László Toroczkai

László Toroczkai ([ˈlaːsloː], [ˈtoɾotskɒi]), né László Tóth le à Szeged, est un homme politique hongrois d'extrême droite. Fondateur et un des chefs du Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comitats (HVIM), mouvement politique prônant la révision du Traité de Trianon, il démissionne de la gestion du mouvement en 2013 après avoir été élu maire de Ásotthalom.

Dans le nom hongrois Toroczkai László, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français László Toroczkai, où le prénom précède le nom.

Biographie

Membre du Parti hongrois de la justice et de la vie (MIÉP) dans les années 1990 et candidat aux élections législatives en 1998, il en démissionne en 2001. Parallèlement à ses engagements politiques, il se rend comme journaliste en 1999 au Kosovo et en Voïvodine durant les bombardements de l'OTAN sur la Serbie. Son activisme en faveur des Magyars d'outre-frontières lui vaut plusieurs interdictions d'entrée sur les territoires serbe, roumain et slovaque.

Il prend une part importante aux manifestations anti-gouvernementales de septembre 2006. Il est à l'origine du saccage du siège de Magyar Televízió par les militants d'extrême droite. C'est à ce moment qu'il quitte la présidence du HVIM et la reprend en avril 2010 à la suite de l'élection de Gyula György Zagyva à l'Assemblée hongroise.

László Toroczkai est également à l'initiative du mouvement Hunnia en coopération avec György Budaházy, dont l'objet réside dans la fondation d'un État parallèle à l'État hongrois, sur le modèle des organisations nationalistes irlandaises du XIXe siècle. L'association Hunnia a toutefois été interdite par les autorités hongroises.

László Toroczkai a été directeur du journal hebdomadaire Magyar Jelen (qui a cessé de paraître en ) et auteur d'un livre autobiographique, paru en 2005 sous le titre Vármegyés a véres úton (« Partisan des 64 comitats sur route sanglante »).

Il siège au sein de l'assemblée de la collectivité comitale de Csongrád depuis 2010 et sans toutefois être membre du parti, il était tête de liste comitale du Jobbik aux élections de 2010 et 2014.

Le , il est élu maire de Ásotthalom avec plus de 71 % des voix[1]. En 2017, il interdit le port de la burqa et du niqab sur la commune. Il interdit également toute propagande en faveur de la légalisation du mariage homosexuel[2].

Il fonde en 2019 la milice anti-Roms Légion nationale[2].

Notes et références

  1. Lionel Baland, László Toroczkai élu maire d’Ásotthalom, 16/12/2013
  2. « En Hongrie, une nouvelle milice d'extrême droite anti-Roms », sur Slate.fr, (consulté le )

Voir aussi

  • Portail de la politique
  • Portail de la Hongrie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.