Mouvement Notre patrie

Le Mouvement Notre patrie (en hongrois : Mi Hazánk Mozgalom, MHM) est un parti politique hongrois créé le à Ásotthalom par László Toroczkai, Dóra Dúró et Előd Novák[15]. Il est issu du courant « Nous-même » (Mi magunk)[16], créé au sein du parti d'extrême droite Jobbik le afin de contrer la stratégie de normalisation et de recentrage politique entamée par le président du parti Gábor Vona au printemps 2017 en vue des élections législatives de 2018[17],[18].

Mouvement Notre patrie
Mi Hazánk Mozgalom (hu)
Présentation
Président László Toroczkai
Fondation
Scission de Jobbik
Siège 1085 Budapest, József krt. 43.
Présidente adjointe Dóra Dúró
Vice-présidents Előd Novák
Dávid Dócs
Zoltán Pakusza
István Apáti
Secrétaire général István Szabadi
Fondateur László Toroczkai
Organisation de jeunesse Jeunesse de notre patrie
Journal Magyar Jelen (en)
Slogan « Justice pour la Hongrie ! »
Igazságot Magyarországnak!
Religion Catholicisme[1]
Organisation paramilitaire Nemzeti Légió (2019-2020)
Magyar Önvédelmi Mozgalom (2020-)[2]
Positionnement Extrême droite[3],[4]
Idéologie Nationalisme[5]
National-conservatisme[6]
Irrédentisme hongrois[7]
Agrarisme[8]
Euroscepticisme dur[9]
Anti-corruption[10]
Conservatisme social[11]
Anti-mondialisme
Anticommunisme[12]
Nationalisme économique
Opposition à l'immigration[9]
Traditionalisme (en)[13]
Conservatisme écologique[6]
Affiliation nationale Mi Hazánk–MIÉPFKgP
Adhérents 1 300 (2020)[14]
Couleurs Blanc et vert
Site web mihazank.hu
Représentation
Députés
2  /  199
Élus régionaux
8  /  381

Le parti se présente ouvertement comme homophobe, antitsigane et antisémite. Il tente par ailleurs de se situer plus à droite que le Fidesz dans ses discours d'hostilité aux migrants[19]. Le parti soutient la réintroduction de la peine de mort[20],[21].

Le parti compte quatre députés (Dóra Dúró ; ainsi qu'István Apáti, Erik Fülöp et János Volner (en), trois anciens membres du Jobbik ayant rejoint le parti le [22]) et trois maires (Ásotthalom, Cserháthaláp et Devecser).

En , il a été annoncé que le parti formerait la Légion nationale, un groupe « d'autodéfense » en uniforme similaire à la Garde hongroise, la branche paramilitaire du parti nationaliste Jobbik qui avait été interdite en 2009[23],[24].

Début 2019, le parti a conclu une alliance électorale avec le Parti hongrois de la justice et de la vie (de droite) et le Parti civique indépendant des petits propriétaires et des travailleurs agraires (parti agrarien)[25].

Aux élections municipales de 2019, le parti a réussi à remporter 8 sièges dans les assemblées de comtés.

À partir de 2021, le Mouvement Notre patrie compte trois conseillers au sein du conseil communautaire d'Ásotthalom[26].

Résultats électoraux

Élections municipales

Année Conseils de comitats +/- Assemblée de Budapest +/-
2019
8  /  381
8
0  /  31

Élections européennes

Année Voix  % Rang Députés Groupe
2019 114 156 3,29 6e
0  /  21
NI

Références

  1. « Alapító Nyilatkozat - Mi Hazánk Mozgalom », sur Mi Hazánk (consulté le )
  2. « A Nemzeti Légió beolvadt a Magyar Önvédelmi Mozgalomba », sur Magyar jelen (consulté le )
  3. Imre Szijarto, « The Decline of Democracy in Hungary Is a Troubling Vision of the Future », sur Jacobin (magazine), (consulté le )
  4. Péter Cseresnyés, « Mi Hazánk Leader Sues Facebook for Damage to Reputation », sur Hungary Today, (consulté le )
  5. Péter Cseresnyés, « Horthy Commemoration Revives Political Debate over His Regentship », sur Hungary Today, (consulté le )
  6. Dániel Ábel Pálfy, « Bármikor vállalom az átvilágítást! – Toroczkai László a Mandinernek », sur Mandiner, (consulté le )
  7. « Toroczkai: Történelmet csinálunk », sur Magyar Nemzet (consulté le )
  8. « Demográfiai földprogramot szorgalmaz a Mi Hazánk », sur Mandiner (consulté le )
  9. Ábrahám Vass, « Mi Hazánk’s EP Program: ‘Roma Problem’, Opposing Migration, Russia-Friendly Politicsp », sur Hungary Today, (consulté le )
  10. « Mi Hazánk: nyomozást rendeltek el László Imre volt kabinetfőnökének ügyében », sur ATV (consulté le )
  11. « A Mi Hazánk szerint 50 százalékos béremelés volna igazságos a postásoknak », sur Mi Hazánk (consulté le )
  12. https://makohirado.hu/2019/11/03/mi-hazank-ifjai-kommunista-nem-lehet-hos/
  13. (en) « Mi Hazánk Party Aims to Protect “Northern Civilisation” », sur Hungary Today,
  14. « Mi Hazánk tagok száma 2020 »
  15. Ludovic Lepeltier-Kutasi, « En pleine crise identitaire et financière, le Jobbik joue sa survie », Le Courrier d'Europe centrale, (lire en ligne, consulté le )
  16. Orsi Pósfai, « L'aile droite du Jobbik s'organise pour peser au sein du parti », Le Courrier d'Europe centrale, (lire en ligne, consulté le )
  17. Corentin Léotard, « Dé-dia-bo-li-sa-tion ou le grand ménage de printemps au Jobbik », Le Courrier d'Europe centrale, (lire en ligne, consulté le )
  18. Léo Quester, « "Ce qui menace la démocratie en Hongrie, ce n'est pas le Jobbik, c’est Viktor Orbán" », Le Courrier d'Europe centrale, (lire en ligne, consulté le )
  19. Tristan Berteloot et Jean-Yves Camus, « Européennes : tour d'Europe des droites eurosceptiques, populistes et radicales », sur Liberation,
  20. « Mi Hazánk Calls for Public Debate on Possibility of Reinstating Death Penalty »,
  21. « New Hungarian radical party in favour of death penalty »,
  22. (hu) « Az exjobbikos Volner János: Nekünk nem lesz oligarchánk », origo.hu, (lire en ligne, consulté le )
  23. (en) « Hungary far-right party forms uniformed 'self-defense' group », sur Associated Press, (consulté le )
  24. (en) « The National Legion -- Far-right launches new paramilitary group in Hungary », sur hungarianfreepress.com, (consulté le )
  25. https://magyarnarancs.hu/belpol/a-fuggetlen-kisgazdapart-is-csatlakozna-a-miep-es-a-mi-hazank-mozgalom-egyuttmukodesehez-117506
  26. « Ásotthalom - Ásotthalom Nagyközségi Önkormányzat Képviselő-testülete és Bizottságai », sur www.asotthalom.hu (consulté le )

Articles connexes

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