Oyeronke Oyewumi

Oyèrónkẹ Oyěwùmí est un féministe nigériane, chercheuse et professeure associée de sociologie à l'Université de Stony Brook[1]. Elle a étudié à l'Université d'Ibadan et à l'Université de Californie à Berkeley[2].

Son livre The Invention of Women: Making an African Sense of Western Gender Discourses (1997) a remporté le prix Distinguished Book Award dans la catégorie Genre et Sexe de l'Association américaine de sociologie. Dans ce livre, elle propose une critique féministe postcoloniale de la domination occidentale dans les études africaines, par exemple en écrivant que "malgré un grand nombre d’études défendant l’idée contraire, le genre n'était pas un principe d'organisation de la société Yoruba avant la colonisation par l'Occident"[3],[4],[5].

Caractéristiques de son travail

Le travail interdisciplinaire d'Oyeronke met en exergue un point de vue africain, qui reste largement sous-représenté dans les milieux universitaires. Une grande partie de ses recherches et de ses publications a utilisé des expériences africaines pour éclairer des questions théoriques concernant un large éventail de disciplines, dont la sociologie, la science politique, les études sur les femmes, la religion, l'histoire, la littérature, le tout dans un effort pour inclure les cultures non occidentales dans les recherches savantes. Dans tout son travail[6], Oyeronke Oyewumi tente de fournir une compréhension plus nuancée de ces sociétés, évitant ainsi les formulations réductionnistes.

En 2010, elle a reçu une invitation du Centre d'Études sur le Genre de l'Université du Kazakhstan pour faire partie d'un groupe international de travail sur un projet sur le genre, les nations et la fin du colonialisme en Asie Centrale[7].

Œuvre

  • Oyèrónkẹ́ Oyěwùmí, The Invention of Women : Making an African Sense of Western Gender Discourses, Minneapolis, University of Minnesota Press, , 229 p. (ISBN 978-0-8166-2441-6, lire en ligne)
  • Oyèrónkẹ́ Oyěwùmí, African Women and Feminism : Reflecting on the Politics of Sisterhood, Trenton, NJ, Africa World Press, , 273 p. (ISBN 978-0-86543-628-2)
  • (en) Oyèrónkẹ́ Oyěwùmí, Gender epistemologies in Africa : gendering traditions, spaces, social institutions, and identities, New York, Palgrave Macmillan, , 244 p. (ISBN 978-0-230-62345-3)
  • African Gender Studies Reader (éditrice), Palgrave: New York (2005).

Notes

  1. Angela P. Dodson, « Author Spotlight: Oyeronke Oyewumi », Diverse: Issues In Higher Education,
  2. « Oyeronke Oyewumi », Stony Brook University (consulté le )
  3. Barry Hallen, A Short History of African Philosophy, Bloomington, Indiana University Press, , 133 p. (ISBN 978-0-253-21531-4, lire en ligne), p. 95
  4. Bibi Bakare-Yusuf, « 'Yoruba's Don't Do Gender': A Critical Review of Oyeronke Oyewumi's The Invention of Women: Making an African Sense of Western Gender Discourses » [PDF] (consulté le )
  5. « SIlvia Federici (historienne) : « Le capitalisme sépare et isole les femmes » », sur www.alternativelibertaire.org (consulté le )
  6. Oyeronke Oyewumi, "Journey Through Academe Background for the Journey: Pathways to a New Definition of Gender", Academia.
  7. « Oyewumi--The Journey Through Academe », sur Scribd (consulté le )

Liens externes

  • Portail du Nigeria
  • Portail des femmes et du féminisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.