Organisation pour la prévention de la cécité

L’Organisation pour la prévention de la cécité (OPC) est une organisation non gouvernementale (ONG) de solidarité internationale, dont la mission est de préserver et rendre la vue des plus démunis dans les pays francophones d’Afrique les plus négligés, grâce à des transferts de compétences en ophtalmologie.

Histoire

L’OPC a été créée en 1978[1] à l’initiative de M. Christian Monnier. Retraité du milieu bancaire, il a su réunir autour de lui le Pr André Dubois-Poulsen, qui fut chef de service de l’hôpital des Quinze-Vingts et président de la Société française d'ophtalmologie, et M. Pierre Aubé, ancien conseiller financier.

Le Pr Dubois-Poulsen a présidé durant huit ans le conseil d’administration de l’OPC et organisé les premiers projets en Afrique, notamment le programme Yeleen au Mali. Grâce à lui l’OPC deviendra membre de l’Agence Internationale pour la Prévention de la Cécité (IAPB)[2].

Au cours des ans, l’OPC va multiplier ses missions, créer des réseaux de soins oculaires primaires, et soutenir l’Institut d’Ophtalmologie Tropicale de l’Afrique (IOTA)[1]. Puis, sous la présidence du Pr Jean Langlois, ancien chef de service d’ophtalmologie du CHU de Rouen, et grâce au Docteur Marcel Chauvet, médecin général inspecteur, la lutte contre l’onchocercose, la « cécité des rivières » en Afrique sera élevée au rang de priorité. Cette lutte sera menée de concert avec d’autres ONG et avec l’Organisation mondiale de la santé. Des liens seront aussi établis avec le ministère de la Coopération et du développement.

À cette époque, un programme de création d’un service ophtalmologique à l’hôpital pédiatrique GRALL de Saigon (Viêt Nam) a été mené avec succès sur cinq ans[3].

En 1997, le Pr Langlois devient président d’honneur laissant la place au Pr Yves Pouliquen[4] , ancien chef du service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu à Paris, membre de l’Académie française depuis 2001, de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie internationale d’ophtalmologie.

Le Pr Pouliquen renforce avec le Ministère des Affaires Étrangères, la lutte contre l’onchocercose et contre le trachome en Afrique de l’Ouest et développe les soutiens techniques pour le traitement de la cataracte. Le Docteur Dominique Négrel, directeur exécutif de l’OPC, expert en santé publique appliquée à l’ophtalmologie et dans la mise en place de structures de soins oculaires, contribue grandement à l’engagement de l’OPC dans la formation en ophtalmologie des personnels de santé.

Par ailleurs, l’OPC met en place un plan de soutien à la lutte contre la dégénérescence maculaire lié à l’âge (DMLA) en dotant plusieurs centres de matériels de diagnostic performants intégrés en réseau sous l’impulsion du Pr Christian Corbé, vice-président de l’OPC, médecin général inspecteur, président-fondateur de l’association représentative des initiatives en basse-vision[5], du Docteur Jean-François Ceccon, ophtalmologiste, administrateur et ancien directeur des programmes de l’OPC, et de M. Denis Brillard, administrateur de l’OPC et directeur du centre d’accueil et de prise en charge de réadaptation pour aveugles à Nîmes, l’ARAMAV.

En 2006 débute en France un programme de prévention de la rétinopathie diabétique, en collaboration avec l’Association Valentin Haüy au service des aveugles et des malvoyants (AVH) et le réseau OPHDIAT de l’AP-HP[6]. Seize centres seront équipés, en région parisienne et en Province. La même année, à l’initiative de l’OPC, un groupe de réflexion regroupant des personnels de cinq hôpitaux parisiens de référence[7] s’engage dans un projet de constitution de réseaux de prise en charge de la basse-vision en Île-de-France[8].

En 2010 le Pr Pouliquen, après douze ans de présidence de l’OPC passe le relais à Mme Nathalie Brunet, juriste et directrice d’une entreprise française, leader mondial dans son domaine. L’OPC développe ses missions dans les pays francophones, en particulier africains, mais aussi en Haïti, en Moldavie, ainsi qu’en France.

En 2011, le Pr Serge Resnikoff devient président de l’OPC. Ancien responsable à l’OMS, il est impliqué dans de nombreuses organisations pour la prévention de la cécité.

L’OPC

  • est honorée du haut patronage du président de la République : Monsieur Giscard d’Estaing, Monsieur Mitterrand, Monsieur Chirac puis Monsieur Sarkozy ont témoigné de leur intérêt pour l’action de l’OPC[réf. nécessaire] ;
  • est reconnue d’utilité publique[9][source insuffisante] ;
  • entretient une relation officielle de travail avec l’OMS, Organisation mondiale de la Santé[10] ;
  • est membre actif de l’initiative mondiale Vision 2020 – le Droit à la Vue[11][source insuffisante] ;
  • est agréée depuis 1997 par le Comité de la Charte, organisme d'agrément et de contrôle des associations et fondations bénéficiant de dons et de legs. L'OPC respecte ces principes de transparence financière et de rigueur de gestion[12][source insuffisante].

Les Ambassadeurs de l'OPC

Plusieurs personnalités soutiennent l'OPC, dans l'ordre d'arrivée :

  • Claudie Haigneré. Scientifique, spationaute, ancien Ministre de la recherche, Présidente d’Universcience1 à Paris.
  • Jean Loup Dabadie. Écrivain, Journaliste, Auteur dramatique, Scénariste et dialoguiste, Membre de l’Académie française.
  • Rokia Traoré. Auteur-compositeur, chanteuse & guitariste. Présidente de la Fondation Passerelle.
  • Chloé Trespeuch. Snowboardeuse française, membre de l’équipe de France.
  • Emma Bernard. Snowboardeuse professionnelle, membre de l’équipe de France.
  • Moh Kouyaté. Musicien, chanteur, guitariste.
  • Ayọ. Auteur-compositeur. Chanteuse et guitariste.
  • Mikelangelo Loconte. Chanteur, auteur-compositeur, interprète et directeur artistique. Rôle de Wolfgang Amadeus Mozart dans Mozart, l’opéra rock.

Programmes

Dans les pays en développement d’Afrique francophones, la cataracte, le trachome, l’onchocercose, le glaucome sont les principales causes de déficiences visuelles et de cécité. On estime ainsi que 80 % des causes de perte de la vue sont évitables et/ou curables[13]. C’est pourquoi l’OPC intervient avec ses nombreux partenaires dans l’élaboration, la mise en place, le suivi et l’évaluation de programmes [14] durables s’adressant au plus grand nombre et permettant :

  • de spécialiser des personnels de santé ophtalmologique qualifiés et autonomes, à tous les niveaux : médecin, infirmier, technicien supérieur, agent communautaire
  • de prodiguer des soins oculaires complets de qualité
  • d’administrer des traitements médicamenteux aux populations
  • d’effectuer un dépistage précoce des maladies oculaires

Les ressources humaines

Les activités de l’OPC s’appuient aujourd’hui sur l’expertise de nombreux[non neutre] professionnels qui composent son Conseil d’Administration, en particulier dans le domaine de l’ophtalmologie, de la santé publique oculaire, de la médecine tropicale, de l’optométrie et de l’épidémiologie.

L'OPC a noué des relations privilégiées avec les partenaires suivants :

  • Assistance publique–Hôpitaux de Marseille (AP-HM)
  • Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP)
  • Réseau OPHDIAT (AP-HP)
  • Association charentaise pour la recherche en éducation diabétique (ACREDIA)- Réseau Atlantique diabète
  • Association représentative des initiatives en basse vision (ARIBA)
  • Centre hospitalier régional universitaire d’Angers
  • Centre hospitalier régional universitaire de Montpellier
  • Centre hospitalier régional universitaire de Nice
  • Centre hospitalier régional de La Rochelle
  • Centre hospitalier national d'ophtalmologie des XV-XX- Paris
  • Centre universitaire d’ophtalmologie de Laval/Québec
  • Hôpital Lariboisière - Paris
  • Hôpital de la Pitié-Salpêtrière - Paris
  • Hôtel-Dieu - Paris
  • International Centre for Eye Health (ICEH)
  • Société française d’ophtalmologie
  • Société ouest africaine d’ophtalmologie
  • Université Mohammed V, Souissi à Rabat
  • Université Abdou Moumouni, Faculté des sciences de la santé, Niamey – Niger
  • Université Victor Segalen, Bordeaux 2 (ISPED)
  • Université des Comores, École de médecine et de santé publique, Moroni – Unions des Comores

L’OPC travaille aussi en collaboration avec d’autres organisations internationales œuvrant dans le même secteur :

  • Sight Savers International (SSI)
  • International Agency for the Prevention of Blindness / Agence Internationale pour la Prévention de la Cécité (IAPB)
  • Lions Club International Foundation / Fondation internationale des Lions Clubs (LCIF)
  • Christofell Blindenmission (CBM)
  • International Coalition for Trachoma Control / Coalition Internationale pour la lutte contre le Trachome (ICTC)
  • International Trachoma Initiative / Programme de l’initiative internationale contre le trachome (ITI)
  • African Program for Onchocerciasis Control / Programme Africaine de lutte contre l’Onchocercose (APOC)

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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