Olivier de Wallis

Oliver Remigius, comte de Wallis, baron de Carrighmain, né le à Vienne en Autriche et mort le à Kloten en Suisse, est un officier général au service de la monarchie de Habsbourg. Né au sein d'une vieille famille irlandaise au service de l'Autriche depuis de nombreuses années, il participe aux conflits contre les Ottomans et aux guerres de la Révolution française. Il est grièvement blessé lors de la première bataille de Zurich en 1799 et succombe quelques semaines plus tard.

Olivier de Wallis
Oliver Remigius, comte de Wallis
Nom de naissance Oliver Remigius
Naissance
Vienne, Autriche
Décès  56 ans)
Kloten, Suisse
Allégeance  Monarchie des Habsbourg
Arme Infanterie
Grade Feldzeugmeister
Vice-directeur général de l'artillerie
Conflits Guerre austro-turque de 1788-1791
Guerres de la Révolution française
Faits d'armes Bataille de Dego
Bataille de Loano
Bataille d'Ostrach
Bataille de Stockach
Première bataille de Zurich
Autres fonctions Propriétaire du régiment d'infanterie no 29

Biographie

Origines familiales et carrière militaire

Oliver Remigius naît le au sein d'une famille d'émigrés irlandais installée dans l'empire des Habsbourg. Au cours du XVIIe siècle, des lois introduites en Irlande ont limité, et parfois même supprimé, la possibilité pour l'aristocratie catholique d'hériter de biens fonciers, de siéger au Parlement ou d'exercer un office. Beaucoup d'Irlandais décident alors de quitter leur patrie pour venir s'installer en Europe centrale et se mettre au service des Habsbourg[1]. L'un des ancêtres d'Oliver, Richard Wallis (ou Walsh, son patronyme d'origine), a émigré avec sa famille en 1612 et est devenu colonel dans l'armée des Habsbourg. Il est tué à la bataille de Lützen en 1632. Un autre descendant, George Olivier de Wallis, le fils de Richard, a également fait carrière dans l'armée autrichienne et a servi sous Wallenstein pendant la guerre de Trente Ans[2].

Oliver et son frère aîné Michael Johann Ignaz sont tous les deux destinés à une carrière militaire. Encore jeune, Oliver intègre le régiment de son père, le 11e d'infanterie, et en est le commandant de 1769 à 1777[1]. Le , il est promu général-major. Lors de la guerre contre les Turcs de 1787 à 1792, il sert sous les ordres du maréchal Ernst Gideon von Laudon, et peu après, sous ceux du comte de Clerfayt. En 1787, Wallis est élevé au grade de feld-maréchal lieutenant et devient en 1791 colonel-propriétaire du régiment d'infanterie no 29[3], qui porte son nom jusqu'en 1802[1].

Sous la Révolution française

La bataille de Loano, le 23 novembre 1795, s'achève par une lourde défaite des troupes autrichiennes de Wallis face aux Français.

En 1792, au début des guerres de la Première Coalition, Wallis se trouve à l'armée du prince Friedrich Wilhelm de Hohenlohe-Kirchberg, qui opère alors sur le Haut-Rhin et en Moselle, et est placé à la tête d'une division mixte stationnée sur le Rhin entre Bâle et Strasbourg[3]. Il est ensuite affecté comme divisionnaire au corps du général Wurmser en 1793[1]. Le , il est nommé Feldzeugmeister, l'équivalent de grand-maître d'artillerie. Il est transféré en Italie du nord à la fin de l'année 1795. Le , il remplace le général Joseph Nikolaus De Vins au commandement de l'armée de Lombardie, à la veille de la bataille de Loano. Lors de cet affrontement, il essuie une sévère défaite face aux troupes françaises du général Schérer, et le lendemain, perd toute son artillerie et ses bagages au cours d'un engagement à San Giacomo[3]. Au total, son armée a perdu 3 000 tués ou blessés, 4 000 prisonniers, 48 canons et cinq drapeaux. En , Wallis doit céder son commandement au général Beaulieu[1].

En 1798, le comte occupe les fonctions de commandant-général en Vénétie. L'année suivante, dans le cadre de la Deuxième Coalition, il commande une partie de l'armée autrichienne en Souabe sous les ordres de l'archiduc Charles. Le , il joue un rôle non négligeable dans la victoire autrichienne d'Ostrach sur les forces françaises du général Jourdan en menant personnellement une colonne d'attaque sur les positions françaises. Lors de la bataille de Stockach, quatre jours plus tard, il dirige l'aile droite. Du 14 au , Wallis assume temporairement le commandement de toute l'armée à la place de l'archiduc Charles tombé subitement malade. Quelque temps plus tard, le , se déroule la première bataille de Zurich à l'issue de laquelle le général André Masséna, commandant en chef l'armée française du Danube, doit s'avouer vaincu[3]. Alors que la bataille fait rage, Wallis, qui a été placé à la tête des 8 000 hommes de la réserve[1], conduit cinq bataillons de grenadiers à l'assaut des lignes françaises sur le Zürichberg. Après plusieurs heures de combat acharné, les Autrichiens réussissent à percer les défenses adverses, mais ils sont alors contre-attaqués sur leurs arrières par les troupes de Soult pendant que Masséna fait donner ses réserves, refoulant les soldats autrichiens en désarroi[4]. Grièvement blessé au cours de l'action, le comte de Wallis succombe à ses blessures cinq semaines plus tard à Kloten, le [1].

Notes et références

  1. (de) Jens-Florian Ebert, « Feldzeugmeister Graf Wallis von Karighmain », sur Die Österreichischen Generäle 1792-1815 (consulté le ).
  2. (de) Julius Stanka, Geschichte des K. und K. Infanterie-Regimentes Erzherzog Carl No. 13, vol. 1, Vienne, publication régimentaire, , p. 46 ; (en) Eliakim Littell et Robert S. Littell, Littell's living age, vol. 115, Boston, T.H. Carter & Co, , p. 223.
  3. (en) Digby Smith et Leopold Kudrna, « Biographical Dictionary of all Austrian Generals during the French Revolutionary and Napoleonic Wars, 1792-1815 », sur napoleon-series.org (consulté le ).
  4. (en) Lawrence Shadwell, Mountain Warfare — Illustrated by the Campaign of 1799 in Switzerland, Londres, , p. 124.
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