Naïma Moutchou

Naïma Moutchou, née le , est une femme politique française.

Naïma Moutchou

Naima Moutchou en septembre 2017.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(4 ans, 2 mois et 23 jours)
Élection 18 juin 2017
Circonscription 4e du Val-d'Oise
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM
Prédécesseur Gérard Sebaoun
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ermont (Val-d'Oise)
Nationalité Française
Parti politique LREM (depuis 2016)

Avocate de profession, membre de La République en marche, elle est élue députée dans la quatrième circonscription du Val-d'Oise lors des élections législatives de 2017. Membre de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, elle a exercé le rôle de coordinatrice (« whip ») du groupe LREM au sein de celle-ci. Elle a été première vice-présidente du groupe LREM d'avril à et a été élue vice-présidente de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, le .

Biographie

Formation et carrière professionnelle

Naïma Moutchou est née à Ermont (Val-d'Oise) de parents modestes (une mère au foyer et un père agent hospitalier, ayant eu six filles) d'origine marocaine[1]. Elle grandit à Eaubonne puis fait des études de droit à l'université de Cergy-Pontoise où elle obtient un DJCE (diplôme de juriste-conseil d'entreprise). Devenue avocate au barreau de Paris en 2010, elle exerce au sein du cabinet du bâtonnier Christian Charrière-Bournazel, en droit des affaires et en droit de la presse[2],[3]. Par ailleurs, elle s'investit bénévolement comme avocate au sein de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra)[3].

Députée de la XVe législature

Naïma Moutchou s'engage avec En marche ! pour l'élection présidentielle de 2017 qui a mené Emmanuel Macron au pouvoir. Choisie par le mouvement comme candidate pour les élections législatives de 2017 sous les couleurs de La République en marche !, elle est élue le députée de la quatrième circonscription du Val-d'Oise en obtenant au second tour 59,4% des suffrages face à Claude Bodin[4].

Membre de la commission des Lois de l'Assemblée nationale, elle exerce le rôle de « whip » (responsable de groupe) et assure à ce titre la coordination politique et la discipline au sein du groupe La République en marche ![5]. En , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité, elle se porte candidate à la présidence de la commission des Lois[6].

En , dans le cadre du projet de loi organique rétablissant la confiance dans l'action publique, Naïma Moutchou soutient un amendement, soutenu de longue date par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et finalement adopté, qui enrichit le Code pénal d'une peine d'inéligibilité applicable aux personnes reconnues coupables de racisme, d'antisémitisme, de négationnisme, d'homophobie, d'incitation au terrorisme, d'apologie de crime contre l'humanité et de toute forme de discrimination[7].

En , elle est nommée par la commission des Lois rapporteure de la loi relative à la lutte contre les fausses informations, dite loi contre les fake news. Elle est également rapporteure de la mission d'information sur l'aide juridictionnelle en 2019, membre de la mission d'information sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, et juge titulaire à la Cour de justice de la République[3]. Elle démissionne de cette dernière en juillet 2021, en signe de protestation contre l'enquête lancée contre Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux[8].

En 2020, Naïma Moutchou est membre de la mission Perben relative à l’avenir de la profession d’avocat[9] et rapporteure du projet de loi prévoyant d'adapter la législation française à la création du Parquet européen  « instance supranationale chargée de la lutte contre les atteintes aux intérêts financiers de l'Union européenne (escroqueries à la TVA, corruption, détournement de fonds publics...) »  et d'« améliorer les dispositions actuelles de la justice pénale spécialisée, en particulier contre la délinquance environnementale »[10].

Selon Le Figaro, elle a « joué un rôle actif pour la cohésion du groupe majoritaire au moment du délicat examen du projet de loi asile et immigration en 2018 »[3].

Après le départ au gouvernement d'Amélie de Montchalin, elle est nommée 1re vice-présidente du groupe LREM[3]. Elle démissionne après 3 mois et sera remplacée à ce poste en par Marie Lebec.[réf. nécessaire]

Naïma Moutchou, à la suite de la démission de Coralie Dubost, est élue, le 1er octobre 2020, vice-présidente de la commission des Lois de l'Assemblée nationale[réf. nécessaire].

Notes et références

  1. Naïma Moutchou, députée : "C’est un honneur" d'être dans l’Hémicycle par Isabelle Girard dans Le Figaro madame le 20 juin 2017.
  2. Législatives : Naïma Moutchou (REM), la bonne élève du Val-d'Oise par Stéphane Sellami dans Le Point du 5 juin 2017.
  3. Le Figaro avec AFP, « Naïma Moutchou désignée comme n°2 du groupe des députés LREM », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
  4. Christophe Lefèvre, « Législatives 2017 : Naïma Moutchou (REM) élue très largement dans la 4e circonscription », Le Parisien, (lire en ligne)
  5. « Les whips, ces députés LREM de l’ombre au rôle stratégique », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le )
  6. Clément Pétreault, « L'Assemblée nationale et le bal des ambitieux », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  7. Catherine Lagrange, « Les auteurs de propos racistes bientôt inéligibles ? », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  8. « Naïma Moutchou, députée LREM : "Pourquoi je démissionne de la Cour de Justice de la République" », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  9. Marine Babonneau, « Avenir de la profession d’avocat : la mission Perben installée », sur dalloz-actualite.fr, (consulté le ).
  10. AFP, « Parquet européen, justice environnementale: les députés abordent ces chantiers », sur lexpress.fr, (consulté le ).

Liens externes

  • Portail de la politique française
  • Portail du Val-d'Oise
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.