Ostheim

Ostheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Ostheim (homonymie).

Ostheim

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Colmar-Ribeauvillé
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Ribeauvillé
Maire
Mandat
Bernard Kempf
2020-2026
Code postal 68150
Code commune 68252
Démographie
Population
municipale
1 633 hab. (2018 )
Densité 200 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 09′ 39″ nord, 7° 22′ 17″ est
Altitude Min. 178 m
Max. 186 m
Superficie 8,16 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Colmar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Marie-aux-Mines
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Ostheim
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Ostheim
Géolocalisation sur la carte : France
Ostheim
Géolocalisation sur la carte : France
Ostheim
Liens
Site web http://www.ostheim.fr

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Ostheim est un village typiquement alsacien, reconstruit après avoir été détruit en 1944. Il y a une mairie, des gîtes, plusieurs restaurants, une pharmacie, un bureau de tabac, une épicerie (Coop Alsace), deux coiffeurs, un garage, et quelques autres commerces de moindre importance.

    Communes limitrophes de Ostheim
    Zellenberg Guémar
    Beblenheim Colmar
    Bennwihr Houssen

    Urbanisme

    Typologie

    Ostheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Colmar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), zones urbanisées (14,8 %), forêts (7,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    En l'an 785 déjà, Ostheim est répertoriée. Jusqu'à la Réforme, introduite en 1535, la paroisse faisait partie de l'évêché de Bâle. L'agriculture, l'élevage puis, grâce à la proximité d'une eau courante, la pêche furent depuis les temps historiques les plus reculés, l'occupation primitive des habitants. Faisant partie au XIIIe siècle des domaines des comtes de Horbourg, le village d'Ostheim passa en 1324 à la maison de Wurtemberg et y resta attaché jusqu'à la Révolution Française, comme membre de la seigneurie de Riquewihr avec les villages voisins (Beblenheim, Mittelwihr, Hunawihr et Aubure). Ostheim eut à subir bien des vicissitudes : guerre des Armagnacs, guerre des Paysans, guerre de 30 ans et autres évènements des guerres du XVIIe siècle, provoquant parfois le dépeuplement complet du village, comme pendant la guerre de 30 ans (1635-1642). En 1686, le village devint résidence de la princesse Anne de Wurtemberg, dite "Duchesse aux chiens"[8]. Ce qui restait encore de son Manoir fut totalement détruit en 1944. Ce n'est qu'en 1854, que chaque confession, catholique et protestante luthérienne, eut son église propre.

    Les paysans d'Ostheim fidèles à leur passé restaient rivés, malgré les changements de nationalité, notamment aux XIXe et XXe siècles, à leurs terres et riches cheptels. En 1944, la guerre s'installe au sein même du village pour près de 60 jours durant la bataille de la « Poche de Colmar ». Quartier par quartier, les maisons sont pilonnées par l'artillerie, Ostheim est détruite à 98 %.

    Le nid de Cigognes, construit sur le mur de pignon, seule partie restante, de la maison Ostermann ancien Relais de la Poste aux Chevaux - a défié la tourmente. Les cigognes revenues sur leur ancien nid et le mur « survivant » est devenu le monument aux morts des guerres 1914-18 et 1939-45.

    La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[9].

    Héraldique

    Les armes d'Ostheim se blasonnent ainsi :
    « D'or à la ramure de cerf de gueules en pal, sur un mont de trois coupeaux de sinople duquel sont mouvants un soc de charrue de sable à dextre et un coutre de même à senestre, et deux lettres majuscules O et S, aussi de sable, posées en chef, l'une à dextre et l'autre à senestre. »[10]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Bernard Chasseuil    
    mars 2001 2014 Roger Fritsch    
    mars 2014 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Bernard Kempf [11]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    UMP-LR  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[12] :

    • total des produits de fonctionnement : 999 000 , soit 627  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 857 000 , soit 538  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 575 000 , soit 361  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 228 000 , soit 143  par habitant.
    • endettement : 1 088 000 , soit 682  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 14,16 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 7,65 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 48,61 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 50,60 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 19,73 %.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2018, la commune comptait 1 633 habitants[Note 3], en augmentation de 4,41 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8859001 0311 3571 4231 6861 8691 7311 706
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 5331 5751 5491 4521 3371 2961 2781 2131 205
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2141 1551 0781 0381 0191 0221 0295791 146
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 3521 3291 2651 3351 3351 3711 5401 5641 568
    2017 2018 - - - - - - -
    1 6121 633-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Une église catholique[17].
    • Une église protestante à clocher carré[18].
    • Le « mur aux cigognes », mur restant de deux maisons mitoyennes après la Seconde Guerre mondiale étant aussi le monument aux morts.
    • Le parc du château de Schoppenwihr[19],[20].
    • Les vestiges du relais de poste[21],[22],[23].
    • Recycl'art est une exposition d'œuvres d'art réalisées à partir de matériaux de récupération ou de déchets recyclés. Cette manifestation a lieu tous les ans (fin septembre) à Colmar, au Koïfhus, en plein cœur de la vieille ville et du centre touristique.

    Personnalités liées à la commune

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Colmar », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ostheim ("Ostenheim" sue le tocsin datant de 1662), Un peu d'histoire par Paul Ostermann, Maire Honoraire Ostheim, Septembre 1983
    9. Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945
    10. « Archives Départementales du Haut-Rhin »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    12. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur l'Internet Archive).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Eglise paroissiale catholique Saint-Nicolas », notice no IA68005946, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Temple protestant », notice no IA68005947, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Parc du château de Schoppenwihr », notice no IA68007146, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Le parc de Schoppenwihr
    21. « Vestiges du relais de poste », notice no PA00085579, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. « Relais de poste détruit », notice no IA68005949, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Vestiges du relais de poste, sur le site Monumentum
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