Objectif de développement durable no 14 des Nations Unies

Vie aquatique

Logo de l'objectif no 14 (en anglais).

Pour un article plus général, voir Objectifs de développement durable.

La thématique de la préservation et valorisation des océans et des mers est l'objectif n°14 des 17 Objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015 par l'Assemblée générale des Nations unies.
Son intitulé complet est : « Conserver et exploiter de manière durable les océans et les mers aux fins du développement durable ».

Enjeux

Le grand océan planétaire, ici mis en valeur par la projection de Fuller.

Le présent article ne traite pas des enjeux liés aux milieux aquatiques terrestres, fleuves et rivières et aquifères souterrains, qui relèvent de l'ODD n°15 relatif aux milieux terrestres.

Les mers et les océans représentent approximativement 70,8 % de la surface de la Terre et l'essentiel du volume où les écosystèmes et les espèces peuvent vivre.
L'océan mondial est classiquement divisé en cinq océans - Pacifique, Atlantique, Arctique, Austral, Indien - et plusieurs dizaines de mers et mers intérieures.

Les océans et les mers du monde sont à la source des systèmes mondiaux vitaux pour la planète, car la rendant habitable par de très nombreuses autres espèces (dont l'humanité). Les océans et les mers, de par leur inertie thermique, et de par la vie aquatique qu'ils abritent et permettent jouent notamment un rôle majeur pour le climat de la planète (température de l'air, circulations d'air, hygrométrie/pluviométrie, tempêtes...), sur le taux d'oxygène et la qualité de l'air et la composition chimique de l'atmosphère [1]

Plus de la moitié de la population mondiale vit sur les franges littorales [2]

Cette situation permet aux habitants des zones littorales de bénéficier de facilités pour le transport, l'alimentation (ressources marines issues de la pêche) et de l'installation de sources d'énergie renouvelables (ODD n° 7). Mais elles sont aussi susceptibles d'être concernées par des phénomènes météorologiques spécifiques (tels que cyclones...), tsunamis, augmentation des niveaux des océans...

L'eau pluviale, l'eau potable, le climat, la météo, les ressources naturelles (biodiversité et biomasse notamment) de nos estuaires, mangroves, lagunes, plateaux continentaux, récifs coralliens, îles, archipels, atolls et côtes, une grande partie de notre nourriture, et même l’oxygène de l’air dépendent directement ou indirectement des services écosystémiques fournis de la vie marine et aquatique, et de leurs systèmes de régulation[2].

Or, les impacts des activités humaines pèsent de plus en plus fortement sur les mers et les espaces littoraux par :

Cibles

Selon l'ONU :

L’objectif 14 « vise à offrir un cadre permettant de gérer durablement les écosystèmes marins et côtiers et les protéger des effets résultants des activités humaines ». Il implique d’atteindre les cibles suivantes :

14.1 « D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments (eutrophisation, dystrophisation) »

14.2 « D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans » ;

14.3 « Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux » ;

14.4 « D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques » ;

14.5 « D’ici à 2020, préserver au moins 10 pour cent des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles » ;

14.6 « D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce » ;

14.7 « D’ici à 2030, faire bénéficier plus largement les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme » ;

14.8 « Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les moyens de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés » ;

14.9 « Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés » ;

14.10 « Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations unies sur le droit de la mer , qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons. »

Notes et références

  1. Martine Valo, « L'océan absorbe 30 % des émissions de CO2 dues à l'homme », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  2. Objectif 2030, « Objectif 2030 », sur www.objectif2030.org (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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