Moustapha Badreddine

Moustapha Badreddine Amine (en arabe : مصطفى بدر الدين أمين), né le à Ghobeiry et mort le à Damas, est un chef militaire du Hezbollah libanais, soupçonné de terrorisme.

Moustapha Badreddine
Nom de naissance Moustapha Badreddine Amine
Naissance
Ghobeiry (Liban)
Décès
Damas (Syrie)
Origine Libanais
Allégeance Hezbollah
Années de service Années 19802016
Conflits Guerre du Liban
Conflit israélo-libanais de 2006
Guerre civile syrienne

Biographie

Il est un des fondateurs du Hezbollah en 1982, il est le cousin et le beau-frère d'Imad Moughniyah[1]. En 1983, lors de la guerre du Liban, il est soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Beyrouth qui causent la mort de 299 militaires américains et français[1],[2]. En décembre suivant, il est à nouveau impliqué dans des attentats au Koweït, notamment contre les ambassades de France et des États-Unis[1],[2]. Arrêté en 1984, il est condamné à mort[1]. Pendant sa détention, le Hezbollah réclame à plusieurs reprises sa libération en échange de celles de plusieurs otages[1]. Moustapha Badreddine est finalement libéré lors de l'invasion du Koweït par les troupes irakiennes de Saddam Hussein en 1990, puis il trouve refuge à l'ambassade de l'Iran et peut ensuite regagner le Liban[1],[2].

Il est soupçonné d'être le « cerveau » de l'attentat qui cause la mort de Rafiq Hariri en 2005[1],[3],[2].

Lors de la guerre civile syrienne, au cours de laquelle le Hezbollah intervient au côté du régime syrien, l'AFP présente Badreddine comme le commandant militaire en chef du Hezbollah[3]. En revanche pour Wassim Nasr, journaliste de France 24, le Hezbollah n'a plus de commandant en chef depuis la mort d'Imad Moughniyah en 2008. Depuis le commandement militaire est géré par une choura, dont Badreddine est un membre important. Il aurait été le responsable en Syrie du renseignement, de la logistique et du recrutement[1].

La nuit du 12 au , il est tué près de l'aéroport de Damas, peut-être par une frappe aérienne israélienne. Il est enterré à Beyrouth le [3],[4],[5],[6].

Le , le Hezbollah déclare que selon son enquête, Moustapha Badreddine a été tué par un tir d'artillerie effectué par des « groupes takfiris », mais sans donner plus de précision[7]. Aucun groupe rebelle syrien ne revendique sa mort[7],[8]. Le , le général Gadi Eizenkot, chef d'État-Major de l'armée israélienne, déclare que Moustapha Badreddine a probablement été tué par « ses propres officiers »[8]. Le responsable des relations avec les médias au sein du Hezbollah, Mohammad Afif, réagit peu après et déclare que « ces accusations sont mensongères » et « ne méritent pas de réponse ou de commentaire »[8].

Notes et références

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