Nod-sur-Seine

Nod-sur-Seine est une commune française située dans le département de la Côte-d’Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Cette commune est notamment connue parce que c’est là que les opérations Overlord et Dragoon se sont rejointes en 1944.

Nod-sur-Seine

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Dominique Bayen
2020-2026
Code postal 21400
Code commune 21455
Démographie
Population
municipale
204 hab. (2018 )
Densité 8,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 46′ 02″ nord, 4° 34′ 23″ est
Altitude Min. 244 m
Max. 384 m
Superficie 24,86 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Nod-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Nod-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : France
Nod-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : France
Nod-sur-Seine

    Géographie

    Nod-sur-Seine s'étend dans le lit de la Seine et sur son coteau de rive droite.

    Hydrographie

    La commune est traversée par la Seine.

    Localisation

    Nod-sur-Seine est située dans le département de la Côte-d’Or au sud de Châtillon-sur-Seine.

    Accès et transport

    La commune est traversée par la route départementale 971 reliant Troyes à Dijon.

    Communes limitrophes

    Nota : Bremur-et-Vaurois touche très ponctuellement Nod entre Aisey et Busseaut

    Urbanisme

    Typologie

    Nod-sur-Seine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,2 %), terres arables (33,2 %), prairies (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Des silex taillés et polis, une pierre dressée attestent d'un peuplement dès le néolithique. Celui-ci se poursuit à l'Age du Fer et à l'époque gallo-romaine comme en témoignent la fouille de tumulus et, plus récemment, celle de gisements des IIe et IIIe siècles qui ont fourni, entre autres, une sculpture exceptionnelle de l'enlèvement d'Europe.

    Les rites funéraires des Lingons gallo-romains[8],[9] sont notamment rapportés par l’abondante épigraphie des stèles, cippes et monuments funéraires de la nécropole de Nod-sur-Seine[10],[11],[12]. Cette épigraphie a livré en particulier le « Testament du Lingon »[13] énonçant les ultimes volontés d'un riche testamentaire concernant notamment les objets devant être incinérés avec lui[14], l’architecture de son monument funéraire et les repas rituels devant y être célébrés.

    Moyen Âge

    Dépendants de la seigneurie d'Aisey et du diocèse de Langres les habitants sont affranchis en 1217 par Hugues IV de Bourgogne[15].

    Époque moderne

    Un haut-fourneau fonctionne dès le XVIIe siècle. L'industrie de la pierre et de la céramique se développe également.

    Seconde Guerre mondiale

    Le , le 12e régiment de cuirassiers de la 2e division blindée du général Leclerc, commandée par le lieutenant-colonel Marc Rouvillois, ayant débarqué en Normandie puis libéré Paris, effectue la jonction avec le détachement Savary du 1er régiment de fusiliers marins de la 1re division française libre dépendant de la 1re armée du général de Lattre, commandée par le général Diego Brosset, ayant débarqué en Provence. Les opérations Overlord et Dragoon se sont rejointes ; un monument a été érigé depuis, en mémoire de cet évènement[16].

    Blasonnement

    Les armoiries de Nod-sur-Seine se blasonnent ainsi :

    écartelé en sautoir, au premier de gueules au monument commémoratif de la jonction du lieu d'or ; au deuxième d'or au pic de carrier contourné de sable penché à senestre ; au troisième d'or à la feuille de chêne de sinople; au quatrième de gueules à l'épi de blé d'or ; à la barre ondée d'azur brochant sur la partition et en partie sur le monument de la jonction.
    Nouvelles couleurs adoptées en novembre 2012

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
     ? 1995 Maurice Merle    
    janvier 1995 1998 Francis Crabié[17]    
    janvier 1998 2008 Bernadette Bayen    
    mars 2008 En cours Dominique Bayen[18] dVD Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Nod-sur-Seine appartient :

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 204 habitants[Note 3], en diminution de 11,3 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260326266336379400392384378
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    395392377368340368340315291
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    297273325269290305273241249
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    261252183199212258267239215
    2018 - - - - - - - -
    204--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L’église paroissiale Saint-Martin dont le chœur, l’avant-chœur et la souche du clocher ont été édifiés au XIIIe siècle a été modifiée au XVIIIe siècle. La nef a été reconstruite entre 1732 et 1786 et le porche date de la même période[23]. L'église renferme une statuaire remarquable : Vierge à l'Enfant et sainte Anne en bois polychrome du XVIIe, saint Martin, saint Jean-Baptite et sint Pierre également en bois polychrome du XVIIIe.

    La chapelle Sainte-Catherine du XIIe siècle classée Classé MH (1938)[24], située au hameau de Voisin, possède un chapiteau réutilisé comme bénitier  Classé MH (1938)[25] et plusieurs statues anciennes : sainte Catherine, Vierge à l'Enfant, saint Evêque[26].

    La croix de chemin située rue haute est datée de 1666 sur la base du fût mais la croix elle-même a été remplacée au XIXe siècle[27]. On trouve trois autres croix de chemin, une croix de carrefour qui est du XIXe siècle, une croix de fer du XVIIIe siècle et une croix datée 1862[28],[29],[30].

    La croix de cimetière datée de 1731, abattue à la Révolution, a été remplacée en 1818[31].

    Patrimoine civil

    Le Monument de la Jonction commémore la jonction sur le territoire communal de la 1re armée française venant de Provence et la 2e division blindée venant de Normandie, faisant route vers l’Allemagne.

    Le lavoir situé rue Pisse-Pot, constitué d’une fontaine, d'un abreuvoir et d'un lavoir est daté de 1845[32].

    L'ancienne forge qui a succédé au haut-fourneau du XVIIe siècle subsiste en bordure de Seine.

    Une grotte dans la berge de la Seine est réputée préhistorique.

    Vie locale

    Enseignement

    En 1998, Nod-sur-Seine a délégué sa compétence en matière scolaire au SIVOS du Val de Seine. L’école devenait alors une simple classe (CE2, CM1 et CM2) d’une école « éclatée », les autres classes étant à Aisey-sur-Seine et Saint-Marc-sur-Seine. En 2006, la classe de Nod-sur-Seine a été fermée par l’Inspection académique de Côte-d’Or, à cause de la baisse des effectifs. Les enfants ont alors été scolarisés dans les autres classes du Sivos, où ils allaient en prenant un bus de ramassage scolaire affrété par le conseil général de Côte-d’Or.
    Depuis les années 2010 (quand exactement ?) les enfants du village sont scolarisés à Châtillon-sur-Seine.

    Santé

    Le village ne bénéficie d’aucun médecin généraliste installé, il faut aller consulter à Châtillon-sur-Seine. L’hôpital le plus proche est l’hôpital local de Châtillon-sur-Seine.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Claude Rolley, « Les deux têtes de Nod-sur-Seine, proposition de datation », dans Revue archéologique de l’Est et du Centre-Est, 1989, 40 fasc 2, p. 259-262 (Base DAPHNE.cnrs).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Yann Le-Bohec, « Le sentiment de la mort chez les Lingons », dans Hinard François, La mort au quotidien dans le monde romain, Paris, éditions de Boccard, 1995, p. 243-253.
    9. Christian Goudineau, Jean-Louis Brunaux et Bernard Lambot, Religion et société en Gaule, Errance à Paris, 2006.
    10. Étienne Renard, « Les monuments funéraires de Nod-sur-Seine », Bulletin de la Société archéologique et historique du Châtillonnais à Châtillon-sur-Seine, n.s. 4, 1991, p. 17-24.
    11. André Buisson, « Le tombeau du Lingon, étude du cadre architectural et archéologique », dans « Le Testament du Lingon », actes de la journée d’étude du 16 mai 1990 au Centre d’études romaines et gallo-romaines de l’université Lyon-III, diff. par De-Boccard, Lyon, 1991, p. 63-72.
    12. J.-L. Coudrot et S. Deyts, « Les monuments funéraires de Nod-sur-Seine », Dossiers d’Archélologie no 284 : Vix, le cinquantenaire d’une découverte, juin 2003.
    13. Testament du Lingon.
    14. Yann Le-Bohec et André Buisson, Traduction du Testament du Lingon, université Jean-Moulin, Centre d’études romaines et gallo-romaines, 1990.
    15. René Paris 1987, p. 85.
    16. Fiche du monument sur petit-patrimoine.com.
    17. A démissionné en janvier 1998.
    18. Fils de la précédente, et seul candidat à ce poste.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. Notice no IA00096115, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Notice no IA00096116, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. Notice no IM21006850, base Palissy, ministère français de la Culture.
    26. René Paris 1987, p. 80.
    27. « Croix de chemin », notice no IA00096119, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Croix de carrefour », notice no IA00096124, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Croix de fer », notice no IA00096121, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Croix de chemin », notice no IA00096122, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Croix de cimetière », notice no IA00096123, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. « Lavoir », notice no IA00096118, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,

    Lien externe

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