Orlando Gibbons

Orlando Gibbons, baptisé à Oxford le et mort à Canterbury le , est un compositeur anglais qui, par son talent, a donné à la musique anglicane sa forme la plus pure.

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Orlando Gibbons
Surnom Meilleur doigt de son époque
Naissance
Oxford, Angleterre
Décès
Canterbury, Angleterre
Activité principale Organiste et compositeur
Style Musique de chambre
Lieux d'activité Organiste à l'abbaye de Westminster

Fantasia à4, No.1
Fantazia à2, VdGS No.3 (ca.1620)
Fantazia à3, VdGS No.3 (ca.1620)
Galliard à3

Biographie

Orlando Gibbons naît le dans une famille de musiciens[1]. Après avoir été choriste et étudiant en musicologie au King's College (Cambridge), où son frère Edward Gibbons (1568–1650) était maître de chapelle, il est nommé organiste à la Chapelle royale en 1604. Orlando Gibbons est reçu Bachelor of Music en 1606[2]. En 1623, il est nommé organiste à l'abbaye de Westminster à Londres. Il est également employé comme organiste par le futur Charles Ier d'Angleterre. Il meurt à Canterbury le , où il est inhumé dans la cathédrale[1].

Œuvre

Orlando Gibbons est réputé pour sa musique de chambre, principalement des pièces pour clavier, clavecin, orgue ou virginal mais aussi pour violes.

Il compose aussi des œuvres chorales, pour la liturgie anglicane, où il excelle dans l'art du contrepoint[1]. Il dote la liturgie de deux nouvelles formes chorales, le Full Anthem, motet entièrement mis en polyphonie, et le Verse Anthem, chanté selon le principe des versets alternés, où les versets impairs, chantés par la schola grégorienne, restent en plain-chant (purement monodique ou en style de faux-bourdon) tandis que les versets pairs sont chantés par le chœur en style polyphonique élaboré[1].

Il écrit également quelques pièces vocales profanes, dont les fameux Cris de Londres, et des madrigaux, dont The Silver Swan (en).

Vers 1611 est imprimé le premier recueil de musique pour clavier d'Angleterre, Parthenia. Parmi ses 2 pièces, destinées au virginal, se trouvent six pièces de Gibbons.

Les fantaisies et les danses, pavanes, gaillardes sont des formes musicales prisées par l'auteur. L'écriture de Gibbons montre une parfaite maîtrise du contrepoint. La plupart de ses fantaisies sont des pièces complexes, exceptionnelles tant en invention mélodique qu'en développement contrapuntique.

Postérité

Outre son frère Edward cité plus haut, son frère Ellis Gibbons (1573–1603) fut aussi compositeur[3]. Son fils Christopher Gibbons (1615–1676) fut également musicien.

Le pianiste Glenn Gould tenait Gibbons en très haute estime et enregistra un grand nombre de ses œuvres.

Média

Notes et références

  1. Massin, Jean & Brigitte (dir.), Histoire de la musique occidentale Fayard, Poitiers, 1991, p.338-339.
  2. Venn, J.; Venn, J. A., eds. (1922-1958). "Venn Database reference". Alumni Cantabrigienses (10 vols), Cambridge University Press.
  3. John Harley Orlando Gibbons and the Gibbons family of musicians, 1999.

Sources

  • Gibbons, Orlando.; Dictionary of National Biography. London: Smith, Elder & Co. 1885–1900.
  • Howard, M. (1951); Orlando Gibbons The Musical Times, Vol. 92, No. 1298 (Apr., 1951), pp. 160–164

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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