Muriel Baptiste

Muriel Baptiste, nom de scène d'Yvette Baptiste le à Lyon et morte le dans le 16e arrondissement de Paris, est une actrice française.

Muriel Baptiste
Nom de naissance Yvette Baptiste
Naissance
Lyon, France
Nationalité Française
Décès
Paris, France
Profession Mannequin, actrice
Films notables Les Sultans
Les Risques du métier

Biographie

Yvette Baptiste, devenue comédienne sous le nom de Muriel Baptiste, est la fille de Roger Baptiste (1915-1971) et de Mireille Renée Yvette Meunier (1922-1998). Ses parents divorcent le . D'un second mariage, la mère de Muriel Baptiste met au monde un fils, Jérôme Gémine (1954-1991).

Elle est d'abord élevée par sa tante puis envoyée dans des pensions en Angleterre et en France. Elle choisit à dix ans la danse et entre comme petit rat au Châtelet, mais un accident de ski à l'âge de 13 ans remet en cause cette vocation. Elle veut devenir journaliste et entre comme secrétaire à la rédaction de Paris Match, mais le métier la déçoit et elle démissionne. Devenue modèle pour des photographies de mode à l'agence Catherine Harlé, et pose pour le journal Marie Claire, elle est remarquée par un producteur de cinéma italien. Le film envisagé ne se fait pas, mais cette expérience l'incite à devenir comédienne. Elle prend des cours chez Yves Furet.

Sa carrière commence avec la pièce de théâtre Gigi en 1964. Elle a été choisie par la propre fille de Colette, Mme de Jouvenel, parmi de nombreuses candidates. Le succès est immédiat. Elle tourne quatre films pour le cinéma dont les plus connus restent Les Sultans et Les Risques du métier. Son premier film Déclic et des claques de Philippe Clair (1964) avec Annie Girardot, la cantonne dans un rôle mineur ; ensuite, Les Sultans (1966), de Jean Delannoy, avec Gina Lollobrigida, Louis Jourdan et Daniel Gélin, et Le Mois le plus beau (1967) avec Georges Géret, Yves Rénier et Christian Marin, connaît une carrière plus que discrète. En 1967, elle est Martine Ogier, l'ancienne élève de l'instituteur que joue Jacques Brel dans Les Risques du métier. En 1971, elle joue dans le film de Michel Mitrani, La Cavale, aux côtés de Juliet Berto, d'après le roman d'Albertine Sarrazin, mais les séquences où elle apparaît sont coupées au montage.

Ses trois plus grands succès au théâtre sont Gigi (1964-65), Zoé de Jean Marsan (1971) et Tchao avec Pierre Brasseur (1971).

Muriel Baptiste va devenir, pendant une dizaine d'années, une vedette de télé, en accumulant les feuilletons et les téléfilms. Son premier rôle sera dans Quelle famille ! en 1965 avec Danièle Évenou et Mary Marquet. Puis elle interprète le second rôle d'un téléfilm policier, Plainte contre X en 1966. Son amitié avec Renée Saint-Cyr lui permet d'obtenir la vedette de La Princesse du rail, où elle interpète une petite gitane, Annunciata Vidal. Elle joue un petit rôle dans Les Chevaliers du ciel (1967) aux côtés de Jacques Santi et Christian Marin. Le nom de son personnage est Colette, Muriel Baptiste est alors la compagne de Jacques Santi qu'elle a connu sur le tournage de La Princesse du rail.

Muriel Baptiste joue ensuite dans d'autres téléfilms : Par mesure de silence, Lucide Lucile (1967), Le Corso des tireurs (1967) et Allo Juliette (1969), écrit par le duo formé par Guy Grosso et Michel Modo. En décembre 1970, elle est la princesse Hélène dans le téléfilm Lancelot du lac, puis elle tourne Maigret aux assises avec Jean Richard, La Double Vie de Mademoiselle de La Faille (1974), ainsi qu'un feuilleton suisse de 30 épisodes dont elle est la vedette, Les Dernières Volontés de Richard Lagrange.

Elle connaît avec le personnage dramatique de Marguerite de Bourgogne dans Les Rois maudits, sous la direction de Claude Barma, son plus beau rôle diffusé à la Noël 1972. Dans la foulée de ce succès, elle joue au théâtre des Variétés à partir du dans la pièce de Marcel Aymé, Les Quatre Vérités, mise en scène et jouée par René Clermont. Elle y a pour partenaires Marthe Mercadier, Jacques Duby et Guy Pierauld.

Elle figure encore au générique de Témoignages (1973), Le Premier Juré (1973) et Un curé de choc. Elle tourne un dernier rôle, Irène Leblond, dans le téléfilm L'affaire Bernardy de Sigoyer diffusé le . Ce tournage a eu lieu trois mois après Un curé de choc mais la comédienne, malade, a physiquement beaucoup changé. Ce sont les prémices d'une maladie qui va l'écarter définitivement des écrans. Elle ne trouve plus de rôle après 1974. Peu à peu, elle sombre dans l'oubli, tant du public que des professionnels. Le seul article de presse qui parle d'elle durant ces années paraît dans Le Parisien Libéré du à l'occasion de la rediffusion de Zoé. Elle tente en vain de revenir au café-théâtre à la rentrée 1977 mais le projet n'aboutit pas.

Le , Muriel Baptiste perd son demi-frère Jérôme, mort du sida. Elle se suicide le par absorption de médicaments et d'alcool[1]. Le fait que la comédienne fut retrouvée morte seule à son domicile au bout de quatre jours fit que son corps fut transporté à l'Institut médico-légal. Les obsèques de Muriel Baptiste eurent lieu le au cimetière parisien de Pantin (115e division, 3e ligne, 2e tombe), ou elle est inhumée sous son nom de naissance, Yvette Baptiste.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Théâtre

Notes et références

  1. Patrick Sansano, Muriel Baptiste, la vie : quelle gifle!, Editions Publibook, , 170 p. (ISBN 978-2-342-04403-4 et 2342044038, lire en ligne), p. 135.
  2. « Les Quatre Vérités », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Patrick Sansano (préf. Christian Marin), Muriel Baptiste, la Reine Foudroyée, Publibook, (ISBN 978-2-7483-3603-0).
  • Patrick Sansano, « Muriel Baptiste : La vie, quelle gifle », Persée, (ISBN 978-2823107241).

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