Otto Theodor von Manteuffel

Otto Theodor von Manteuffel, né le à Lübben (Spreewald) et mort le à Drahnsdorf (Basse-Lusace), était un haut fonctionnaire et parlementaire prussien conservateur.

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Otto Theodor von Manteuffel
Fonctions
Ministre-président de Prusse

(7 ans, 10 mois et 18 jours)
Monarque Frédéric-Guillaume IV
Prédécesseur Friedrich Wilhelm Graf von Brandenburg
Successeur Karl Anton von Hohenzollern-Sigmaringen
Biographie
Titre complet Otto Theodor Freiherr von Manteuffel
Date de naissance
Lieu de naissance Lübben (Spreewald), Royaume de Prusse
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Drahnsdorf, Empire allemand
Nationalité prussien, puis allemand
Parti politique Wochenblattpartei
Famille Manteuffel


Ministre-président de Prusse
Otto Theodor von Manteuffel

Biographie

À partir de 1818, Otto Theodor suit des cours à l’École régionale de Pforta, pour se consacrer ensuite à des études de droit, de sciences économiques (Caméralisme) et d'administration, de 1824 à 1827 à Halle. Il y rejoint le Corps Saxonia Halle, une corporation étudiante très active au sein du KSCV.

En 1830, il se présente comme stagiaire, et devient ainsi en 1833 administrateur (de) de l'arrondissement de Luckau (de). En 1841, il entre au Conseil Supérieur d'État à Königsberg, et est nommé vice-président du gouvernement de Stettin en 1843. En 1844, le prince de Prusse, autrefois président du ministère d'État, l'élève au rang de membre du conseil d'État Royal. Il y travailla aux finances jusqu'à sa nomination, en 1845, en tant que directeur au ministère de l'Intérieur. La réunion du Landtag de 1847 lui donne la possibilité de mettre en avant son habileté parlementaire où il se révèle être un énergique défenseur de l'État bureaucratique et un opposant du libéralisme constitutionnel.

Les plénipotentiaires au congrès de Paris, 1856. Manteuffel est le 7em en partant de la gauche sur le rang du haut

Le , il devient ministre de l'Intérieur au cabinet de Frédéric Guillaume comte de Brandebourg. Il prend une part active à la rédaction de la constitution prussienne du . Leurs représentants élaborent le un projet de Constitution fédérale autour d'une Union restreinte... L'Autriche, coupable d'être pluriethnique, n'est en effet pas invitée à en faire partie.

À la mort du comte de Brandebourg, on lui confie la direction des Affaires Étrangères. Il participe ainsi en novembre 1850 à la Conférence d'Olmütz, envoyé par le nouveau Bundestag. Il recherche par la suite à calmer les esprits, et déclare, en parlant de l'Autriche « Aujourd'hui le Grand a fait un pas en arrière ». Il reçoit sa nomination définitive en tant que président du Ministère d'État et ministre des Affaires Étrangères le . De par ses fonctions, il est plénipotentiaire au congrès de Paris en 1856. Fort du soutien croissant du parti réactionnaire, il resta sur ses positions jusqu'au début de la Régence en octobre 1858.

Le , il est limogé et le personnel de son ministère est licencié. Il se retire alors dans sa propriété de Lusace, et est élu député à Görlitz, sans pouvoir vraiment participer aux futures négociations. À partir de 1864, il devient membre de la Herrenhaus où il apparaît comme réactionnaire dans ses prises de positions et ce, à plusieurs reprises.

En son honneur, une rue a été renommée « Manteuffelstraße » à Kreuzberg, un quartier berlinois. De même à Wilhelmshaven (dans le sud de l'Allemagne) où l'on peut trouver une rue, la "Manteuffelstraße", inaugurée le en présence du roi Frédéric Ier, ainsi qu'une place « Manteuffelplatz » qui portent son nom.

La reculade d'Olmütz

La Conférence d'Olmütz du , se déroula entre la Prusse, représentée par Otto Theodor von Manteuffel, et l'Autriche, représentée par Felix von Schwarzenberg.

À la suite des annexions de la Hesse-Cassel et du Holstein au sein de la confédération germanique, la Prusse dut céder la suprématie à l'Autriche et fut contrainte d'accepter la reconstitution de la Confédération germanique. Le , à Olmütz, la Prusse renonce provisoirement à fédérer l'Allemagne autour d'elle. La Reculade d'Olmütz a été perçue par les dirigeants prussiens comme une humiliation et la Conférence de Dresde (avril 1851) entérine le retour à la Confédération de 1815.

Distinctions

Bibliographie

Ouvrages généraux :

  • François Roth, L'Allemagne de 1815 à 1918, Paris, "Cursus" Armand Colin, 2006, (ISBN 2200263414).
  • Christian Steinmetz, Deutscher Bund und europäische Friedensordnung. Die Krise der Wiener Ordnung 1848-1850, Lang, 2002, (ISBN 3631393059).
  • Hans J. Schoeps, Von Olmütz nach Dresden 1850-1851, (ISBN 377450234X).

Voir aussi

Liens externes

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