Nationalisme libanais

Le nationalisme libanais est une idéologie nationale, quiconsidère les Libanais comme une nation distincte et indépendante du monde arabe. Elle considère les Libanais comme les descendants directs des Phéniciens.

Carte de la Phénicie.
Carte de la Phénicie et des routes commerciales méditerranéennes.

Les racines de cette idéologie remontent à la guerre sectaire qui éclate au XIXe siècle entre les Maronites et les Druzes au Mont Liban à cause des Ottomans, où les sectes maronite et druze ont joué ensemble pour former l'État moderne du Liban.[1] L'idéologie prend sa forme officielle pendant la période entre les deux guerres et le mandat français sur la Syrie, quand elle était avant tout un outil pour s'opposer au nationalisme arabe et pour justifier l'existence de l'État du Grand Liban.

Au cours du XXe siècle, et de la guerre civile libanaise, le nationalisme libanais a été associé Phalanges libanaises, aux Forces libanaises, au Parti national libéral et à des mouvements laïques tels que les Gardiens des Cèdres, le Bloc national et le Parti du renouveau libanais, dirigé par le poète et philosophe libanais Saïd Akl.

Le nationalisme libanais va plus loin et inclut des vues unitaires qui transcendent les frontières libanaises et cherchent à unifier et annexer toutes les anciennes terres de la Phénicie autour du Liban d'aujourd'hui. Cela vient du fait que le Liban actuel, la côte de la Syrie sur la Méditerranée et le nord d'Israël est la région qui correspond à peu près à l'ancien royaume de Phénicie, et par conséquent, la majorité des Libanais apprennent à connaître l'ancienne population phénicienne de ces régions. [2] Par conséquent, l'État du Grand Liban proposé inclut le Liban, avec l'annexion de la côte méditerranéenne de la Syrie et l'annexion du nord d'Israël.

Le patrimoine culturel et linguistique du peuple libanais est un mélange d'éléments autochtones et de cultures étrangères qui en sont venus à régner sur la terre et sur son peuple depuis des milliers d’années. Dans une interview de 2013, le principal chercheur et généticien libanais, Pierre Zalloua, a noté que la variation génétique précédait les variations et divisions religieuses : « Le Liban avait déjà des sociétés bien différenciées avec leurs propres caractéristiques génétiques, mais il n'y avait pas de différences majeures et les religions se présentaient sous la forme de couches de peinture en haut. Il n'y a pas de modèle distinct qui montre qu'une communauté porte plus de phéniciens qu'une autre »[3].

Voir également

Nationalistes éminents

Références

  1. « The Druze-Maronite sectarian clash in the War of the Mountain (1983-1984): The resilience of mid-nineteenth century Maronite-Druze enmities in the Druze collective memory and its impact on the dynamics and consequences of Harb Al Jabal », Theses and Dissertations, (lire en ligne)
  2. كمال الصليبي, "The Lebanese Identity" Journal of Contemporary History 6.1, Nationalism and Separatism (1971:76-86).
  3. « A geneticist with a unifying message » [archive du 7 مايو 2014], Nature, (consulté le )
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