Nikolaï Novikov

Nikolaï Ivanovitch Novikov (en russe : Николай Иванович Новиков ; ISO 9 : Nikolaj Ivanovič Novikov), né le 27 avril 1744 ( dans le calendrier grégorien) et mort le 31 juillet 1818 ( dans le calendrier grégorien), est un philanthrope, éditeur et auteur russe.

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Biographie

Représentatif des Lumières russes, Novikov visait à élever le niveau culturel et éducatif des Russes. Souvent considéré le premier journaliste russe, Novikov appartenait à la génération des Russes qui bénéficièrent de la création de l’université de Moscou en 1755.

Il a pris une part active au Nakaz de 1767, qui cherchait à produire un nouveau code législatif. Inspiré par ce genre d’activité libérales, Novikov a assuré l’édition des Moskovskie Vedomosti et a lancé des journaux satiriques sur le modèle de the Tatler et the Spectator anglais. Son attaque des coutumes sociales en place a incité les répliques enjouées de Catherine II, qui créa même son propre journal, intitulé Vsyakaya vsyachina, pour commenter ses articles.

Initié en franc-maçonnerie en 1775, il fut membre fondateur de la loge Astrée, pratiquant d'abord le Rite suédois, il adhère ensuite à la Stricte observance templière, pour finalement rejoindre en 1782 le Rite écossais rectifié, où il prend la direction des CBCS et dès 1788 il est l'initiateur du mouvement martiniste à Moscou et Saint-Pétersbourg[1].

Dès les années 1780, Novikov s’éleva aux positions les plus élevées de la franc-maçonnerie russe, qui finança libéralement ses ambitieuses entreprises d’édition. Sa presse a produit le tiers de livres russes contemporains et plusieurs journaux. Novikov a également employé son influence à divers nobles desseins, tels qu’un projet à grande échelle de promotion chez les Russes du théâtre de Shakespeare.

L’avènement de la Révolution française changea du tout au tout l’attitude de Catherine envers les inclinations de Novikov. Son imprimerie fut confisquée et, en [2], il fut incarcéré pendant quinze ans, sans procès, à la forteresse de Schlüsselburg.

Lorsque l'empereur Paul Ier le libéra, il était trop effrayé et avait le cœur trop brisé pour reprendre ses activités journalistiques.

Notes et références

  1. Richard Raczynski, Un dictionnaire du Martinisme, Paris, Dualpha éd, , p. 441.
  2. Michel Heller, Histoire de la Russie et de son Empire, Flammarion, Collection « Champs », p. 595.

Voir aussi

Bibliographie

  • Robert Ambelain, " Un des fondateurs du Martinisme russe: Nicolas Ivanovitch Novikov", L'Initiation, n. 3, juillet-.
  • Raffaella Faggionato, A Rosicrucian Utopia in Eighteenth-Century Russia. The Masonic Circle of N.I. Novikov, International Archives of the History of Ideas, Springer, Dordrecht, 2005, 310 pp. (ISBN 9781402034862)
  • Ernest Friedrichs, La Franc-Maçonnerie en Russie et en Pologne, Dorbon Ainé, Paris, 1908.
  • André Monnier, Un publiciste frondeur sous Catherine II : Nicolas Novikov, Paris, Institut d'études slaves, 1981 (ISBN 978-2-7204-0175-6)

Liens externes

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