Mylène Paquette

Mylène Paquette née le à Montréal, est une navigatrice québécoise. Elle fut la première personne du continent américain à franchir à la rame en solitaire, l'océan Atlantique Nord, d'ouest en est.

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Mylène Paquette
Mylène Paquette (à gauche en manteau gris pâle) à côté de son bateau qui lui a servi à traverser l'Atlantique.
Naissance
Montréal, Québec, Canada
Nationalité Québécoise
Canadienne
Pays de résidence Canada
Profession
Communicatrice, conférencière et aventurière
Activité principale
Navigatrice et canotière à glace
Autres activités
Auteure et animatrice

Biographie

Avant cette grande aventure, Mylène Paquette a été préposée aux bénéficiaires à l’Hôpital Sainte-Justine durant une dizaine d'années. Elle découvre sa passion pour le nautisme après une fin de semaine de voile au lac Champlain avec sa sœur Evelyne. À la suite de cette première expérience en navigation, Mylène choisi de devenir navigatrice et elle commence à suivre le parcours de plusieurs navigateurs et courses de voile sur Internet. Un jour, alors qu'elle surfait sur le web, elle découvre le site d'une personne ayant traversé un océan à la rame. Elle tombe immédiatement en amour avec ce sport. Elle décide donc d'en faire son projet, soit traverser un océan à la rame. Toutefois, après avoir lu plusieurs récits de personnes ayant fait des exploits similaires, alors qu'elle comprend qu'elle devra descendre sous l'eau pour enlever les anatifes sous la coque du bateau, Mylène est freinée dans ce projet, c'est qu'elle fait face à une grande peur; être immergée dans l'eau. Elle repousse donc le projet pendant plusieurs années. Mylène discute avec Cynthia Lagacé, une jeune patiente de l’hôpital Sainte-Justine. C'est alors que Cynthia lui fait comprendre qu'elle ne sait pas ce que c'est que de vouloir baisser les bras dans les moments difficiles, ni que d'affronter et confronter ses peurs. Après cette réflexion, Mylène se lance à fond dans son projet. Et elle annonce, à sa fête de 30 ans, qu'elle veut traverser l'Atlantique à la rame. Elle qui n’a jamais ramé avant ce jour. Elle commence son entrainement au club d'aviron de l'Université de Montréal quelques jours plus tard. Elle a coulé dans son navire dans son deuxième voyage.

La rameuse québécoise choisit de traverser le sud de l’Atlantique Nord à la rame en équipage afin de bien se préparer à une traversée solitaire. Entre le Maroc et la Barbade, 5 autres rameurs et elle, réalisent ce défi entre le et le . Durant cette première aventure, elle choisit de lever des fonds pour la fondation de l'Hôpital Sainte-Justine de Montréal. L'équipe de 6 rameurs navigue à bord du Sara G[1], seule femme et seule francophone à bord de l’embarcation, Mylène réalise que c'est beaucoup plus un défi social et psychologique qu'un défi physique. Le , Mylène Paquette devient la première québécoise à avoir fait la traversée d'un océan à la rame[2].

Après cette expérience sur l’océan, Mylène décide de rallier, à la rame, Montréal aux îles de la Madeleine via le fleuve Saint-Laurent. Mylène Paquette traverse en solo le fleuve Saint-Laurent et son golfe du au [3],[4]. Tout se passe comme prévu : son arrivée à destination a lieu le à Havre-Aubert aux Îles-de-la-Madeleine[5].

En , elle devient également ambassadrice pour la Fondation David Suzuki au Québec[6] dans le cadre du programme « Le Saint-Laurent : Notre fleuve vivant ». Son engagement avec la Fondation se termine en 2015 alors que le programme sur le Saint-Laurent cesse d'exister. David Suzuki est également son parrain[7]. Par son rapprochement avec le célèbre cours d’eau, elle souhaite en connaître davantage sur les écosystèmes du fleuve. Elle s'entraîne en même temps pour sa grande aventure sur l'Atlantique Nord. Enfin, sur le Golfe, elle se retrouve seule avec son bateau dans des conditions similaires à celles sur l'océan. Après son exercice sur le Saint-Laurent, elle subit une fracture au bras gauche et à la suite d'une réadaptation difficile, Mylène doit reporter son départ sur l'Atlantique Nord. Durant l’été 2012, elle navigue alors à bord d’un voilier entre la France, le Groenland et le Canada durant quelques semaines, question de se familiariser avec ses équipements de communication, mettre en pratique ses entraînements météos et rencontrer l’Atlantique Nord.

Enfin, après 5 ans de préparation, Mylène quitte enfin le Canada pour la France à bord de son bateau à rame à partir du Royal Yacht Club Squadron à Halifax le .

Le bateau de Mylène Paquette se nomme le Hermel en l'honneur de Hermel Lavoie, un Rimouskois ayant aidé Mylène à préparer son bateau et supporté la rameuse durant ses années de préparation. Hermel Lavoie l'a aussi aidée pendant toute son aventure. Monsieur Lavoie aidait Mylène sur les plans tactique et technique. Mylène Paquette a été appuyée par une équipe au sol où Hermel Lavoie agissait comme technicien et Michel Meulnet comme routeur météo.

Le , (jour 83 de la traversée) Mylène Paquette rencontre le Queen Mary 2. À la suite de l'obtention d'une permission spéciale de la part de la Ocean Rowing Society, le paquebot la ravitaille en lui offrant un nouveau téléphone satellite, des fruits et des légumes frais, ainsi que plusieurs autres cadeaux.

Après plusieurs tentatives qui se sont toutes soldées par des échecs, elle réussit à vaincre sa peur de l'eau. Elle plonge sous l'eau pour enlever les anatifes sur la coque de son bateau. Avec les anatifes sur la coque du Hermel, sa vitesse diminue de moitié. Une fois ces visiteurs indésirables partis, Mylène avance beaucoup mieux.

Durant les 5 000 km (2 700 miles nautiques) de la traversée, elle connait 10 chavirages, dont 3 fois dans la même journée durant la tempête Humberto, elle traverse aussi la tempête Christian qui a causé des ravages sur l'Europe à l'automne 2013. Son bateau, conçu pour la rame océanique, assure l'auto-redressement immédiat en cas de chavirage. En particulier durant un chavirage, ne s'étant pas attachée, elle heurte violemment le tableau électrique, ce qui lui fait perdre conscience.

Vers la fin de la traversée, elle doit diminuer drastiquement sa consommation d'électricité, car elle perd la fonction de son éolienne à la suite d'un chavirage. Son éolienne était sa principale source d'électricité.

Le , Mylène Paquette devient la première personne des Amériques à franchir à la rame, l'océan Atlantique Nord , d’ouest en est[8]. Mylène Paquette coupe la ligne d'arrivée sur la longitude de l'île d'Ouessant en France (longitude de -5.06) le , 129 jours, 23 heures et 47 minutes après son départ de Halifax en Nouvelle-Écosse au Canada le [9]. Mylène Paquette est arrivée à la cité de la voile Éric Tabarly, Lorient, France.

Le , Mylène Paquette est déclarée « Personnalité de l'année 2013 », par le quotidien La Presse et la Société Radio-Canada[10],[11].

Le , Mylène Paquette publie Dépasser l'horizon aux éditions La Presse, un récit de sa traversée incluant des photos et des informations inédites. Elle raconte toute la préparation, la traversée et l'après traversée en 336 pages.

Mylène Paquette prépare un projet d'envergure pour les années à venir, mais cette fois-ci à la voile.

En 2016, Mylène décide de relever un nouveau défi et d’apprivoiser le canot à glace. Anciennement un moyen de transport utilisé sur le Saint-Laurent, le canot à glace est aujourd’hui considéré comme un sport extrême. Elle devient donc membre de l’Association des coureurs de canot à glace[12]. Mylène était capitaine de l’équipe de canot à glace 375[13] crée spécialement pour les festivités entourant le 375e anniversaire de Montréal. Au cours de l’hiver 2017, Mylène et son équipe ont participé à plusieurs courses de canot à glace.

Elle a aussi animé l’émission La grande traversée[14] en compagnie de Francis Reddy. Produite par Radio-Canada afin de souligner le 150e anniversaire du Canada, cette émission était en ondes au printemps 2017. Ce projet est une coproduction des Productions Rivard de Winnipeg et Zone 3 de Montréal.

Notes et références

  1. http://www.rameatlantique.com Site web Rame atlantique
  2. http://www.oceanrowing.com/statistics/stats_rows_chronological_order.htm
  3. « Rosemont Archives / Journal Métro », sur Journal Métro (consulté le ).
  4. « Le journal de Levis > Accueil », sur Journal De Levis (consulté le ).
  5. « Mylène Paquette rame jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine / infodimanche.com », sur infodimanche.com (consulté le ).
  6. (en) « Fracked gas heats the planet, but supporters say it’s a solution - David Suzuki Foundation », sur David Suzuki Foundation (consulté le ).
  7. http://www.mylenepaquette.com/fr/stlaurent/
  8. La française Maud Fontenoy avait été la première femme à traverser l'Atlantique Nord à la rame en solitaire du Canada à l'Espagne en 2003 d'ouest en est. Puis Anne Quéméré avait réalisé sensiblement la même traversée que Mylène Paquette de Cap Cod (États-Unis) à la ligne du méridien d'Ouessant (France) en 2004.
  9. [vidéo] Reportage dans l'émission l'Invité sur TV5 sur YouTube.
  10. « Personnalité de l'année 2013 La Presse / Radio-Canada », sur La Presse (consulté le ).
  11. « Mylène Paquette, personnalité de l'année La Presse/Radio-Canada », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  12. l’Association des coureurs de canot à glace
  13. capitaine de l’équipe de canot à glace 375
  14. La grande traversée

Voir aussi

Liens externes

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