandie, certains Königstiger furent même engagés par des croiseurs. Le dernier char de la guerre à être détruit fut aussi un Tigre Royal, saboté par son équipage à la suite d'un problème mécanique, le 10 mai 1945, en Autriche.

Exemplaires survivants

Le dernier de ces chars à être maintenu en état de marche est exposé au musée des blindés de Saumur. Certaines années, il est possible de le voir en démonstration, dans un tableau historique mis en scène et interprété par les Cadets de l'École de Cavalerie de Saumur, lors du Triomphe de l'école qui a lieu annuellement au début de l'été. Une présentation dynamique de ce blindé a été faite les 30 et devant ce musée. On peut aussi le voir rouler certaines années au Militracks.

Aujourd'hui, on peut voir ce char :


Production

Production des Panzerkampfwagen VI Tiger II[5]
Date Nov. 43 Déc. 43 Jan. 44 Fév. 44 Mars 44 Avr. 44 Mai 44 Juin 44 Juil. 44 Août 44 Sep. 44 Oct. 44 Nov. 44 Déc. 44 Jan. 45 Fév. 45 Mars 45 Total
Nombre 1 0 5 5 6 6 15 32 45 94 63 26 26 56 40 42 30 492

Dans la culture populaire

Jeux vidéo

  • Le Tigre Royal apparaît dans Medal of Honor : Débarquement allié où tout un segment de la campagne consiste à trouver le char, le voler, et s'en servir pour sécuriser un pont.
  • Dans Day of Defeat, il est l'objectif à détruire lors d'une mission.
  • Dans Company of Heroes et Company of Heroes 2 le joueur peut déployer un King Tiger.
  • Dans War Thunder, le char est disponible sous quatre versions (Porsche, Henschel, un prototype équipé du moteur diesel Sla.16, plus puissant de 750 ch, les flancs de la tourelle protégés par des plaques de chenille supplémentaire, et un projet papier, l'équipant du canon de 10.5 cm KwK L/68 sous une tourelle Henschel modifié pour y accueillir un télémètre. Ce dernier n'est plus disponible en jeu depuis son retrait lors de la mise à jour 1.91 Night Vision, sauf pour les joueurs qui l'on obtenu ou commencé à le rechercher avant cette mise à jour).
  • Dans Blitzkrieg et Blitzkrieg II.
  • Dans Heroes and Generals.
  • Dans Combat Mission: Battle for Normandy (en), un Tigre II doit être récupéré par son équipage au début de la campagne « Kampfgruppe Engel ». Il devra appuyer le repli du camp allemand tout en échappant aux nombreux chars alliés et réussir à évacuer sans trop de dommages pour être engagé dans la bataille suivante.
  • Dans World of Tanks, où le joueur peut contrôler le « King Tiger (Captured) » un premium de rang 7 et le « Tiger II » un char standard de rang 8.
  • Dans Men of War: Assault Squad 2 (en)
  • Dans Steel Division: Normandy 44 et Steel Division II, où l'on peut contrôler à peu près tous les chars du front de l'Est de la Seconde Guerre mondiale (dont le Tigre II).
  • Dans Post Scriptum: The Bloody Seventh.
  • Dans Road to Valor WWII, où le joueur peut déployer un Tigre II « Tigre féroce » en tant que compétence active dans la faction Ostheer, avec la tactique des blindés.

Notes et références

  1. Higgins 2011, p. 23.
  2. Jentz et Doyle 1993, p. 23.
  3. Higgins 2011, p. 24.
  4. Voir le site http://www.koenigstiger.ch/
  5. Thomas L. Jentz: Die deutsche Panzertruppe 1943–1945. S. 276, Unterschiede zu anderen Quellen möglich.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) David Higgins, Kingtiger vs IS-2 : Operation Solstice 1945, t. 37, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Duel », (ISBN 9781849084048)
  • (en) Tom Jentz et Hilary Doyle, Kingtiger Heavy Tank 1942-1945, t. 1, London, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », (ISBN 185532282X)
  • (en) Thomas Jentz et Hilary Doyle, Germany’s Tiger Tank: VK45.02 to Tiger II : Design, Production & Modifications, Schiffer,
  • (en) Wolfgang Schneider, Tigers in Combat I, Mechanicsburg, Stackpole Books, (ISBN 0811731715)
  • (en) Wolfgang Schneider, Tigers in Combat II, Mechanicsburg, Stackpole Books, (ISBN 0811732037)

Articles connexes

Liens externes

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