Paldenshangpa La Boulaye

Paldenshangpa La Boulaye est un centre de méditation bouddhiste de la lignée Shangpa Kagyü, situé sur le domaine du château de Plaige sur la commune de La Boulaye en Saône-et-Loire. Il est anciennement connu sous le nom de « temple des mille bouddhas ». C'est une congrégation religieuse nommée Dashang Kagyu Ling.

Pour les articles homonymes, voir Ling.

Dashang Kagyu Ling

Temple de Paldenshangpa La boulaye
Présentation
Géographie
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Ville La Boulaye
Coordonnées 46° 45′ 20″ nord, 4° 08′ 24″ est
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

Ce centre a été fondé en 1974 par un couple de disciples français de Kalou Rinpoché, Didier Garanger (dit Didier de Plaige) et son épouse. Le nouveau temple des mille bouddhas a été inauguré officiellement le [1]. Il est le premier temple himalayen d'Europe. Il est construit sur le modèle du premier temple édifié au Tibet, le temple de Samyé.

Architecture

Le temple des mille bouddhas est de style bhoutanais, multicolore, à trois niveaux, et comporte des statues de bouddhas de différentes tailles, de nombreuses peintures (thangkas), des fresques murales et des frises. Devant le mur du fond, se dressent trois statues monumentales représentant, au centre le Bouddha Sakyamouni (7 mètres de haut), à droite, Tara Verte, la mère des Bouddhas, et à gauche Gourou Rinpoché. Son plafond est orné de six grands mandalas peints et de nombreuses peintures murales illustrant la vie du Bouddha et les différentes lignées qui lui ont succédé.

Sa structure à trois niveaux évoque le corps, la parole et l'esprit du Bouddha. Son pinacle doré correspond à l'union de l'ouverture du cœur et de la sagesse. Les quatre makaras figurant aux angles du toit, sont des décorations qui rappellent nos gargouilles. Tous les bas-reliefs sont des évocations symboliques propres à cette tradition. L'esplanade du temple est entourée de trente-six petits stupas de différentes formes.

Le premier niveau du temple est ouvert aux visites à certaines heures de la journée, la grande salle est consacrée aux enseignements et aux pratiques. Dans le bâtiment, lui aussi de style bouthanais, situé derrière le temple, se trouve une boutique où l'on peut acheter des livres, CD, photos, statuettes, encens, etc. Ce temple fut construit en cinq ans. La cage d'escalier comporte une fresque représentant Milarépa. Plus haut dans cette cage d'escalier, une peinture représentant l'Harmonie des Quatre, parabole de Bouddha sur la grandeur de l'unité. Dans la galerie du premier étage, au fond à gauche, on peut voir la statue de Mandjoushri, qui symbolise la Sagesse de tous les Bouddhas. Symétriquement, dans l'autel de droite se trouve la statue de Tara Blanche, qui est un aspect féminin et symbolise la Longue Vie.

Le site comporte aussi un grand stupa (chorten en tibétain), édifice qui symbolise la progression vers l'Éveil du Bouddha, ainsi qu'une rangée de petits stupas de différentes formes tout autour du temple. À son sommet une flèche avec le soleil et un croissant de lune, évoquent les deux qualités primordiales à développer : la sagesse associée à la compassion. Il fut inauguré en 1980. C'est également le premier stupa d'Occident.

Une fontaine, la fontaine de Dzambala, est également présente ainsi qu'un petit bâtiment vitré destiné aux offrandes de lumière (bougies et lampes à beurre), dit Temple des Lumières. Devant celle-ci, la roue du Dharma et les deux biches, en extérieur, illustrent la mise en mouvement des enseignements donnés par le Bouddha. Ses huit rayons évoquent le Noble sentier octuple. Les deux biches disposées de façon symétrique de chaque côté rappellent le lieu où le Bouddha dispensa son premier enseignement : le parc des gazelles. De l'autre côté du temple des Lumières, un moulin à prières tourne dans le sens des aiguilles d'une montre et contient des millions de prières écrites. L'actionner équivaut à diffuser toutes ces prières pour le bien de l'humanité.

Dans la partie boisée se trouvent deux centres de retraite isolés, un pour les hommes, appelé Naro-Ling, et un pour les femmes, appelé Nigou-Ling, où se déroulent des retraites de trois ans, trois mois et trois jours.

Rituels

Les rituels journaliers au grand Temple se déroulent :

Lamas

L'activité régulière est assurée par quatre lamas occidentaux qui sont des représentants du Corps, de la Parole, de l'Esprit et des qualités de Kalou Rinpoché. Au , six des huit lamas français en responsabilité ou enseignant à Paldenshangpa portent ce titre après y avoir réalisé la traditionnelle retraite de 3 ans et 3 mois sous la direction du maître de retraite désigné par la précédente incarnation de Kalou rinpoché : Lama Tempa (Karma Tshojay).[réf. nécessaire]

Affaires judiciaires

Accusations d'abus de faiblesse

Après que trois lamas orientaux eurent été accusés d'abus de faiblesse[2], mais ultérieurement relaxés par la justice[3], le jeune tulkou Kyabje Kalou Rinpoché II les exclut de l'ordre religieux, les remplaçant par des lamas occidentaux et annonçant le sa pleine responsabilité et autorité sur Kagyu Ling ainsi que sur tous les centres du Dharma fondés par le précédent Kalou Rinpoché, confirmé par une lettre de son lama racine Taï Sitou Rinpoché[4],[5]. Le programme des activités prévues pour l'année 2011 a été annulé, y compris la cérémonie de la première pierre du pavillon du Bhoutan qui devait être construit à proximité[6].

Condamnation d'un lama pour viols

Karma Tshojay, originaire du Bhoutan et appelé lama Tempa, a vécu jusqu’en 2012 au temple Dashang Kagyu Ling. Des viols et agressions sexuelles étaient dénoncés par quatre femmes, disciples ou enfants de disciples au sein de cette communauté, des plaintes ayant été déposées en 2010[7]. L'ex-moine a toujours nié ces agressions et ces viols ; mais trois de ses victimes se sont portées parties civiles[8]. Il est condamné le par la cour d’assises de Châlon-sur-Saône à douze ans de réclusion criminelle pour ces viols et agressions sexuelles, notamment sur mineurs, certains faits remontant aux années 1990[9]. Un autre moine jugé en même temps[10], Lama Sonam, est quant à lui acquitté[8].

Galerie

Articles connexes

Notes et références

  1. Jirasri Deslis et Jean-Claude Penrad (directeur), La représentation du bouddhisme en France dans les journaux télévisés français (1976-2006), École des hautes études en sciences sociales, coll. « Master en sciences sociales, mention Anthropologie, spécialité ethnologie et anthropologie sociale », 2008-2009, 190 p. (lire en ligne [PDF]), p. 14
  2. Trois lamas du temple Kagyu Ling comparaîtront devant le tribunal pour abus de faiblesse.
  3. La Boulaye.
  4. « Le cœur brisé en Bourgogne », sur le blog de Kalou, 19 avril 2011.
  5. "Un rayon de lumière" sur le blog de Kalou, 22 avril 2011.
  6. La Boulaye Himalaya en Bourgogne annule son festival du mois d'août sur fond de tensions au temple des mille bouddhas.
  7. « Temple des Mille Bouddhas : des lamas accusés de viols », sur www.lejsl.com (consulté le )
  8. « Le lama Tempa condamné à 12 ans de réclusion pour viols », sur www.lejsl.com (consulté le )
  9. « En Saône-et-Loire, un moine bouddhiste condamné à douze ans de prison pour viols », sur La Croix, (consulté le )
  10. « 12 et 4 ans requis contre les lamas pour viols et agressions », sur www.lejsl.com (consulté le )

Liens externes

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