Myriam Ackermann-Sommer

Myriam Ackermann-Sommer, née en 1996, est une étudiante française, activiste du courant juif orthodoxe moderne, populaire aux États-Unis. Elle se forme pour être femme rabbin.

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Biographie

Famille

Marie Sommer[1], dite Myriam Ackermann-Sommer est née en France à Perpignan en 1996 d'une mère juive et d'un père mennonite. Elle est la nièce du grand-rabbin Alexis Blum[2]. Lorsqu'elle déménage pour ses études supérieures, elle s’intéresse au judaïsme et en particulier au courant orthodoxe.

Elle est mariée à Émile Ackermann, étudiant également pour devenir rabbin.[3].

Formation

Après l'obtention de son baccalauréat, elle suit une classe préparatoire au lycée du Parc. En 2015, elle intègre l’École normale supérieure[4] et poursuit en parallèle un cursus à l'Université Paris-Sorbonne dont elle sort en 2018 diplômée de master en littérature anglaise. Agrégée d'anglais[5], elle prépare une thèse sur la littérature juive américaine[6],[alpha 1].

Elle étudie ensuite à la Yeshivat Maharat de New York[7], école rabbinique controversée qui, tout en se réclamant de l'orthodoxie, délivre des diplômes rabbiniques aux femmes[8],[9].

Activités communautaires et prises de position

Elle crée, avec son époux également étudiant en rabbinat, l’association Ayeka en 2017 dans le but de promouvoir la démocratisation de l'étude juive par exemple en étudiant des sujets d'actualité à travers le prisme religieux des textes[10]. Elle a également pour ambition de fonder une communauté orthodoxe en France en intégrant une dimension plus égalitaire dans les rites religieux comme dans l’espace géographique de la synagogue, et en donnant les outils nécessaires aux femmes pour apprendre le Talmud[11],[12],[13].

En , elle anime avec son époux le programme « Base Paris », une « néo-communauté estivale » visant à rassembler les jeunes juifs dans un espace commun pour des activités religieuses[14],[15].

En , elle co-fonde avec Tali Fitoussi-Trèves le programme «Kol-Elles», le premier kollel accessible aux femmes en France[16].

Elle se réclame de l’orthodoxie moderne[17] même si elle est « loin de faire l'unanimité »[5]. Ne souhaitant pas rompre avec la tradition littérale des mots, elle indique qu'elle utilisera le terme « rabbanite » une fois ordonnée puisque l'épouse du rabbin a toujours eu un rôle implicite de leader au sein de la communauté[2],[3]. De plus, elle considère que la parole des femmes de différents mouvements, a fortiori orthodoxes, est encore trop rare dans les débats[18]. Elle participe, avec d'autres femmes rabbins, à l'instar de Delphine Horvilleur ou Pauline Bebe, au congrès « Les filles de Rachi » en à Troyes, dont l'objectif est d'étudier le leadership des femmes dans le judaïsme[19],[18],[20],[21].

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Elle est inscrite dans la liste des doctorants sous le nom de Marie Ackermann-Sommer.

Références

  1. D'après son inscription au fichier des thèses en préparation: http://www.theses.fr/s252133
  2. « Elle sera bientôt la première femme rabbin de la communauté juive orthodoxe française », sur le site de ChEEk magazine, (consulté le ).
  3. Miren Garaicoechea, « Myriam Ackermann-Sommer, une moderne chez les orthodoxes », sur le site ddu quotidien Libération, (consulté le ).
  4. Arrêté du 14 décembre 2015 portant nomination d'élèves à l'Ecole normale supérieure, session 2015.
  5. Augustine Passilly, « Myriam Ackermann-Sommer, rabbine en terrain non conquis », sur le site de l'association Journal Réforme, l'hebdomadaire protestant d'actualité, (consulté le ).
  6. « Doctorants », sur le site de l'université Sorbonne (consulté le ).
  7. (en) « student bios », sur Yeshivat Maharat (consulté le )
  8. (en) Josefin Dolsten, « 10 years after launch of first yeshiva for women clergy, has anything changed? », sur le site du journal The Times of Israel, (consulté le ).
  9. « A Troyes, des voix féminines du judaïsme réunies pour se faire entendre », sur le site du journal The Times of Israel, (consulté le ).
  10. « Biographie », sur Ayeka (consulté le ).
  11. (en-US) Myriam Ackermann-Sommer, « The Road Not (Yet) Taken: Creating a Coeducational Beit Midrash in France », sur jewishweek.timesofisrael.com (consulté le )
  12. (es) Enlace Judío México, « “Si no adaptamos la Torá a los problemas actuales, no tendremos nada que transmitir a las generaciones futuras”: Myriam Ackermann-Sommer », sur Enlace Judío, (consulté le )
  13. (en) « Les Ackerman : l'avenir du judaïsme français ? », sur i24news (consulté le )
  14. Héloïse de Neuville, « Une « orthodoxie moderne » émerge dans le judaïsme français », (consulté le ).
  15. Margot Davier, « La popularité retrouvée de l’étude juive auprès des jeunes actifs parisiens », sur le site du journal The Times of Israel, (consulté le ).
  16. (en) « "Kol Elles" : le Talmud enseigné aux femmes », sur i24news (consulté le )
  17. Héloïse de Neuville, « Deux futurs rabbins veulent secouer le judaïsme orthodoxe en France », (consulté le ).
  18. « Religions du monde - Les « Filles de Rachi » réunies à Troyes », sur le site de Radio France internationale, (consulté le )
  19. « A Troyes, des voix féminines du judaïsme réunies pour se faire entendre », sur le site du magazine L'Obs, (consulté le )
  20. « A Troyes, des femmes rabbins parlent de leur place dans le judaïsme », sur le site du magazine L'Express, (consulté le ).
  21. Clémence Houdaille, « À Troyes, les femmes juives font entendre leur voix », (consulté le ).


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