Nalinnes

Nalinnes (en wallon Naulène) est une section de la commune belge de Ham-sur-Heure-Nalinnes située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Nalinnes

Le centre du village depuis le kiosque à musique, et vue sur l'Église Notre-Dame de la Visitation

Héraldique
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Ham-sur-Heure-Nalinnes
Code postal 6120
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Nalinnois(e)
Population 14 000 hab.
Densité 311 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 19′ 30″ nord, 4° 26′ 48″ est
Superficie 4 500 ha = 45 km2
Localisation

Localisation de Nalinnes au sein de Ham-sur-Heure-Nalinnes
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Nalinnes
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Nalinnes
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Nalinnes

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Gentilé

    Les habitants de Nalinnes sont les Nalinnois. Leur blason populaire est Marloyats[1], du nom de Marloye, ouvrier qui bâtit le porche de l'église de Nalinnes-Centre, et y inscrivit son nom dessus en lettres dorées[réf. nécessaire].

    Composition

    Carte postale de la place de Nalinnes-Centre (en 1906)

    Le village de Nalinnes est composé de trois sous-sections:

    Chacune de celles-ci comprend son église, sa place centrale, son école, etc.

    Histoire

    La première apparition du village de Nalinnes remonte en 868, lorsqu'il est mentionné dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes.

    Au début du XIe siècle, l'entité est la propriété de Godescalc, seigneur de Morialmé.

    Du XIIIe au XVe siècle, le village passe sous différentes mains au fil de mariages et héritages. En 1489, Richard de Mérode en devient propriétaire. Sa famille conservera le village jusqu'à la fin de l'ancien régime[2].

    Commodités

    C'est en 1922 que débute l'électrification des habitations et voiries de Nalinnes[3].

    Héraldique

    Les armes sont basées sur le sceau du village en 1711. Elle montrait les armoiries des princes de Mérode avec la sainte patronne locale, Sainte-Marie. Les Princes de Mérode ont été propriétaires du village de la fin du XVe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
    Blasonnement : D'or à quatre pals de gueules, à la bordure engrélée d'azur.

    Démographie du village[4]

    Bourgmestres de Nalinnes (avant fusion)

    Les bourgmestres de Nalinnes, avant fusion, étaient les suivants[5] :

    • Ferdinand Thibaut (1849-1922), bourgmestre de 1885 à 1912;
    • Gustave Jopart (1855-1939), bourgmestre de 1912 à 1919;
    • Gustave Dreydt (1845-1940), bourgmestre faisant fonction de 1919 à 1921, et, en titre, de 1921 à 1927;
    • Léandre Dommary (1878-1930), bourgmestre de 1927 à 1930;
    • Robert Dupuis (1896-1932), bourgmestre faisant fonction de 1930 à 1931;
    • Nestor Maistriaux (1880-1939), bourgmestre faisant fonction de 1931 à 1933;
    • Fernand Dufour (1894-1965), bourgmestre de 1933 à 1939, en 1941 et de 1944 à 1948;
    • Alfred Bosseaux (1880-1969), bourgmestre faisant fonction en 1939, en titre de 1940 à 1941;
    • Oscar Sohy, bourgmestre de 1941 à 1944 (imposé durant l'occupation allemande);
    • Albert Thouyaret (1906-1974), bourgmestre de 1948 à 1953 et de 1959 à 1965;
    • Jules Monnom (1883-1972), bourgmestre de 1953 à 1956;
    • Ernest Maistriaux (1901-1980), bourgmestre faisant fonction en 1956;
    • Arthur Masy (1915-1975), bourgmestre faisant fonction de 1957 à 1958;
    • Oscar Behogne (1900-1970), bourgmestre de 1965 à 1970;
    • Arile Browet (1909-1977), bourgmestre de 1970 à 1976. Il s'agit du dernier maïeur de Nalinnes avant la fusion des communes de 1977.

    Spécificités de Nalinnes

    Nalinnes-Bultia, bordé par la Nationale 5, présente un centre commercial accueillant plus de 90 commerces. De l'autre côté de cette artère, se trouve le centre commercial "Bultia Village" qui accueille 12 boutiques[6].

    Le village de Nalinnes est le centre d'une multitude d'activités culturelles, les sites historiques ne manquent pas (églises et autres). (ex. : le syndicat d'initiative à Nalinnes-centre (maison forte)).

    Des récentes[Quand ?] fouilles ont mis au jour la possible existence d'un château d’époque médiévale qui laisserait supposer que Charlemagne ait séjourné dans la commune de Nalinnes. Des pièces de bronze à son effigie ainsi que des fondations de ce qui pourrait être une résidence royale. [réf. souhaitée]

    Ligne de Tramway

    Station des tramways à la rue du Dépôt à Nalinnes-centre (en 1904)

    Le village de Nalinnes était desservi par une ligne de Tramway de 1902 à 1968. Celle-ci reliait Nalinnes à Charleroi en passant par Marcinelle. Elle était exploitée par la SNCV. Le dépôt de Nalinnes était situé dans la "rue du Dépôt" à Nalinnes-Centre, qui est aujourd'hui toujours utilisé comme dépôt mais pour les bus de la Société régionale wallonne du transport.

    La ligne, à écartement métrique, reliait initialement Charleroi-Sud à Marcinelle (rue Allard) à partir du . Le , le même tronçon permet alors de rejoindre Marcinelle (Hauchies) à la suite de son extension. Le , la ligne dessert maintenant Marcinelle (Haies), à la bordure du territoire de Nalinnes.

    Le , la ligne de tram est étendue et permet maintenant de rejoindre Nalinnes-Centre depuis Marcinelle (Haies). Ce tronçon n'est pas électrifié et est desservi par des engins à vapeur, le reste de la ligne (de Charleroi à Marcinelle), lui, est déjà électrifié à cette époque là.

    Le , la ligne est prolongée jusque Nalinnes Bultia, l'exploitation de ce tronçon sera arrêté le .

    Le marque le dernier jour de circulation des trams à Nalinnes[7].

    Lieux de culte

    Nalinnes-Centre

    Vue sur le clocher de l'église de Nalinnes-Centre depuis la place

    Le village de Nalinnes-centre abrite l'église Notre-Dame de la Visitation.

    La partie la plus ancienne de l'édifice date du XIe siècle. Elle a subi de nombreuses transformations et rénovations au fil des siècles. La construction fut fortement endommagée lors du raid de l'armée allemande du . Elle fut reconstruite de à .

    L'ancien cimetière entourait auparavant l'église, dont il subsiste plusieurs pierres tombales présentes le long des murs extérieurs du bâtiment. Trois cloches sont présentes dans le clocher de l'église, elles ont comme noms "Marie de la Visitation, Léonie, Théodore, Arsène", "Elisabeth, Pauline, Julienne, Jeanne" et "Anne, Louise, Hermance, Marcelle, Armande". Elles furent consacrées le [8].

    Nalinnes-Haies

    L'église Saint-Nicolas a été bâtie en 1853.

    Les premières célébrations eurent lieu à la Toussaint 1854. En , la consécration définitive a lieu en présence de l'évêque de Tournai.

    En 1940, l'église fut entièrement détruite par un raid de l'armée allemande. La reconstruction, d'un style totalement différent, débute en 1950[9].

    Nalinnes-Bultia

    L'église Saint-Benoît est située à la rue d'Acoz, elle a été bâtie en 1957.

    En 1878 l'idée de la construction d'une église dans le village de Nalinnes-Bultia fait son apparition, sans qu'elle soit concrétisée. En 1944, le père Jacques Clemens est nommé vicaire de Nalinnes-Bultia. Sur la place du village est présente une habitation et ses dépendances, en ce y compris, une grange et un verger. La grange est aménagée en chapelle où la messe est dite chaque dimanche entre 1945 et 1957.

    En 1956, les subsides nécessaires à la construction d'une nouvelle église sont rassemblés par l'abbé Saucin. Ce qui mène à l'édification de l'église actuelle, bâtie sur le verger de l'habitation précitée, qui elle, deviendra la cure occupée par le père résident. Le , la première pierre du bâtiment est posée. Le , la consécration définitive a lieu en présence de l'évêque de Tournai[10].

    En 2015, le père Jacques Clemens officie toujours en l'église de Nalinnes Bultia. Il est, en 2015, le "plus vieux curé du monde". En effet, âgé de 105 ans il était toujours actif dans sa paroisse[11].

    Patrimoine architectural

    Le Kiosque de Nalinnes-centre

    C'est en 1907 qu'est construit le kiosque, toujours présent à l'heure actuelle, au centre de la place de Nalinnes-Centre. Plus tard, un café présent sur la place, à côté de la cure, prendra le nom "Le Kiosque", en référence à celui-ci[12].

    Maison communale

    C'est en 1829 que la première maison communale de Nalinnes est inaugurée. Elle prend place sur l'actuel square Oscar Behogne situé entre l'église Notre-Dame de la Visitation et la salle des fêtes "Notre Maison". La première pierre de l'édifice est posée le par Célestin Ducarne, alors bourgmestre[13].

    En 1950, la place proposée par l'établissement ne correspond plus aux besoins. C'est alors qu'en décembre 1951, les services communaux prennent place dans un nouveau bâtiment situé sur la place de Nalinnes-centre. Ils y resteront jusqu'à la fusion des communes de 1977, date à laquelle la commune de Nalinnes fusionne avec d'autres et forme l'entité d'Ham-sur-Heure-Nalinnes. À la suite de cela, l'ensemble de l'administration communale déménage dans le Château d'Ham-sur-Heure, qu'elle occupe toujours[13].

    Concernant la seconde et dernière maison communale de Nalinnes-centre, elle deviendra ensuite le commissariat de la police communale de Nalinnes. À la réforme des polices en 2001, ce commissariat devient le poste de police de proximité de Nalinnes. À la suite de l'inauguration le du nouvel Hôtel de police d'Ham-sur-Heure[14], les Inspecteurs de Proximité de Nalinnes déménagent au sein du bâtiment situé à la rue du Calvaire.

    Le poste de police de Nalinnes, deviendra ensuite un bureau de l'Office de la Naissance et de l'Enfance.

    Folklore

    La marche en 2016

    Le village de Nalinnes accueille, chaque deuxième week-end du mois de juillet, la marche Notre-Dame de Bon-Secours. Celle-ci fait partie des marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse[15].

    La première édition eut lieu en 1990, sous la présidence de Jules Roulin. L'année 1997 voit naître la Jeune Marche, destinée à accueillir les enfants du village lors de la procession. Celle-ci se déroule sur trois jours, du samedi au lundi.

    Quelques semaines avant la marche, a lieu le "cassage du verre". Il s'agit d'un rituel au cours duquel l'ensemble du corps d'office casse un verre, après l'avoir bu. Symbole qui engage celui qui le réalise, à tenir son rôle lors de la marche à venir[16].

    Géologie

    Concernant Nalinnes, il s'agit d'une région limoneuse. [réf. souhaitée]

    Notes et références

    1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 36.
    2. « Syndicat d'Initiative de Nalinnes », sur Syndicat d'Initiative de Nalinnes, (consulté le )
    3. Bernard Lejeune, Nalinnes - Mémoire en images Cent ans de cartes postales, Syndicat d'initiative de Nalinnes, , 176 p., p. 80
    4. Lejeune 2007, p. 26.
    5. Lejeune 2007, p. 22-25.
    6. « Le Bultia Village est né », sur L'Avenir, (consulté le )
    7. Lejeune 2001
    8. Lejeune 2007, p. 6-11.
    9. Lejeune 2007, p. 12-14.
    10. Lejeune 2007, p. 15-16.
    11. « Nalinnes: Jacques Clemens, le plus vieux curé du monde, a 105 ans et officie au Bultia », sur LaNouvelleGazette, (consulté le )
    12. F.D., « Un kiosque immuable depuis 1907 », L'avenir,
    13. Lejeune 2007, p. 20-21.
    14. « Nouveau commissariat pour la zone Germinalt », sur RTBF Info (consulté le )
    15. Lejeune 2007, p. 244.
    16. « Le verre est cassé, rendez-vous en juillet », sur L'avenir.net, (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Bernard Lejeune, Le tram vicinal Charleroi-Marcinelle-Nalinnes : 1901-1968, Rail memories, , 96 p. (ISBN 2-9599784-0-4)
    • Bernard Lejeune, Nalinnes à l'aune des ans, Syndicat d'Initiative de Nalinnes, , 288 p.
    • Abbé Auguste Soupart, Notes historiques sur la paroisse N-D, de Nalinnes, au diocèse de Liège, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 422, 1979, 97 pages.
    • Abbé Auguste Soupart, Ham-sur-Heure - Nalinnes — Les seigneurs (945-1795)  (Maison de Florennes 977-1075; Morialmé 1075-1256; Condé 1256-1413; Enghien 1441-1487; Merode 1487-1795), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 338, 76 pages, 1982.
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